Obscene Extreme 2024

Wormrot, Six-score, Napalm Death, Gutalax, The Arson Project, Wolfbrigade, Analepsy, Haemorrhage, Blood, Birdflesh, Dying Fetus, Siege, Angelus Apatrida, Immolation, Kraanium, Whoresnation, Hostia, Convulse, Fleshless, Acidez, Gruesome, Cripple Bastards, Acranius, Hørdür, Mutilated Judge, Protector, Devourment, Final Exit, Dropdead, Meat Spreader, Gummo, Mortify, C.a.r.n.e., Abraded, Belushi Speed Ball, Trucido, Sickrecy, Autopsy, Rebaelliun, Acid Force, Crawl, Ratos De Porão, SØlitÄr, Utilize The Remains, Sedem Minut Strachu, Sabbat, Manger Cadavre?, Beaver Fever, Sandre De Idiotas, Aposento, Cryptic Brood, Cutterred Flesh, Putridity, Necro Bart Inferno, See You In Hell, Walking Corpses, Symbtomy, Shitstorm, Deliriant Nerve, Failure, Will Cope, Escarnium, Distate, Lahar, Inhume, Terveet Kädet, Groinchurn, Rompeprop, Ação Direta, Kandarivas, Hail Of Rage, Endorphins Lost, Brain Tourniquet, Phane, Holycide, Vile, Cluster Bomb Unit, Anarchus, Internal Suffering, Melt Banana, The Crown, Disaffect, Ruidosa Inmundicia, Nuclear Warfare

Battlefield, Trutnov (République Tchèque)

du 03/07/2024 au 07/07/2024

Cela fait bientôt dix ans que j’ai commencé l’aventure Obscene Extreme et que je ne loupe aucune édition (excepté la mini édition pendant la période covid). Et cela fait bien quatre ans que je couvre l'événement ici, sur Metalnews. C’est donc un report sans grande surprise, ou je vais essayer d’avoir un petit mot pour chacun des plus de quatre-vingts groupes présents à l’affiche.
En effet, chaque année, sur le site de Trutnov, en République Tchèque, se déroule un marathon sur quatre jours et une seule scène. Les journées commencent à 10h et se terminent à 3H (sauf le mercredi). Ici rien ne change d’année en année mise à part le prix (l’inflation à vraiment fait du mal) et le public. Beaucoup de monde pour cette édition, avec énormément de curieux : pour ceux qui ont connu le Hellfest du début et maintenant, c’est un peu ça l’esprit du changement.

On vient ici s’amuser, faire la fête, se déguiser, monter sur scène, boire des pintes à 2€… On va dire que cette année j’ai eu un ras le bol de l’audience à certains moments. Et de manière générale, j’ai un petit côté nostalgique à regarder les lives YouTube des éditions d’il y a quinze ans ou plus, ou on venait vraiment pour la musique.
Bref, passons cette intro de vieux con et essayons d'être simple et concis. Cette année c’est les 25 ans du festival, édition un peu spécial donc.


MERCREDI

Comme à mon habitude, je suis venu en Flixibus jusqu’ici, et je suis arrivé la veille des hostilités. C’est donc après une nuit de sommeil plus ou moins réparatrice des douze heures de bus, que j’entame cette première journée.

Le mercredi c’est toujours la journée la plus décontractée, les concerts commencent dans le début d’après midi et se terminent vers minuit, pour laisser place au freaks shows.

Je switche les concours de poubelle et de vomi, que je n’ai pas été voir, pour attaquer directement le vif du sujet. Comme chaque année, le mercredi est une journée à thème, et pour cette édition, il s’agit du “Festival of All Riffs”. Le concept est simple, chaque groupe représente un des genres programmés habituellement par le festival. 

Commençons par le premier groupe, SOLITAR, de Prague, qui ont la tâche de représenter le Crust. Déjà le premier constat, c’est le monde présent, c’est assez impressionnant. La plupart du temps, le site se remplit qu'en fin de journée le mercredi, une partie du public n'arrivant même que le jeudi. Ensuite, il fait beau, car ce n’est pas toujours gagné ici, dans cette ville montagneuse. Le concert commence à peine que c’est déjà bien la foire, c’est bon, nous y sommes ! Formule Crustcore plutôt simple avec un chanteur et une chanteuse qui alternent le chant grave et aigu. Bonne mise en bouche pour ouvrir le festival. Place au Grind maintenant, avec les texans de TRUCIDO. La scène américaine regorge actuellement de formation à plus savoir quoi en faire, et c’est plutôt cool que Curby, l’organisateur, prennent le temps d’en programmer pas mal cette année. C’est bien énervé, avec une alternance de chant crié et grave (voir très porcine), et des passages bien groovy, limite Deathgrind. On est pleinement dans le rejeton d'INSECT WARFARE. Bien bien cool ! Le groupe suivant vient de Nouvelle Zélande, et représente le slam aujourd’hui. Il s'agit de UTILIZE THE REMAIN, première fois que j’entends parler de ce groupe, et c’est pas le pire dans le genre. Gros son avec des sub bass, bien con mais pas chiant (pas facile avec ce genre), avec des touches de NYDM (notamment la voix, entre guttural et voix plus clean à la INTERNAL BLEEDING). Je trouve ça même plutôt efficace. J’en profite, avant de saturer de voir ce genre de groupe durant le week-end. 

Un petit tour vers le Mexique à présent, avec les légendaires C.A.R.N.E., qui représente le Goregrind. Bon, le groupe a plus à voir avec le Porngrind qu'autre chose, mais ce n’est qu’un détail. C’est vraiment culte dans le genre, ils sont là depuis le début des années 2000, bien avant les GUTALAX et compagnie. C’est bien dépravé comme il faut et ça coche toutes les cases du “tupa tupa oink oink”. C’est comme tous les groupes mexicains du genre, pas d’effet sur la voix, c’est bien porcins et très Deathgrind. C’est vite la foire dans le public, sur les rythmiques dansantes emmené par une caisse claire téfal. C’est vraiment un plaisir coupable, c’est le genre de trucs que j’écoutais il y a plus de dix ans. Fin de set sur le classique “Natural Born Big Tits”, histoire de finir en beauté. 

On continue le voyage en Slovaquie, pour la partie Noise de la journée. SEDEM MINUT STRACHU à son petit statut culte dans la scène Noisecore. Fort d'une discographie déjà bien impressionnante, le groupe a pour habitude de ne jouer que sept minutes en live. Après une poignée de minutes de balance, le groupe enchaîne direct son set sans le moindre temps mort. C’est raw et abrasif au possible, le son est poussé au maximum, c’est un véritable régal.
J’avais vu la formation ici même en 2015 et les gars étaient venu avec des sacs à patates sur la tête pour jouer. Aujourd’hui on est plus dans la sobriété, mais on a un mec sur scène qui joue de la scie (relié à un micro contact) avec un archet. La formule est purement Noisecore et sans artifice, assurément un des meilleurs sets de la journée.

On retourne au Mexique, avec un groupe que je pense américain à chaque fois. ACIDEZ est là pour représenter le Punk, et le groupe en possède tous les gimmicks possible. Dans la lignée de tous les groupes de street-punk, il y a une certaine efficacité qui se dégage en live. Je souligne quand même un gros côté Metalpunk avec le côté mélodique du Metal. Le chanteur aborde de manière ponctuelle un poncho avec un Baphomet brodé dessus : ça dénote avec les crêtes. Je trouve ça plus authentique que beaucoup de groupes ricains dans le genre. Le chanteur introduit un des titres, comme issus du split avec “le meilleur groupe de République Tchèque”, MALIGNANT TUMOUR. Je ne connaissais pas l'existence d’un split entre les deux entités, c’est marrant. 

