Pendant 5 jours, notre reporter sans frontières Mold-Putrefaction était en République Tchèque afin de célébrer l'anniversaire d'une institution en termes de Métal extrême. L'Obscene Extreme Festival célébrait ses 20 ans, un évènement pour ce festival dont l'affiche se fait de Grind, Grind Death Metal, Grindcore, Brutal Death Metal, Hardcore, Mincecore, Fastcore, Crust, Thrash Metal, Punk, Punk Hardcore, Death Metal, Slam Death Metal, Powerviolence ou autres Goregrind et tous les dérivés qui gravitent autour...
Après avoir relaté cette semaine jour par jour (afin de ne pas trop fatiguer vos yeux), vous trouverez ci-dessous le compte rendu total de ces 47519 concerts (ou à peu près), voilà qui devrait vous occuper une bonne partie de la journée. Sinon, les reports quotidiens sont toujours disponibles.
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INTRO
Qui n’a jamais entendu parler de l’Obscene Extreme ? Festival Tchèque monté en 1999, spécialisé dans le Death / Grind (au sens très large). C’est devenu depuis quelques années une destination phare pour les fans de musique extrême !
Le festival gagne de plus en plus en popularité notamment grâce à sa communication: en effet, on est tous déjà tombés sur un live en cherchant n’importe quel concert de Grindcore et compagnie. On se retrouve devant une vidéo improbable où l’ambiance y a l’air folle, ou des centaines de gens montent sur scène, ou des dizaines de bouées gonflables volent et ou des groupes obscures s’y produisent ! C’est en tout cas mon cas il y a presque 10 ans quand j’ai commencé à plonger dans cette scène là : tout mes nouveaux groupes préférés avait dans le top recherche de YouTube un live à l’OEF de dispo : mon rêve était d’y aller.
Depuis, c’est ma quatrième édition, et comme moi, quelques milliers de personnes venus de 70 pays différents se sont retrouvés à Trutnov pour les 20 ans du festival.
Soyons clair, il s’agit vis à vis de mes diverses expériences du meilleur festival européen, pas tant en terme de programmation (nous y reviendrons après), mais de cadre, d’organisation, de service... qu'y a-t-il de plus plaisant qu’une scène située dans un cinéma en plein air, entourée de végétation, sur un site de taille très modeste, où tous les prix sont attractifs, où le choix de nourriture est des plus rassasiant et où, pour cette année, on enchaîne presque 100 concerts en 1 semaine ?!
Je parlais que le charme du fest ne se trouvait pas forcément dans sa programmation, en effet : il serait facile de dire que « c’était mieux avant » mais il faut bien l’avouer, l’affiche s’aventure trop et perds de son charme : le côté obscène n’est plus vraiment, ça reste très conventionnel comme festival, les têtes d’affiche sont très lambda, les performances SM d’après concert reste très soft, la scène dispose d’un écran géant à côté qui diffuse des vidéos le plus souvent humoristique (alors qu’il pourrait être exploité pour proposer du porn / fetish extrême par exemple), et les groupes de Porngrind sont plus débiles que malsains.
Et quand à lui le côté extrême sonne bien fade quand on est habitué à écouter les tréfonds du grind et de la musique bruitiste : en effet, aucun groupe de noisecore, gorenoise, harshnoise… La seul chose obscene extreme que j’ai pu voir c’est des mecs se pisser dessus et des crust se faire des tatouages eux même assis dans la boue.... Ambiance !
Le résultat c’est que tout cet aspect attire aussi, au fils des années, un public plus là pour faire la fête, moins connaisseur, notamment dû à ce côté accessible que le festival donne de plus en plus. C’est à certains moments clairement la foire à la saucisse pour métalleux moyens.
Et comme toute scène de niche, elle attire les puristes et nostalgiques d’une certaine époque qui ont pris en grippe le festival et qui aime bien s’en moquer pour tous les aspects cités au dessus.
Mais ne boudons pas notre plaisir, et profitons pleinement du festival !
MARDI 17 JUILLET
Après un voyage en bus interminable, le marathon commence par une pré-pré party en centre ville, qui pour cette année ce passe dans un Bar / club de bowling, et pour une fois cette soirée attire plusieurs centaines de personnes dans un cadre très chaleureux et grand (il faut dire qu’avant, cette pré-pré party se produisait dans des endroits plutôt étroits, avec notamment une cave en 2015 et 2016, puis dans un bar très rustique en 2017)
La soirée commence par une diffusion du nouveaux film Slave to the Grind sur l’histoire du Grindcore, le film était malheureusement non sous titré et très axé, de se que j’ai eu le temps de voir, sur le Grind moderne et grand public (NASUM, ROTTEN SOUND), pas mon créneau en somme, ni les bonnes conditions pour l’apprécier.
Les concerts commencent par les locaux de KLINGER qui joue une sorte de Fastcore moderne, avec quelques riff beatdown et un feeling très CONVERGE. Le groupe affiche des X straight-edge sur les mains et joue dos au public, l’ensemble reste relativement très “hipster” pour parler grossièrement, mais c’est pas pour me déplaire, c’est une bonne entrée en matière ! On enchaine avec ČLOVĚK V PLÍSNI toujours de Trutnov. Le groupe à un logo très typé Mincegore / Gorenoise, pourtant c’est du d-beat / Crust qu’il propose, avec des éléments Grind déstructurés, presque bruitistes. Il y a pour particularité d’y avoir deux chanteurs, dont notamment un trans (simple déguisement ?). En tout cas c’est intéressant de voir que la scène Tchèque est toujours aussi florissante. Le groupe suivant viens de Prague, et comme les prochains qui vont suivre, eux joueront également sur le fest les autres jours. Il s’agit de DECULTIVATE, trio entre le chaotic Hardcore et le Grind moderne. Le groupe enchaîne les compos très “Deathwish Records”, avec les petits breaks qui vont bien et le chanteur n'hésite pas à venir chanter dans le pit.
