3 semaines après MARILLION à Nancy, c'est l'un de ses fidèles et plus doués élèves qui vient dans l'Est. Plus confidentiel que ses pères, PENDRAGON n'en reste pas moins une valeur sure du Progressive Rock à tendance Neo-Prog'. 4 ans après un premier concert Chez Paulette, les Anglais sont de retour pour fêter les 20 ans de leur album The Masquerade Ouverture sorti en 1996... euh 1996 + 20 = ???
Oui bon, c'est 21 ans exactement mais la tournée anniversaire a pris tellement d'importance que le groupe a du faire durer le plaisir et on ne va pas l'en blâmer car autant le dire de suite, si en 2013, la tournée de PENDRAGON avait déjà donné lieu à un super concert, celui de ce soir va en dépasser l'impact.
Mais avant cela, Arpégia qui fait venir les Anglais pour la deuxième fois dans cette salle donc, a du être très ravi de voir que l'affluence n'avait pas faibli, c'est vrai que la distribution de flyers à un concert de MARILLION, ça peut aider mais visiblement, même du côté Allemand, on a fait le déplacement, là encore, un public inhabituel dans cette salle mais un public de connaisseur c'est certain. C'est que le public de PENDRAGON est fidèle et l'idée de réentendre une majorité de classiques en version live excite considérablement.
20h30, c'est VERITY WHITE qui monte sur scène, une jeune fille très souriante se présentant comme étant la choriste de PENDRAGON, accompagnée d'un guitariste, un casque vissé sur la tête. Le jeune homme enclenche le PC et c'est parti et là... mais que se passe-t-il ? C'est quoi ce son tout petit de guitare ? Bref, on suppose largement que la configuration ici est due à des nécessités matérielles mais la batterie programmée, passe encore, on en voit souvent, les chœurs, OK également, la basse et certaines parties de claviers et guitare OK, ces nécessités matérielles s'expliquent mais ce son de guitare fait avec un simulateur très pauvre en réalisme, c'est vraiment dommage ! Après, Verity possède une énergie débordante communicatrice pour un Rock très direct pas déplaisant sans non plus mériter que l'on s'y attarde des heures. Si un jour, elle se produit avec un groupe physique et du matériel, on pourra juger sur pièce, là très difficile de se faire une idée.
Alors, que le plateau est déjà prêt, les Anglais vont laisser 30 minutes de pause avant de monter sur scène, peut-être pour laisser le bar faire son chiffre, peut importe, le Rock Progressif balancé dans la sono est de très bon goût et le temps passe finalement assez vite.
21h30, "The Masquerade Ouverture" est lancé, la pièce de 3 minutes ouvrant l'album du même nom déclenche les premiers applaudissements et cris d'un public qui n'attendra pas d'être convaincu pour montrer qu'il est le bienvenu ce soir. C'est logiquement que "As Good As Gold" prend la suite, ainsi que "Paintbox" pour être fidèle à la version studio de cet album. Ce début de concert montre un groupe très content d'être là, très affuté, accompagné de 2 choristes dont l'apport va se révéler au fur et à mesure du concert et ce jeune batteur, Jan-Vincent Velazco, apportant un dynamisme à ces titres dont les versions studios possédaient déjà une base solide dans ce domaine. Le gamin derrière les fûts martèle son kit à tel point que sur le début de concert, on entend essentiellement cette rythmique implacable, heureusement tout cela est vite corrigé. Ces 2 titres sont des pièces maitresses et supportent largement le poids des années, on est là dans un style Neo-Prog' bien balisé mais tellement bien exécuté et bien écrit, quel plaisir.
Clive Nolan, aux claviers, a beau connaitre des soucis avec ses retours, son touché et son goût pour les sonorités de ses interventions font mouche à chaque fois et lorsque l'on mêle cela à un jeu de guitare pour le moins personnel de Nick Barrett, véritable chef d'orchestre de ce groupe, l'homme possède un touché si personnel, une façon de poser ses notes sur une rythmique allant chercher le décalage qui va vous soulever le cœur. Et puis, il y a sa voix, certes les mélodies les plus aigües ne sont pas balancées avec autant de coffre qu'avant, mais la hauteur est toujours là même si plus fragile, aucun signe de faiblesse sur 2h15 de concert, oui 2h15 intenses sans remplissage, un pur moment d'échange avec son public, juste un grand bonheur pour nos yeux ébahis. Le chanteur faisant l'effort de parler français même si pour cela, il prend un petit peu de temps comme il le dit si bien, voilà les éventuels non encore conquis dans la besace du chanteur.
La suite du concert va alterner les périodes avec ce "A Man Of Nomadic Traits" extrait de Not Of This World publié en 2001, un titre dantesque de plus de 10 minutes où le talent du groupe s'exprime pleinement de nouveau. Et puis il y a ces titres plus Heavy extraits de leur dernier album Men Who Climb Mountains qui permettent de ne pas donner l'impression de répétition, un jeu de lumières plus sombre accompagne ces morceaux comme "Beautiful Soul" ou "Netherworld" joué en ultime rappel, ou la fin de "Masters Of Illusion" dernier titre de The Masquerade Ouverture démontrant que la facette Heavy n'est pas tellement nouvelle chez PENDRAGON. "Faces Of Light", "Nostradamus (Stargazing)" ou "This Green And Pleasant Land" sont des moments tutoyant la magie que le groupe nous offre ce soir avec la délicatesse, la modestie et le talent qu'il a, pas la peine d'en dire plus si ce n'est que si l'univers de PENDRAGON vous est étranger, cet album mis ici à l'honneur sera une excellente porte d'entrée.
Messieurs, quel concert vous nous avez donné ce soir avec une setlist excellente et une interprétation qui ne l'est pas moins, vous revenez quand vous voulez par chez nous, il y a décidément un public pour le Progressif dans l'est de la France, qu'on le sache ! Et merci pour Arpégia pour ces programmations !
Setlist : The Masquerade Overture / As Good As Gold / Paintbox / A Man Of Nomadic Traits / The Shadow / Masters Of Illusion / King Of Castel / Beautiful Soul / Faces Of Light / Nostradamus (Stargazing) / If I Were The Wind (And You Were The Rain) / This Green And Pleasant Land / Breaking The Spell Encore : Indigo / Netherworld.
Une pensée pour Clo et Lolo, deux fans de PENDRAGON qui n'ont pas pu faire le déplacement ce soir, on s'est permi d'en boire une à votre santé !
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21/11/2024, 08:46
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