On reste dans le domaine du Metal, avec le Thrash des espagnols d'ANGELUS APATRIDA. Il s’agit peut être du groupe qui m’intéresse le moins de l’affiche. Le groupe aborde un énorme backdrop avec le logo du groupe et logo de la marque Monster effacé/recouvert à la bombe de peinture. J’imagine que le partenariat n'est plus d’actualité. Le chanteur, lui, aborde un t-shirt NASHGUL pour l’occasion. Je trouve la formule pas assez directe et violente, le groupe étant plus habitué à faire des grosses tournées et jouer dans des festivals plus conventionnels. Il n’y a pas une énorme affluence dans le pit, mais la dynamique de l’Obscène fait que le concert ne me paraît pas plus désagréable que ça. 

J’en profite pour faire un petit tour, notamment au merch, pour y découvrir une énorme file d’attente, afin de se procurer un goodies à l'effigie du festival. C’est proportionnellement équivalent à celle du Hellfest pour chopper un t-shirt du festival. Je trouve la situation lunaire.
Retour sur le site concert pour retrouver ma plus grosse attente, mais également un de mes groupes préférés, qui représente le Brutal Death. Il s’agit là du deuxième concert des Texans de DEVOURMENT au festival. Actuellement en tournée Européenne, les gars se font bien moins rare par chez nous. Le concert débute sur l'incontournable sample de “Festering Vomitous Mass”, avant de débouler avec cinquante minutes de set ultra gras et d’une violence dont seuls eux ont le secret. Comme bien souvent, le set est axé sur Molesting The Decapitated, seul album avec le dernier ou Ruben Rosas est au chant. Lui qui a repris le poste de Mike Majewski depuis déjà une petite dizaine d'années. 
DEVOURMENT en live c’est complètement inhumain, et l’ambiance champêtre du public n’est pas des plus adaptée. Le pit lui reste quand même bien violent, j’en ai même pété la semelle de mes boots. C’est une démonstration de brutalité non-stop, ultra bien rodée, avec comme toujours, un Brad Fincher à la batterie qui ne laisse aucun temps mort. Comme d’habitude le set se termine par l’ultime “Babykiller”, hymne slam intemporel du TXDM.
Pas mon meilleur concert d’eux, mais une bonne claque quand même, tant je me laisse surprendre à chaque fois par l’exécution fidèle à leur son si unique.

On reste au États-Unis, avec du Hardcore cette fois, avec les vétérans de DROPDEAD. Grande forme aujourd’hui, il y a une grosse patate sur scène, et une bonne tenue de celle-ci. J’ai déjà vu la formation quelques fois, mais c’est peut-être une des fois les plus cools. Le début de set est principalement axé sur leur nouvel album, pour lequel ils font une tournée. C’est le moment politisé de la journée, avec de nombreux discours anti-spéciste et antifa. Si vous avez déjà vu les gars sur scène, vous savez à quel point Bob Otis est un véritable prêcheur entre chaque titre. Les discours sont vite redondants et pas très à l’ordre du jour. Aucun mot sur la Palestine par exemple, on est sur le même discours très linéaire depuis plus de quarante ans. Le public s’en donne à cœur joie, et scande à de nombreuses reprises le slogan “alerta antifascista”. Musicalement, c’est vraiment tout ce que j’attends d’eux. Je regrette juste l'ambiance générale “obscene extreme” qui commence déjà à me saouler. Les gens sur scène qui stagnent, les circle-pits, les danses absurdes… Mais je me réjouis de la seconde partie de set axé sur les vieux trucs, et les nombreux classiques de leur disque de 94.

On reste en Amérique, pour le quota Death Metal, avec ni plus ni moins que GRUESOMEActuellement en tournée avec SABBAT, qui joueront juste après, le bande à Matt Harvey vient proposer son hommage à DEATH pour la seconde fois dans ce festival. Même si je reste surtout client de EXHUMED, GRUESOME reste toujours cool à voir. Le site est vraiment blindé pour les derniers concerts de la journée. Comme d’habitude, la formule est directe et ne se perd pas dans des passages chiants et démonstratifs. Ouverture de set sur “Trapped in Hell” issus du premier album et qui est un pure worship du groupe de Chuck Schuldiner. On reste certes dans l'hommage, mais on a clairement affaire à un des projets les plus efficaces dans le genre. 

On termine la journée donc avec les Japonais de SABBAT, que je n’ai pas revu depuis le Fall of Summer. J’en garde un excellent souvenir, et je suis vraiment curieux de les voir jouer ici. Je remarque très rapidement la présence de Sergeant Salsten de l’excellent projet DEATHHAMMER, accoudé contre la scène, et qui sera possédé tout le set. C’est plutôt inattendu de la voir ici, mais j’imagine qu’il les suit en tournée. 

Comme à Torcy, le backdrop est minuscule et Gezol rentre en slip de cuir. Il est plus tout jeune, mais l'énergie, elle, est toujours là. Le trio est sous la bannière du Speed Metal dans cette journée à thème, et ça leur colle parfaitement. Si GRUESOME est un hommage à DEATH, SABBAT lui se rapproche surtout de VENOM, avec une dimension qui lui est propre. Véritable légende de l’underground, le groupe existe depuis quarante ans. Gezol n’hésite pas à venir jouer avec les gens qui montent sur scène, c’est plutôt improbable comme concert. Malheureusement je n’arrive pas vraiment à rentrer dedans, j’attends tout de même la fin de leur une heure de show pour entendre le classique “Black Fire”. 


JEUDI

Réveil matinal pour cette première véritable journée de festival. Il est 10H, et c’est le moment d'accueillir MANGER CADAVRE?, le premier groupe. Venu de Brésil, la formation vient délivrer du swedish-core à coup de hm-2 et de guitare flying-v. C’est ni vraiment du Death ni du Grind, mais ça fait l’affaire. En tout cas, il fait bien froid ce matin, et il a plu une partie de la nuit.
Direction la France à présent, avec le trio HORDUR, actuellement en tournée. Il n'y a qu’une gratte, une alternance de chant, ça navigue entre le Grind et la Powerviolence, avec tous les gimmicks qui vont avec. C’est plutôt convaincant, moi qui suis pas spécialement client de la scène française. En tout cas ça cogne, le batteur est excellent, il y a une bonne énergie. 

Direction le Canada, avec une formule bien plus sèche du Grind. En effet, BEAVER FEVER c’est le projet d’une fille en solo, avec une gratte, un micro tête et une boite à rythme. Ça blast quasiment non-stop, en mode AGORAPHOBIC NOSEBLEED, avec des samples, et quelques changements de riffs par ci par là. C’est très linéaire, ça casse vite la tête, mais chacune des communications entre les morceaux et très en joie, c’est plutôt marrant. 

Retour à une formule du Grind bien plus abrasive, avec le duo Slovaque SANGRE DE IDIOTAS. C’est une partie du line-up de SEDEM MINUT STRACHU, ça joue du raw grind, juste avec une guitare et une batterie. C’est tout ce qu’il faut et c’est tout ce que j’aime dans le genre. Le son dégueule bien, bonne attitude, le set est très court mais c’est vraiment intense ! 

Je remarque juste après le concert, une vidéo diffusée sur l’écran, avec plusieurs groupes qui souhaitent l’anniversaire du festival, comme IMMOLATION, MACABRE, BLOOD, ROTTEN SOUND… c’est plutôt fun ! 

C'est difficile pour moi de rentrer dans le concert de APOSENTO après ça. Ils délivrent un Brutal Death des plus classiques, avec une mention pour un des guitaristes qui a la jambe dans le plâtre et qui joue sur une chaise. 

Fini le Grind old-school, on retourne au format boîte à rythme, avec le duo MUTILATED JUDGE. Si vous avez déjà vu les gars sur scène, vous savez à quoi vous attendre. Il y a juste une basse et un chanteur qui fait des galipettes partout avec un chant hyper porcin. La BAR est à fond, le son de basse est distordu au possible, c’est extrême dans la forme. Il y a une sorte de nonchalance assumée sur scène, comme le chanteur qui s’allume une clope en plein set, juste avant de se la mettre dans l'urètre ! Les gars finissent vite (à moitié) à poil, on a même le droit à un solo de flûte de 3 secondes (avant que celle ci finisse dans le cul du chanteur). C’est à la fois le néant et à la fois génial. J’ai vu le duo un paquet de fois avant le Covid, et c’est plutôt cool de les revoir ici. Fin de set sur de la techno, non y a pas à dire j’ai vraiment passé un bon moment. 

