PUNK AS FUCK - Mercredi 3 Juillet
Comme depuis pas mal d’année, le mercredi est une sorte de pré-party à thème et cette année ça tourne autour du punk. Forcément il s'agit d’un genre important pour le grind et le crust qu'on retrouve chaque année à l’affiche du festival, donc cette soirée fait sens. Je connais pas beaucoup de groupe aujourd’hui, mais l’une de mes grosses attentes de cette semaine joue ce soir.
Le petit groupe FINAL FLAG entame cette journée. Il s’agit d'une association de gars du coin avec des membres de WEHRMACHT, ce qui paraît improbable sur le papier. Le groupe pratique lui aussi une sorte de crossover avec forcément un côté punk très prononcé et des relents très rock'n'roll. Le public lui est déjà à fond dans les circle-pits, de plus il fait super beau. C’est pas incroyable, mais c’est divertissant.
INDIAN NIGHTMARE aurait dû fouler les planches juste après, mais suite à un accident d’un des membres, c’est THALIDOMIDE qui les remplace. Encore une formation que je connais pas, alors que le groupe est actif depuis 93. Un drapeau jaune avec le symbole “Anarchiste” fait office de backdrop pendant que le groupe joue un punk pas mal old school. Le chanteur court partout, c’est plutôt dynamique, mais encore une fois c’est pas forcément mon délire.
La journée commence à être longue à écouter que du punk, en effet les Vénézuéliens de MAR DE RABIA rentre sur scène et ça m’enchante pas plus. C’est le concert avec l’affluence la plus faible, pourtant ça reste la même formule que les autres groupes. Peut-être que le chant dans leur langue freine l’engouement. La formule est en trio, avec juste une guitare et pas de basse, suffisant dans ce genre de punk minimaliste. Le chanteur court partout, et se casse même la gueule pendant le set, au moins c’est énergique. La fin de set se verra couronné d’une reprise de DISCHARGE.
Cette année la journée de “pré-fest” est vraiment chargée, en effet il reste encore sept groupes, avec entre autre SCANDAL en mode punk rock ala DROPKICK MURPHYS (sans les instruments traditionnels). Le guitariste porte un béret sur le crâne et un kigurumi pendant que le chanteur aborde un polo Fred Perry : il n’y a pas beaucoup de cohérence dans tout ça, mais on sent quand même que le groupe vient de Boston. Et pendant ce temps là le bassiste fait les chœurs. Le groupe quitte la scène sur un sample de Star Wars, afin de laisser place à N.V.U.
Le chanteur vient sur scène en slip léopard et distille avec son groupe un punk de la vieille école Anglaise avec une approche mélodique. J’ai pas grand chose à dire de plus, pas grand chose non plus sur les stars locales de TELEX (2019) qui ont l’air attendu. En effet leur place sur l’affiche reste haute, et les plus anciens dans le pit n'hésitent pas à chanter les paroles dès les premiers titres. Le chanteur avec un casquette très Rob Halford sur le crâne, s’amuse sur scène, et essaye même un soutif envoyé depuis la fosse. Musicalement, c’est surement le groupe le plus agressif depuis ce début de journée.
FLEAS & LICE continu ce marathon punk, avec une formule qui là encore me parle pas vraiment. On retrouve à la basse un membre de SUFFERING QUOTA qui joue le lendemain, et dont les deux groupes ont pas grand chose en commun. Ici quelques passages d-beat pointent le bout de leur nez, mais ça reste très soft. Là encore une partie du public chante les paroles, le groupe à l’air connu dans la scène vu qu’ils ne sont pas locaux. Le chant est partagé entre un mec et une meuf (qui à pas mal la voix cassée), mais il manque ce grain de folie pour que le groupe se démarque de la masse de cette journée.