Difficile de retourner à quelque chose de plus classique, car c’est le cas avec les Polonais de HOSTIA. Formule Deathgrind plutôt moderne, avec un mec déguisé en prêtre qui distribue des hosties. Pas vraiment ma came. 

Le trio suivant me parle déjà plus avec sa formule Death Metal bien putride. CRYPTIC BROOD, c’est une sorte d’hommage à AUTOPSY, à la fois très punk mais aussi avec ses ambiances plus lentes. C’est bien cracra, il y a deux voix, ça change du Death générique et des sonorités suédoise trop mises en avant. La fin du concert prend une tournure inattendue, avec la venue sur scène de la ou le député de Trutnov, venu se marier littéralement sur scène. Le moment est complètement lunaire.

Retour à la musique, avec le thrash metal de ACID FORCE.  C’est plutôt efficace, mais c’est tellement pas ce que je viens écouter en venant ici. Par chance cette année il n'y en a pas tant que ça.

On enchaine avec un groupe du coin, en la présence de CUTTERRED FLESH. Le backdrop géant me fait sourire, tant ce groupe est inconnu sortis de quelques pays de l’est. C’est du death / deathgrind, pas forcément le genre de groupe qui a bien vieilli, mais qui fait pleinement partie du paysage ici. 

Après cet enchaînement pas des plus convaincant, il est temps de retrouver un second groupe français, avec les incontournables WHORESNATION. C’est peut être pas le plus vieux groupe de Grind de chez nous, mais très certainement celui qui s’exporte le plus et qui a su se créer un réseau très solide. Comme d’habitude, le set est hyper solide, le son est impeccable, c’est bien raw, Il y a une grosse énergie. Pibe, le vocaliste, est toujours un des meilleurs frontman du genre, ça m’avait bluffé la toute première fois que j’ai vu le groupe, et ça se confirme à chaque concert. 

Petit tour en Italie à présent, avec un groupe qui m'avait marqué à l’époque de leur premier album en 2011. Et si aujourd’hui je n’écoute pratiquement plus de Brutal Death, je suis bien curieux de voir ce que ça donne PUTRIDITY en live. C’est grosso modo du blast non stop, ça riff de partout, c’est brutal au possible, ça ne s'arrête jamais, c’est vraiment délicieux et absurde au possible. Quelques passages slam viennent aérer le set. Le chanteur ne paye pas de mine, mais dégueule les vocaux les plus gutturaux de la journée. 

Le trio SIX-SCORE est là pour remplacer MASS WORSHIP. C’est du Grind moderne, très clean, Il y a des drapeaux “antifasciste aktion”, ça a le mérite d'être là vu comment le fest est dépolitisé. 

Place maintenant à l’histoire, avec cet étrange projet nommé NECRO BART INFERNO. Il s’agit ni plus ni moins que de la fusion des line-up de W.B.I. et NECROPHILLACS. Deux vieux projets obscures (mais cultes) allemands des années 90 navigants dans le grind / noisecore / hardcore. Le concert est vraiment bon enfant, entre les énormes bouteilles de bières gonflables sur le coté de scène, le chanteur de SIEGE qui vient jeter un sac de confettis, les bombes de serpentins qui ont recouvert la scène ou les diverses cascades d’un des deux chanteurs, aucun doute, pas grand chose n’est pris au sérieux. La formule sonne comme du hardcore 80 DIY, avec des covers de chacun des deux groupes, mais également des reprises, comme celle de “Sick-O” de INFEST avec en guest le chanteur de SIEGE. Gros moment d’autodérision, avec en prime la pluie qui va venir pointer le bout de son nez juste après le concert.

Premier groupe affilié d-beat de la journée, avec SEE YOU IN HELL. C’est à la scandinave, avec deux grattes, on notera un gros côté SKITSYSTEM, c’est pas forcément ma came dans le genre.
La suite, elle, s’annonce un poil plus intéressante, même si je ne suis pas très client du groupe de base. Cette année pour l’anniversaire du festival, Dan Lilker a décidé de faire revivre l’esprit BRUTAL TRUTH, via ce groupe hommage nommé WALKING CORPSE. Déjà en 2017 il avait fait de même avec SOD, et là cette fois ci c'est avec un line-up Tchèque. C’est d’ailleurs Bilos (MALIGNANT TUMOR) au chant affublé d’un chapeau comme Kevin Sharp. Les gars sont venu présenter le premier disque en intégralité, comme cadeau à Curby, l’organisateur, grand fan de l’album. Le backdrop reprend la pochette de Extreme Conditions… avec le logo de WALKING CORPSES reprenant la typo de BRUTAL TRUTH. Le sample d’intro du disque se fait entendre, et l'intégralité de celui-ci sera joué. J’avais déjà vu les Américains sur scène en 2014, et comme en studio, ça m’avait laissé de marbre, et bien là c’est pareil malheureusement. Pourtant c’est le premier album, mais même celui là je n’y arrive pas. Bel hommage en tout cas, et très bonne initiative. D'ailleurs, Dan ne prendra pas la parole et ne se mettra pas en avant, j’ai trouvé ça très plaisant.

On reste dans la nostalgie et dans le culte, avec le retour des pionniers de SIEGE, qui avaient pourtant déjà fait leur concert d’adieux européen ici même avant le Covid. Le chanteur s' excuse d’ailleurs, mais qu’importe, c’est tellement cool de revoir la reformation. Le concert est sans grande surprise cependant, vis à vis de la dernière fois, avec dans un premier temps un enchaînement des titres de Dropdead, avec un son malheureusement bien pourris. Le son finit par s'améliorer et on finit par entendre tout le monde (de souvenir c’était le même problème en 2019). Je me retrouve à côté du gars de DEATHHAMMER, qui comme sur SABBAT, à l’air de passer un très bon moment. Une fois les classiques terminés, le groupe entame les titres moins connus de sa discographie, avant de revenir sur l’énorme “Dropdead” avec Barney de NAPALM DEATH en feat. Fin de set sur GRIM REAPER, et cette fois pas de reprise de DISCHARGE juste après. Je reste plutôt sur ma faim avec ce concert, SIEGE étant un de mes groupe de hardcore préféré. Les derniers riffs de SIEGE se font entendre que des dizaines de personnes costumées avec des bouées commencent à s'agglutiner devant la scène. Un rapide coup d'œil au running order me rappelle que le prochain groupe n’est ni plus ni moins que la tête d’affiche de cette édition.
Ça vient distribuer des couches culottes, ça balance des bouées gonflables géantes, Ada le gars qui a pour mission d’introduire chaque concert, viens le faire déguiser en tenue GUTALAX… Bref vous avez compris, c’est le quart d’heure Tchèque que tout le monde attend.

Si vous ne connaissez pas GUTALAX, phénomène des festivals depuis une petite dizaine d'années, YouTube est votre ami. Le traditionnel sample de Ghostbusters se fait entendre, la scène est déjà envahie de cassos, c’est déjà invivable et pourtant y’a pas encore eu un seul riff. J’ai regardé la mascarade de loin, de toute façon j’ai presque pas vu le groupe au vue du monde sur scène durant chaque seconde de ce concert. Ça sonne comme une sorte de Metalcore avec du chant nasal par-dessus, mais au moins ça fait danser les ¾ du festival. Maty le chanteur demande un “wall-of-shit”, voila les blagues sont faites, tout le monde est content, chacun peut retourner sur le camping après ça. 

Et ça ne s'invente pas, la pluie revient en trombe juste après le spectacle.

Le site se vide, l’ensemble des gradins également, il ne reste plus grand monde pour accueillir RATOS DE PORAO, groupe culte Italien de Hardcore / Crossover, qui présente ici sa tournée d’adieu. Pas de chance pour eux de passer après les Tchèques et de subir la pluie. Par chance c’est pas vraiment ma came, donc la météo ne m’a pas perturbé plus que ça.

Le monde revient pour l’une des (vraies) têtes d’affiche de cette édition, avec sans surprise, la présence de NAPALM DEATH, qui viennent à chaque anniversaire du festival. Si la première fois ça devait être une fierté de les ramener ici, aujourd’hui c’est plutôt la routine pour tout le monde. Sauf qu’une rumeur court comme quoi il y aurait peut-être un set “old-school”, comme ce que CARCASS avait pu proposer l‘année dernière. Et ça serait pas de refus, tant on a tous vu la formation Anglaise un paquet de fois. Les balances trainent, et ça c’est bien le problème de beaucoup de gros groupes qui jouent ici, ça casse vraiment la dynamique fluide des changements de set. Le set commence sur “F.E.T.O.” et j’ai envie d’y croire à ce set old-school. Excellent début de set, mais le soufflet redescend vite et comme d’habitude avec NAPALM DEATH, ça me fait vite chier, surtout quand l’ambiance est insupportable comme ce soir. Trop trop de monde sur scène, à plusieurs reprises les pedalboards se font débrancher, Barney doit même demander aux gens de faire attention. Puis faut faire autre chose que des circle-pits, les concerts que j’apprécie le plus de NAPALM, c’est avec des pits vraiment vénères. Après on a toujours des moments au top, comme quand ça joue “Suffer the Children”, ou que Dan Lilker vient faire de la basse sur “Scum”. La setlist de cette tournée tape dans toute la discographie pour le coup, mais la sauce n'a pas pris pour moi ce soir. Fin de concert habituel dans un format bruitiste, ou Shane tape sa basse, dans un brouhaha plein de larsens. 

Un concert vite oublié, avec la branlée que va délivrer le groupe suivant. C’est la première fois que le trio américain se produit ici, alors qu’il figure comme référence dans le genre. DYING FETUS n’a plus rien à prouver tant sa formule deathgrind / death-core est imparable. Comme presque tous les ans, le groupe est en tournée estivale européenne, et j’ai eu la chance de les voir chez moi au début de celle-ci. Je m’étonne d'ailleurs qu’elle ne soit pas passée par Clisson. Le set ouvre sur “Wrong One To Fuck With”, le son est excellent, ça groove comme c’est pas permis et le format trio est définitivement ce qu’il y a de plus adapté pour le genre.
John est fidèle à son habite, il communique juste ce qu’il faut, cacher sous sa casquette. Je ne vais pas m’éterniser plus que ça, on a tous déjà vu la formation au moins une fois sur scène, mais il n'y a pas à dire, ils étalent bon nombre de groupes. Encore une fois, le pit est vraiment chiant avec les circle-pits, ça gâche toute l’énergie grasse des morceaux. Surtout sur cette fin avec l'enchaînement “Grotesque Impalement” / “Kill Your Mother, Rape Your Dog” qui fait toujours son effet, même plus de vingt ans après. 

On reste dans le gros nom, avec les Singapourien / Allemands de WORMROT. Je vais pas me répéter, car j’ai déjà parlé du groupe dans mon live report du Hellfest qui a eu lieu la semaine juste avant. Le set est le même, avec la présence d’une chanteuse sur la plupart des titres. Le son est par contre nettement meilleur, et le format petite scène est bien plus adapté, là ça avait de la gueule, beaucoup plus d’énergie. Si au Hellfest j’avais trouvé le concert bien cool, ici, dans ce genre de fest, difficile pour moi de pas trouver ça trop moderne, et l’heure n’aide pas pour pleinement rentrer dedans. En tout cas, c'était la dernière tournée avec Gabriel de IMPLORE au chant, nouvelle qu’on a appris sur les réseaux peu de temps après la date. 


On retourne dans le Brutal Death, avec les KRAANIUM, actif depuis les années 2000 dans la scène slam. A mon sens le groupe le plus surestimé de toute cette scène, surtout à l’époque, c’est toujours rigolo d’aller voir les Norvégiens. Le backdrop aborde leur énorme logo, afin de nous montrer leurs grosses couilles. Sur scène c’est giga street, look beatdown assumé, le bassiste, dans son manche longue KICKBACK mosh sur les breaks, gros son, c’est groovy et violent. Juste cette voix, une des pires de toute la scène, totalement à l’opposé d’un DEVOURMENT. C’est vraiment ça qui fait leur singularité. On a encore le droit au jet de marteaux gonflables, symbole du slam à l’européenne. On a le droit à un feat avec un certain Ricardo, sur leur tube, “Double Barrel Penetration”. Un set uniquement composé de gimmicks et de riffs saccadés, c’était marrant, comme à chaque fois. 

Il y a des horaires qui ne pardonnent pas, surtout quand tu joues du Death Metal plutôt basique. C’est le cas de SYMBTOMY qui ne va pas réussir à me convaincre avec son son très suédois à coup de HM-2. Dommage pour la formation Anglaise / Tchèque. 

C’est enfin l’heure du dernier groupe, et comme le chanteur de SHITSTORM l’indique, “it’s cold as fuck”. Et oui, bienvenue dans les nuits glaciales de l’Obscene Extreme. Il y a encore du monde, encore du monde pour faire des circle-pits. C’est ricains, c’est du grind plutôt efficace, avec une formules très courtes et forcément ça met tout le monde d'accord. Car on ne va pas se mentir, c’est eux qui arrivent à maintenir la barre haute actuellement, tant ça fleurit de bons groupes aux États-Unis. En plus il y a un gros son, c’est bien parpaing, même si je regrette peut être une voix trop criarde (c’est pas vraiment ce que je recherche dans le grind). Le set se termine dans un torrent de noise, juste avant d’aller essayer de dormir. 


VENDREDI


Allez, c’est reparti pour un réveil en trombe à 10h du mat pour aller accueillir d'entrée un groupe américain. DELIRIANT NERVE c’est un trio qui fait du grind et qui tourne déjà pas mal par chez eux. Le son  est bien old-school (de toute façon leur grind chez eux c’est soit comme dans les années 90 soit expérimental/moderne), bien efficace. Les gars ne paient pas de mine, c’est plutôt sobre, à part le batteur en débardeur TERRORIZER. 

Ce matin, gros enchaînement de musique en “-core”, avec là encore un trio, en la présence de FAILURE. Plus axé Powerviolence avec des morceaux très courts. Le chant est à peine crié, un peu comme dans YOUTH AVOIDERS, c’est pas courant pour le genre. Le batteur pousse aussi de la voix dans un registre bien plus classique. C'est plutôt sympathique pour une fin de matinée. 

Encore un trio, avec les français de GUMMO. Je ne suis vraiment pas fan de leur formule powerviolence/hardcore moderne (à défaut j’adore le film du même nom), mais comme tous les groupes qui jouent ici c’est “pas pire” et ça dénote pas du reste. Comme beaucoup de groupes dans le genre, pas de basse, juste une guitare. Il y a des riffs cools, mais c’est vraiment la voix que je n’aime pas. 

On termine cet épisode avec WILL COPE, un trio de … powerviolence ! La aussi qu’une gratte, c’est vite redondant, j’ai envie d’écouter autre chose. 

A défaut d'être devant un groupe qui me parle vraiment, retour sur du death metal avec les brésiliens de ESCARNIUM. Quelques problèmes de son au début, avec notamment la guitare qu’on entend plus. C’est toujours chiant quand t’as 25 minutes de set. C’est old-school, c’est bien exécuté mais ça reste trop générique pour moi, j’arrive plus à écouter ce genre de groupe.