L’heure est aux trois derniers groupes, avec d'abord WARHEAD, groupe culte Japonais. Je ne suis pas un grand fan de la scène Punk Hardcore Nippone, mis à part les groupes les plus vénères de D-beat. C’est donc sans grande attente que je m’installe pour ce concert. Celui ci commence mal, avec un problème de basse juste avant de commencer. Le chanteur, avec une crête rouge sur le crâne, anime pendant ce soucis technique avec quelques cris. Le concert commence sur un retard, mais j’ai déjà hâte qu’il se termine. Le groupe a certes un statut respectable, mais je trouve la chose bien lente et inintéressante (tout du moins en 2019, j’imagine qu'à l’époque c’était autre chose). Ça s'énerve gentiment sur certains titres mais sans plus. Comme chaque année, l’OEF propose un groupe exclusif de cette scène punk Japonaise, mais comme chaque année, je n’y trouve pas vraiment mon compte.
La suite avec OI POLLOI qui va me faire grincer des dents une bonne partie du set. Dans ma tête il s’agit d’un groupe culte et sérieux d’anarcho punk Écossais, du coup je m’attendais pas à ça…
Le concert commence gentiment, et on nous présentes la formation comme de la “OI anti-système et antifasciste”. Le groupe lui joue une sorte de street punk basique.
Mais le drame commence, tout d'abord avec cette question, “do you like smoke weed ?” avant de nous vanter les mérites de l’herbe. C’est très bas du front, mais c’est que le début, car ensuite on distribue des bières et du whisky dans le public avant de crier un “It’s Partytime”.
Ça peut paraître anodin et bon enfant, mais c’est clairement pas comme ça que j’imagine ce genre de groupe sur scène.
“Aimez vous la D-Beat” demande le chanteur avant de jouer quelques titres dans le genre puis de nous expliquer qu’ils “détestent le putain de système”.
“Avez vous déjà fait du air-guitare devant votre miroir ?” le public répond par l’affirmative et se voit répondre un “correct answer”. Le concert prend donc officiellement un air de running gag, avec une question avant chaque titre.
Pendant qu’un titre est présenté comme “anti-police”, sur le suivant, le chanteur se torche avec un drapeau Trump… C’est terriblement cliché et gênant.
Tour à tour, les titres sont : anti-Brexit, anti-homophobie, anti-xénophobie, anti-religion, anti-patriarcat…
L’heure est au titre “Don’t Burn the Witch, Burn the Rich” scandé par la fosse, puis le concert se termine sur un enchaînement de titres d-beat.
Un cruel manque de sérieux, c’est dommage au vu de leur statut, car là j’ai surtout eu l’impression d’assister à une parodie de TAGADA JONES ou des RAMONEURS DE MENHIRS.
Bon vous devez trouver que je suis un mec blasé, qui trouve pas beaucoup d'intérêt dans les concerts que je vais voir, et qui s’ennui la moitié du fest… Détrompez vous, je sais apprécier les bons concerts, comme celui de GBH. C’est le dernier set du jour, avec rien de moins que cette légende du UK82. Inutile de présenter les Anglais, il suffit juste d'écouter le classique City Baby Attacked by Rats, de prendre sa dose de real punk et de violence. Ce groupe sent la baston, et à le mérite d’avoir dans ses rangs un public à la fois metal et punk.
J’ai pourtant un vague souvenir du seul concert que j’ai vu d’eux en 2014, le souvenir d’un groupe de punk à papa, loin des sets explosifs de leur collègue DISCHARGE. C’est pourtant sans aucune appréhensions que je m'approche de la scène.
GBH entre sur scène sans aucune introduction ni balance, Collin cintré dans son cuir commence direct à chanter, sans aucun test vocal ! C’est ça que j’attends depuis le début de journée, un groupe qui remonte le niveau et qui donne ses lettres de noblesses au genre.
C’est clairement pas la prestation du siècle, ça reste moins énergique que sur album, mais ça fait amplement le taff. Forcément la setlist tourne autour de l'album de 82, avec “Sick Boy”, “Big Women”, “Time Bomb”... et une fin de set sur “Maniac”. On notera un enchaînement “City Baby Attacked by Rats” / “City Baby’s Revenge”.
Un moment bien fun qui donne envie d’en découdre dans la fosse du Battlefield et qui ont permis d’effacer cette journée qui a traîné en longueur. Une très bonne entrée en matière, pour les trois “vrais” jours de festival qui vont suivre.
(juste après a lieu la projection du film tournée pendant l’édition de 2018, avec des interviews et des photos d’archives. C‘était bien sympa, juste avant d’aller dormir)
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"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
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