Place maintenant à une de mes attentes de la journée, avec la présence des américains de ABRADED. J’avais vraiment accroché à leur toute première sortie, bien crado, de deathgrind, sans avoir suivi le reste. J’ai été plutôt étonné de les voir en tournée avec MUTILATED JUDGE pour leur périple européen, tant pour moi ce groupe sonne “premier degré”. Déjà je reconnais Patric à la batterie, qui avait joué dans HEMDALE à leur reformation, puis je vois le chanteur arriver avec un maillot vert des Celtics, je vois le backdrop qui n’est ni plus ni moins qu’un des t-shirts du groupe. Et là le concert commence, le chanteur fait des roulades partout, y a rien qui va. Musicalement ça reste très compact, typiquement américain, entre le deathgrind tupa et les ambiances plus death, mais l’attitude sur scène est à l'opposé de l’image que je pouvais me faire du groupe, tout est basé sur l’humour, les blagues… Ils en font des caisses, je suis plutôt déçu par ce concert. 

Retournons à quelque chose de plus sérieux, avec DISTATE, du d-beat / grind à la scandinave, avec de la HM-2. C’est pas si loin de ROTTEN SOUND pour la comparaison. C’est assez marrant comment les groupes sont tous plus ou moins influencés par les mêmes groupes, surtout dans le grind. Efficace mais pas mémorable. 

Retour au Brésil, avec le groupe RABAELLIUM. Après avoir perdu deux de leurs membres ces cinq dernières années, ça force le respect de voir le groupe encore sur scène. Il ne reste d’ailleurs qu'un seul membre d’origine, dans le trio qui s’offre à nous. C’est du death qui blast à toute allure, d’ailleurs on entend majoritairement le kick. Ça riff dans tous les sens, au moins ça change de tous les simili groupe suédois qui foule cette scène. La batterie c’est vraiment une mitraillette.
Le prochain groupe va ralentir le tempo, avec les vétérans de MEAT SPREADER. All-stars band polonais avec que des gars de la scène gore/grind des années 90. Et surtout la présence de Jaro (aujourd'hui avec son béret), ex-chanteur de DEAD INFECTION. Tous les vieux de la vieille s’amassent devant la scène, ici pas de bouées gonflables, c’est le véritable esprit de cette musique qui nous est délivré. C’est vraiment dans la continuité de DEAD INFECTION, avec la voix si unique de JARO, c’est un régal, comme à chaque fois que j’ai l’occasion de voir le groupe. 

On repart dans les blast avec THE ARSON PROJECT qui nous à concocté un set spécial pour l’occasion. Bon au début j’ai cru que j’étais devant LAHAR quand j’ai vu le guitariste au cheveux longs / veste à patchs / flying-v rentrer sur scène, mais j’ai vite compris que non avec le chant. C’est du grind européen seconde vague (très NASUM quoi), sauf qu’ils ont eu la bonne idée d’inviter des guests au chant tout le long du set, comme le mec de DISTATE. En vrai ça a de la gueule. 

Place maintenant à LAHAR, un des quelques groupes de thrash / crossover de l’affiche. En effet, cette année, Curby a fait l’effort de ne pas programmer trop de groupes dans le genre, et c’est une bonne chose. Ça chante en tchèque, et comme à chaque fois que je les vois, ça m'ennuie vite. En tout cas une chose est sur, ils ont un petit nom par chez eux. 

Comme pour MEAT SPREADER, retour au grind de la vieille école, avec les incontournables INHUME. Groupe culte de la scène hollandaise, avec une partie du line-up des encore plus culte BILE. Le backdrop aborde le cadavre issu du logo, difficile de faire plus impactant. Le set démarre avec la basse à burne, alors certes, il y en a pas mal en studio, mais pas à ce point. Ça finit par s’égaliser et rendre la formule plus digeste. C’est bien à l’ancienne, pas superflu, et pas trop de gens sur scène à faire n’importe quoi. Le chanteur nous annonce qu’une version LP va voir le jour de leur tout premier album, en effet il était temps ! Grosse ambiance sur le titre “Airplane Crash” et ses rythmiques bien gogoles. 

Bon là c’est le moment du festival ou j’ai vraiment pas compris. C’est quoi ce groupe BELUSHI SPEED BALL ? C’est connu au États-Unis ? C’est une sorte de crossover thrash en mode GWAR mais sans les déguisements, juste une compilation de n’importe quoi pendant tout le concert. Ça jette du PQ, des bières, des Red Bull dans le public, avant de l’arroser de boissons gazeuses. Il n'y a que des blagues tout le temps, entre chaque morceau, il y a un des gars qui n'a pour rôle d’uniquement jouer avec le public, il a d’ailleurs un tatouage INSANE CLOWN POSSE. “What’s your favorite kind of thrash ? Pizza !!”, ça c’était la blague de trop avant que je décroche totalement du concert. Y a sûrement des vidéos sur Youtube si ça vous intéresse. 

C’est l’instant “groupe culte local” avec les infatigables FLESHLESS. C’est comme d’habitude, quelques bons riffs, mais un ensemble trop long et linéaire, pour ne pas dire chiant. Vraiment pas ma came, déjà que je ne suis pas client des débuts du groupe. D’ailleurs ils joueront quelques vieilleries aujourd’hui. Après l’avantage c’est que personne ne monte sur scène, juste les gens intéressés devant la scène.

On reste dans le groupe culte, sauf que celui-ci l'est vraiment et est plutôt rare à voir sur scène. TERVEET KADET fait partit de ces groupes de hardcore/d-beat scandinave des années 80 qui continue son chemin, dans l’ombre, avec son statut de second couteau de la scène. Le backdrop n’est ni plus ni moins que le logo du groupe peint à la bombe sur un drap, si ça peut donner une idée de l’esprit. On ne va pas se mentir, même si ça fait plaisir de voir un tel groupe, c’est pas incroyable, très punk / d-beat à la MOTORHEAD, vite oubliable. Pas le meilleur de cette scène à voir à l’heure actuelle. Vous allez penser, comme à chaque fois, que je me plains beaucoup et que je ne suis jamais satisfait, et bien il est difficile de vous donner tort. A force d’enchainer les 300/400 (peut être plus) concerts à l’année, j’ai tendance à toujours avoir un truc à redire et à ne pas facilement m’émerveiller. Comme là, on continue encore avec un groupe culte, que j’ai trouvé vraiment mauvais pour le coup.
GROINCHURN 
ça vous parle ? Trio de “grind” d’Afrique du Sud, tout fraîchement reformé avec son line-up historique. Je ne connais pas vraiment la formation, à part la pochette du premier album, et je m’attendais pas à ce que ça parte dans tous les sens. Déjà le batteur à un t-shirt TOOL, c’est annonciateur. Ça me laisse de marbre, et je trouve même ça très nul. 

On oublie tout de suite l'enchaînement de concerts moyens, car le groupe que j’attends le plus du week-end s'apprête à monter sur scène. J’étais là en 2015 quand ils ont annoncé sur cette même scène la fin du groupe, j’étais là aussi lors de leur concert d’adieux à Eindhoven. J’ai malheureusement loupé leur concert secret de reformation (sous un faux nom) mais je suis bien là pour leur premier véritable concert de retour sous le nom ROMPEPROPGroupe emblématique de la scène goregrind Hollandaise, que j’ai écouté sans aucune modération pendant très longtemps. C’est un véritable plaisir d’assister au retour du trio déguisé, surtout ici. C’est pas blindé comme pour GUTALAX, mais le monde s’entasse gentiment sur le devant de la scène. Le traditionnel chant hollandais se fait entendre, celui qui leur sert de sample d’intro depuis des lustres, leur traditionnel backdrop est là, avec le logo suivis de la mention “groovy goregrind”. Et comme à leur (ancienne) habitude, ça vient jeter du faux sang sur les premiers rangs. C’est la foire dès l’intro et dès les premiers riffs de “Foreskin Fart”, c’est la folie furieuse. Ça groove à mort, tout est impeccable, l’ambiance est au rendez-vous. Cinquante délicieuses minutes de set ou chaque hymnes est interprétés, avec la présence de feat, comme Adde (BIRDFLESH) sur “Pelikanelul”, Fra (GUINEAPIG) sur “DolphinSprayhole Fucker” ou Lugubrious (HAEMORRHAGE) sur le classique “Dislocated Purple Stoma”. On a même le droit à une cover du “meilleur groupe de goregrind ever” en parlant de COCK AND BALL TORTURE. Fin de set sur “Vaginal Luftwaffe” avec un Dr Dente qui nous dit “à la prochaine, ou pas” laissant entendre que cette reformation risque d'être très éphémère. Meilleur concert du week-end pour ma part, un régal de A à Z ! 

Difficile de passer après une telle déferlante, pourtant WOLFBRIGADE va amplement savoir me mettre d’accord. Encore un groupe que j’écoutais pas mal à l’époque, et que je n'ai pas revu sur scène depuis l’épisode Covid il me semble. C’est un visuel de WOLPACK qui est abordé en backdrop, et dès les premières notes c’est comme d’habitude, la grande classe. Gros son, néo-crust à burne, c’est un vrai régal, de plus le concert est vivable, ça fait du bien de pas avoir trente gus sur scène. Ça joue plein de classiques, il faut dire que le dernier album commence à avoir quelques années. “From Beyond”, “Warsaw Speedwolf”, “Denial of Life”, “No Future”... autant d’hymnes qui résonnent dans le battlefield. C’est vraiment le groupe dans le genre qui a toujours su me convaincre, la formule est imparable, c’est encore une fois la grande classe.

Pour la première fois depuis 2015, j’ai fait l’impasse sur un concert, je n’ai pas vu une seule seconde du set de IMMOLATION. 

Par contre j’ai vu les Italiens de CRIPPLE BASTARDS juste après. Je ne suis pas très client du groupe, mais il faut l’avouer aujourd’hui ça passe. Les vocaux sont bien “evil”, avec Giullio le chanteur, en kimono. C’était très énervé, même si c’est pas spécialement mon type de hardcore / grindcore. 

On reste dans le hardcore avec les Brésiliens de ACAO DIRETA, avec un backdrop qui indique que c’est les 35 ans du groupe. Ça joue vite, c’est pas dépaysant vis à vis de CRIPPLE BASTARDS, mais encore une fois pas la formule qui me parle, c’est trop “énervé”.

On approche gentiment de la fin de journée, et on assiste là, à un des concerts qui va scotcher bon nombre de festivaliers. Je n’avais jamais entendu parler de KANDARIVAS avant ça, il faut dire que les Japonais ont l’air de susciter de l'intérêt par chez eux. Le set commence avec ce que j'interprète comme des chants traditionnels, avec notamment la présence de deux taiko, tambours japonais. Et c’est ça qui va faire le truc, c’est qu'en plus de jouer du grind ultra énervé, la présence de deux taiko donne une dimension tribal bien efficace. Il n'y a, d’ailleurs, qu’une guitare, c’est vraiment en mode parpaing, c’est à la fois moderne, groovy et efficace. Les gars sont en kimono, le même que celui du chanteur de CRIPPLE, il y a peut être un lien que j’ai pas saisis. En tout cas, très bonne découverte live ! 

Après une telle déflagration, difficile de bouffer d’autres groupes de grind, pourtant HAIL OF RAGE va faire le taff. Vieux groupe des années 90 avec une carrière plutôt éphémère, avec notamment des membres en commun avec ENDORPHIN LOST qui joue juste après. La version live est plutôt moderne dans le son, mais suffisamment efficace pour que ça ne soit pas chiant. On y aperçoit les SHITBRAINS (actuellement en tournée) qui sont là, et dont la chanteuse viendra faire un feat. Le choix de l’heure est discutable pour un groupe aussi “historique”, j’ai même cru que c’était un nouveau groupe. 

On enchaîne avec ENDORPHIN LOST, et on est pas dépaysé : grind américain, là aussi deux guitares, tout le monde à les cheveux longs… sauf qu’à la différence avec HAIL OF RAGE, y a un gros coté powerviolence. Le chanteur alterne avec le bassiste pendant le set, c’est le genre d’animation qu’on a pas forcément l’habitude de voir dans le grind. Encore une fois, la scène grind américaine sait mettre d’accord, même à 3H du mat ! 


SAMEDI

Dernière journée de festival, la fatigue commence à bien se faire sentir et encore une fois le rendez-vous est donné à 10H pour accueillir, comme la journée d’hier, un groupe américain. Le réveil fut difficile et j’avoue ne pas avoir compris tout le concert. Il s’agit du tout premier concert en Europe du trio BRAIN TOURNIQUET, qui pratique du powerviolence start and stop. Encore une fois, c’est vraiment cool d’avoir autant de groupes américains cette année tant leur scène produit des nouveaux groupes chaque jour. Le chanteur demande de bouger avec un “are you freak or chat ?”. Quelques passages bien hardcore, c’est efficace, puis après moins de 10 minutes de set le groupe se lance dans un dernier titre à rallonge très lent et expérimental. J’ai vraiment pas compris. 

En tout cas le temps est magnifique, cette journée s’annonce vraiment excellente. 

C’est PHANE qui prend le créneau suivant, et je suis vraiment content de les revoir. C’est du charged punk vraiment efficace avec tout le dress-code qui va avec (les cheveux décolorés blonds, les vestes en jean noires et les studs). Ça fait du bien d’avoir une petite pose comme ça, j’avais eu le même feeling avec AFK l’année passée. 

Retour à la formule “death suédoise”, avec les gars de CRAWL. Encore de la HM-2 à burne, ça régale surement les amateurs du genre. Même si c’est très efficace ça reste trop clean pour moi.

Petit retour par la case thrash metal, avec les espagnols de HOLYCIDE. Avec notamment la présence de Dave Rotten au chant. Le soleil tape fort et leur thrash est trop chiadé pour moi. Mais c’est toujours marrant de voir Dave et son micro sans fil aller se promener dans le pit et dans les gradins. 

A la différence de CRAWL, ici y’a trois HM-2 sur la gratte, et le trio MORTIFY ne se contente pas de jouer que du death, mais y apporte pas mal de grind également. Et ça fait la différence ! Je suis fan de la formation depuis la première démo, et la formule marche parfaitement. Il n'y a pas de basse, juste le brouhaha de la guitare. C’est du grindcore bien gras, avec une voix bien raw et c’est tellement le bordel qu’on comprend à peine les interventions du chanteur. D’ailleurs le groupe est basé au Japon, mais le chanteur est américain. C’est dévastateur comme il faut, ça fait plaisir, et on a même le droit à une reprise de ROT. Plus de groupes comme ça !! 

Moins fan de SICKRECY qui enchaîne juste après. Du grind générique sans trop d’intérêt pour ma part, de plus le soleil tape, c’est le dernier jour, je ne suis plus trop attentif pour ce genre de truc.

Retour en Allemagne avec sûrement le groupe le plus moderne du week-end. ACRANIUS propose une formule slam / deathcore bien loin des standards des années 90. C’est clairement un groupe “pro” ou qui à l’ambition de l'être. Les gars jouent avec des oreillettes ! Gros son, des sub bass poussés à l'extrême, difficile de rester neutre, soit on aime, soit on déteste. En tout cas le mec dans les gradins qui mosh solo, lui à l’air d’adorer ! 

Aujourd’hui c’est la journée brutal death, avec notamment VILE, vieux groupe américain. Formule beaucoup plus classique, qui pour le coup, interpelle déjà moins. Ça m'ennuie même très vite. 

On oublie vite tout ça, avec l’un des meilleurs concerts de la journée et du fest. Les vétérans de CLUSTER BOMB UNIT nous font l’honneur de leur présence. Groupe présent depuis les années 90 et plutôt rare à voir sur scène de nos jours. Si j’ai déjà utilisé le terme “paye pas de mine” et bien là ça s’applique à merveille aux personnes qui constituent le groupe. Loin d'être péjoratif, ils ont des looks le plus neutre possible (hormis le batteur en t-shirt KURO), sont pas tout jeune, la guitare est complètement rafistolée et la chanteuse, sous son bob et ses habits de randonnées, ne laisse pas distinguer la déflagration qu’on va se prendre. C’est grosso modo du noise punk à l’anglaise (DISORDER, CHAOK UK) avec la fureur d-beat/hardcore, un son de gratte relié aux pédales d’effets les plus bruyantes, avec le souffle typique au genre. Et ça joue, tout simplement, sans aucune fioriture ou prétention, aucun jeu de scène, ça joue juste. C’est sans aucun doute le groupe le plus bruyant de la journée, même s'il y a un dysfonctionnement sur les pédales d’effets vers la fin de set. Grande grande classe ! On reste dans les formations historiques, avec les vétérans mexicains d'ANARCHUS. La dernière fois que j'ai vu le groupe il y avait Arthus de SQUASH BOWELS à la basse pour les aider sur leur tournée Européenne. Là, ils ont l’air d’avoir stabilisé un line-up. Le son n'est malheureusement pas ouf, avec ce son de caisse claire très Tefal propre aux groupes mexicains. Je trouve pas ça terrible, mais c’était marrant de les voir détruite une pinata en fin de concert. 

Comme pour ACRANIUS plus tôt dans la matinée, ANALESPY fait dans le brutal death hyper pro, avec des guitares sans tête, un backdrop, des kakémonos à l'effigie du groupe… C’est efficace, y’a un gros son, mais bon l'habitude me rebute. En tout cas ça me fait sourire de voir que c’est le chanteur de CLITGORE, autre groupe portugais, au chant. Tellement le premier est bien cheap vis à vis du second, alors qu’ils évoluent dans le même spectre musical. 

Retour à quelque chose de plus primitif, avec le duo Japonais FINAL EXIT. Une guitare, une batterie, face à face, et ils font ça depuis la fin des années 90. Si de base il s’agissait d’une formation noisecore propre à cette époque, ils ont su évoluer vers un univers très colorés, voir enfantin, mais toujours très bruitiste. Dans le noisecore, j’aime me prendre un bloc, un mur de son abrasif, et on va dire que c’est pas toujours le cas avec eux. Pas mal de moments de communications et de passages plus que dispensables. On va dire que c’est surtout un spectacle, où on voit deux gars s’agiter (surtout le batteur) et donner l’impression de faire “n'importe quoi”. Un manque de sérieux qui m’a sorti du concert. En tout cas, c'était la release party de leur nouvel album.  

On enchaîne avec les légendes colombiennes du brutal death, en la présence d'INTERNAL SUFFERING. Si il y a beaucoup de groupes dans le genre aujourd’hui, c’est bien eux qui font le plus parti de ”l'esprit” Obscene Extreme. Réputé pour être un des groupes les plus rapide et brutal de cette scène, ils vont faire honneur à leur réputation. Plutôt rare par chez nous, je suis content de les revoir, car j’en ai pas un grand souvenir la première fois que j’ai vu les Colombiens. C’est un gros bloc d’ultra brutal death, ça riff, ça blast, mais ça reste très lisible. C’est très très solide, comme sur album, avec quelques passages plus saccadés pour ralentir le tempo. Loin des standards ultra technique / ultra moderne / ultra -core qu’on bouffe souvent, sans être non plus un groupe avec un son old-school 90, c’est la formule idéale de ce qu’on peut appeler du brutal death. Le meilleur des années 2000 !

On reste dans l’histoire, avec la formation culte de death metal finlandais, CONVULSE. Aujourd’hui trio, surtout connu pour son premier album de 1991, World Without God, qui sera, comme à chaque fois, interprété. CONVULSE c’est ce genre de groupe, qui a continué sa carrière discographique, mais qui sait que le public ne souhaite entendre que le premier disque, et qui s’y applique ! Il devait jouer également l’année dernière, lors de leur tournée, mais ont dû annuler à la dernière minute suite au covid il me semble. J’avais pu les voir quelques jours avant à Paris, et même constat : look décontracté, en short, avec le batteur qui porte le même bob sur la tête. Loin de l’image qu’on peut s’en faire sur disque. Le set ouvre sur la fameuse “Intro” pour enchainer sur “World Without God”. Y’a pas à dire ça sonne comme sur album, mais je suis pas trop dans le mood pour apprécier un set de death metal old-school. De plus le pit est très très clairsemé et laisse place à une poignées de débiles qui jouent avec un caddie recouvert d’une bâche et remplis d’eau pour en faire une piscine mobile…
Je retrouve un peu plus d'intérêt pour le set de BIRDFLESH, le trio de grind suédois déguisé en vieux. Un sample vient littéralement introduire le groupe, avant de commencer leur concert. Le public répondra présent, il faut dire que la formule est très efficace. Le batteur / chanteur ne peut faire penser qu'à Chris d'AUTOPSY, qui joueront quelques heures plus tard. Y’a quelques relents de MACABRE dans leur musique, c’est vraiment plaisant ! Quelques morceaux ont le droit à trois voix, c’est définitivement bien cool comme concert ! 

On continue dans le grind, avec les pionniers Allemands de BLOOD. La première fois que j’ai vu le groupe c’était ici en 2015, pour un set anniversaire du premier album. Le chanteur est venu en crachant du feu sur scène. Et la dernière fois c’était à Berlin dans un fest purement black / death / war. Autant dire que l’ambiance du jour n’a rien à voir avec les deux concerts cités. Plus de sobriété qu’en 2015, mais un public beaucoup plus réceptif qu'à Berlin. C’est bien catchy et bien old-school, et le groupe n’hésite pas à montrer son côté le plus bestial. Lunette de soleil, t-shirt BLASPHAMAGOATACHRIST, jeux de batterie très war metal…. leur passage chez Nuclear War Now n’a rien arrangé ! On a le droit à des “Hail Satan” à toutes les sauces entre chaque titres de la part du chanteur. Un set bien evil, qui rappelle que le grind Européen c’est pas juste des blagues et des bouées gonflables ! 

Place maintenant à un vieux groupe culte de la scène deathrash, en la présence de PROTECTOR. J’ai du les voir qu’une fois, ici même en 2015, et j’en garde pas un énorme souvenir. Il faut dire que je ne suis pas très client de la formation. Je trouve la formule très soporifique, très mou du cul, malgré quelques riffs bien evil (très SLAYER première période). De plus il y a pleins d’enfants sur scène qui s’amusent à faire des slams… mais que font les parents ? Le groupe se permet de jouer des nouveaux morceaux, et le chanteur s’excuse en indiquant un “new song, sorry, it’s the last one”, c’est plutôt amusant. Mais le pire c’est que les nouveaux morceaux sont limite mieux que les anciens. Mention au t-shirt jaune VENOM du chanteur, d’un gout plus que douteux. 

Place à présent à un des meilleurs set du week-end, avec là encore, les légendaires HAEMORRHAGE. Un de mes groupes de cœur de goregrind, et un des premiers que j’ai découvert. Les espagnols vont signer la meilleure intro de tout le festival. Comme à leur habitude, c’est le sample de Nekromantik qui résonne (avec les plus die-hard qui poussent la chansonnette), avec l'arrivée de tout le staff / sécu déguisé en médecin légiste ! C’est vraiment la grande classe ! On se retrouve donc de chaque côté de scène avec cinq / six médecins et le groupe au milieu qui fait son entrée. Et la boucherie commence, avec une cascade d’hymnes ! “Hospital Thieves”, “Traumageddon”, “Exquisite Eschatology”, “Disgorging Innards” ou même “Furtive Dissection” : il y en a pour tous les goûts et toutes les périodes ! C’est un régal, surtout de revoir la bande à Luisma, Lugubrious et Ana, tous dans leur tenue de scène respective. Ce concert est dédié à un de leur ami récemment décédé. C'était vraiment excellent, même si on n'entendait pas Luisma. Ils ont, pour ma part, volé la vedette à AUTOPSY qui joue juste après. On a même eu le droit à une reprise d’un groupe de punk de chez eux, PIPERRAK, pour nous rappeler leur amour de cette scène là (ils avaient sortit un tribute au punk espagnol il y a quelque temps), ou même Ana a poussé de la voix. Excellent ! 

Place donc à la véritable tête d’affiche de cette édition, avec leur tout premier concert en République Tchèque de toute leur carrière. AUTOPSY, groupe culte de death metal américains, qui nous fait des passages européens de plus en plus fréquents depuis quelques années. Un sample se fait retentir (surement d’un film d’horreur) avant que Mr Chris Reifert nous introduise le concert par le traditionnel slogan “we are Autopsy, and we play death fucking metal” avant d'entamer la doublette “In The Grip of Winter” / “Twisted Mass of Burning Decay” issus de Mental Funeral. Une fois cette mise en bouche terminée, l’homme derrière la batterie nous explique qu'à partir de maintenant nous allons entendre uniquement des titres du premier album, dans l’ordre. Oui, vous avez bien lu, pour célébrer leur première venue, ils vont jouer Severed Survival en entier ! Et c’est sur les premiers riffs cultes de “Charred Remains” que ce set d’anthologie commence ! La pluie est également au rendez-vous, elle qui ne veut pas louper ça ! Et elle ne loupera pas un seul riff ! C’est donc trempé qu'on déguste le concert, et le public reste malgré la météo. Forcément sur les onze titres beaucoup n’ont jamais été joués live, ou pas joué depuis 35 ans ! Il y a une certaine ambiance qui se dégage de ce concert. En tout cas, j'entends tous mes titres préférés, notamment l’incontournable “Gasping for Air”. Et quoi de mieux pour clôturer ce concert que le titre “Fuck You!!!” ?! Du grand AUTOPSY, loin de tous ces groupes de death chiants en live !

La pluie continue sa venue, et le public n’hésite pas à déserter petit à petit le site, à la fin du set des Américains. J’essaye de trouver un coin plus ou moins à l'abri pour profiter du concert du duo MELT BANANA. Groupe unique dans son créneau, avec une guitare, une chanteuse, un PC et de nombreuses pédales d’effets et autres gadgets (comme la “Gameboy” qu’utilise la chanteuse tout le set pour nous abreuver d’effets en tout genre). Derrière eux, un mur d’amplis, afin de faire sortir la boite à rythme. Il y a du matos partout, c’est fascinant à regarder et c’est vraiment excellent musicalement, c’est ultra prenant et captivant. Encore un groupe Japonais qui va mettre d’accord le public encore présent avec une excellente ambiance dans le pit.  

La pluie à fait fuir encore plus de monde en cette fin de soirée, et c’est vraiment pas de chance pour THE CROWN qui monte sur scène. En effet, le groupe avait dû annuler sa présence l’année dernière, et les voilà aujourd’hui devant une foule des plus éparses. Je ne suis pas très client du groupe, ça reste du death suédois très générique, mais c’est pas si déplaisant, surtout que le set passe d’une traite ! 

On retourne vers le punk, avec le dernier groupe “historique” de cette édition, avec les légendaires DISAFFECT d’Angleterre. Entre le crust et le hardcore, avec un chanteur et une chanteuse, venus nous propager leurs vieux hymnes des années 90. C’est vraiment excellent, et on peut même voir Bilos (MALIGNANT TUMOUR, mais aussi le second du festival) chanter sur le côté de la scène. De manière générale, les vieux groupes de punk qui jouent ici ne déçoivent que rarement. 

On continue dans la lancé punk hardcore avec RUIDOSA IMMUNDICIA qui comporte également une chanteuse. C’est rapide et non stop, c’est là aussi bien bien cool, et on apprécie les dernières personnes dans le pit se casser la gueule sur un sol glissant et boueux. Clairement un groupe que j'aurais plus vu en journée qu'en fin d’édition.
D’ailleurs, nous y sommes, le dernier groupe de ce festival ! D’habitude c’est un de mes moments préférés car il s’agit toujours d’un groupe de goregrind. Mais cette année, on à le droit à du metalpunk / thrash, avec le trio NUCLEAR WARFARE. Les derniers circle-pits avant l’année prochaine, avec une affluence pas si dégueu. Très honnêtement ça fait le taff, même si j’y trouve pas forcément mon compte. Y’a une certaine énergie “débile” qui colle bien à une fin de festival. 


Encore une très bonne édition, dans un festival où il est toujours agréable de venir et avec cette année, une affiche supérieure aux précédentes. 

Et je suis déjà impatient de voir les surprises que nous réserve Curby pour l’année prochaine. 


par Mold_Putrefaction le 29/08/2024 à 11:44
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Commentaires (6) | Ajouter un commentaire


Ivan Grozny
membre enregistré
03/09/2024, 00:59:20

Merci pour le report. On sent bien l'exaspération face au public dans certaines situations :). Le concert d'Autopsy devait être dément !


Raton
@77.199.247.193
03/09/2024, 07:29:51

Ratos De Porao sont brésiliens et non italiens.


RBD
membre enregistré
03/09/2024, 11:13:03

J'ai quelques camarades qui y sont allés mais je n'ai pas encore eu de récit complet, merci ! En tout cas je sais qu'eux aussi ne sont pas fans des performances non musicales du festival ni des déguisements, vous vous entendriez. 

Je ne sais pas comment tu fais pour te souvenir de tous les groupes, moi je prendrais des notes chaque soir sous ma tente sans quoi je n'y arriverai pas (l'une des raisons pour lesquelles je suis plus à l'aise avec le format concert). Bravo pour cela aussi. 


Saul D
@91.206.157.220
06/09/2024, 13:32:39

je retiens le final du groupe mexicain C.A.R.N.E. ( cli d'oeil à Depraved des débuts?) :-)


Saul D
@91.206.157.220
06/09/2024, 13:45:03

Ratos De Porao c'est plutôt brésilien qu'italien, mais cela aurait pu...


Julien
@89.90.220.69
24/09/2024, 13:22:19

Sacré boulot et excellent report, du tout bon !

Par contre c'est REBAELLIUN et non RABAELLIUM ;)

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Humungus

Ouch ! Fini de tout lire...Je connaissais déjà quasi tout ce qui est cité ici, mais c'est toujours un plaisir de se remettre dedans boudiou !Perso, j'adore les trois biopics cités précédemment. Certes, ils ont chacun leurs lot de f(...)

30/11/2024, 08:58

Benstard

Incroyable Convulse! C'est pas en Camargue qu'on va avoir des festivals.

29/11/2024, 22:25

Gargan

La vache, belle affiche !! Convulse   

28/11/2024, 09:20

Tourista

Pfouuu , le boulot !!   

27/11/2024, 21:06

Humungus

Deux de mes passions combinées en un article...Merci qui ?

27/11/2024, 10:39

mortne2001

@Gargan : bien vu. Et beaucoup d'autres   

27/11/2024, 09:20

Gargan

Et y'a même un "à suivre"   The pick of destiny et Spinal Tap seront sûrement de la(...)

27/11/2024, 09:15

Jus de cadavre

Tain mec, c'est quoi encore ce dossier de malade !!?

26/11/2024, 23:05

Sphincter Desecrator

8 lettres: KHOLOSPVÇa veut dire "coloscopie" en langage mec bourré en fin de soirée.

26/11/2024, 18:14

Tourista

 

26/11/2024, 18:02

Saul D

Je ne suis pas au courant.. il s'est passé quelque chose récemment avec le groupe Al Namrood?

26/11/2024, 14:44