Là on attaque avec la partie étrangère de la soirée avec les Mexicains de BIO CRISIS. Je l’avoue, je ne connaissais pas le groupe avant et c’était une bonne surprise ! Crust Hardcore bien vénère avec une très grosse touche mélo / néo Crust influencé par WOLFBRIGADE entre autre, c’était vraiment génial, et le public à répondu présent avec un premier pit. Hate de les retrouver sur la grande scène de l’Obscene !
Le gros de la soirée arrive avec d'abord ORGAN DEALER qui commence à se faire un nom dans la scène Américaine. Malheureusement c’est pas vraiment ma came, c’est très Grindcore moderne avec du blast partout, de plus le son est relativement brouillon, c’est pas pour moi.
Ma véritable attente, la voici, les cultes Méxicains de OXIDISED RAZOR ! J’avoue ne pas suivre forcément les changement de line-up de ce genre de groupe, mais je suis surpris de voir un nouveau chanteur à bord, qui manque un poil de charisme tout de même, mais qu’importe ! Pour les néophytes, c’est le haut du panier de la scène Goregrind Sud-Américaine (tout est relatif malgré tout quand on connait la qualité de celle-ci) qui traîne dans la scène depuis la fin des années 90. Du coup comme sur album on a le droit à du old-school, un son très Death Grind de l’époque (CARCASS, NECRONY, DEAD INFECTION) avec un pitch-shifter et un poil de groove pour le côté Goregrind. Le groupe vient défendre son dernier album en date et nous gratifie en fin de set d’une reprise de "Cripple Bitch" des légendaires GUT. Malgré tout, la sauce a du mal à prendre chez moi, je reste sur ma faim, alors que spoil, leur concert quelque jour plus tard me mettra parfaitement d’accord, affaire à suivre…
Il est temps d’aller dormir pour se retrouver pour la première véritable journée de l’OEF.
MERCREDI 18 JUILLET
Comme tous les ans, la première véritable journée du festival commence par une pré-party, sur la scène principale, avec un thème bien précis chaque année, et quoi de mieux pour les 20 ans que de proposer une sélection des groupes présents il y a 20 ans ?! C’est en tout cas un bel hommage !
Cette première journée débute sous une petite pluie, c’est souvent le cas à l’Obscene, le festival étant situé dans les montagnes, il arrive que le climat soit froid et humide, mais ça dure rarement longtemps.
Malheureusement, quand on commence à être un habitué des lieux, il y a une impression de déjà vu : les courses de poubelles, les challenges de vomit, les spectacles plus tard le soir : c’est comme une blague qui se répète d’année en année, sans trop de surprise. C’est un poil frustrant, donc je n’irais pas voir toutes ces choses là, et me concentrer uniquement sur les concerts !
Soyons clair dès le début, les groupes du jour sont pour les 3/4 du coin. Ils ont tous un statut culte à force de l’âge et de leur logo apposé sur pleins de sorties (notamment avec des groupes qui eux ont décollés), mais reste qualitativement très moyens, et ancrés dans l’underground pour toujours. Il va être donc difficile de décortiquer cette journée où tout se ressemble, mais relevons le challenge !
Début de journée très étonnant avec les Italiens de BRAINWASH ! C’est assez drôle de voir que pour une journée avec une majorité de groupes Tchèque, ce sont des étrangers qui ouvrent le bal ! En même temps le groupe est pour le coup vraiment obscure et ne parle que aux amateurs (je me demande même si ils font encore des lives en temps normal).
C’est avec un véritable plaisir que je m’approche de la scène ! Si sur les vieilles sorties du groupe, le son varie entre noisecore / Goregrind / Deathgrind, aujourd’hui, ils nous proposent un set résolument Deathgrind et ne s’aventure pas dans le trop bruitiste. C’est très sauvage, le tout souligné par les vocaux d’une chanteuse, surement nouvelle dans le line-up : un plaisir de voir cette petite rareté ! On enchaîne avec les excellent ONANIZER ! Pas grand chose à dire de plus à part que c’était vraiment une bonne claque, entre Grind et Crust, là encore très sauvage. Je me pose juste des questions sur le line up, les zicos ont l’air très jeunes, alors que le groupe, lui a plus de 20 ans.
Là on commence à s’attaquer aux groupes qui ont clairement pas dépassé les frontières de la Tchèquie ! DEFLORACE propose depuis 25 ans, un Brutal Death / Deathgrind comme des centaines d’autres groupes de secondes zones le font, sans sortir du lot, il faut dire aussi que c'était assez ennuyant voir presque mauvais en live ! La structure des morceaux était parsemée de riff bizarre et hors propos qui cassait le semblant d’efficacité que pouvait avoir le groupe, c’est bien dommage car le chanteur propose une voix bien gutturale, des plus monotones, mais qui fait mouche chez moi.
TWISTED THRUTH sont les suivants ! Reconnus dans la scène underground comme l’un des très bon groupe de Grind salace à l’ancienne, je suis vraiment curieux de voir ce qu’un tel groupe peut donner à l’heure actuelle. Malheureusement c’est une déception, le trio délivre un Grindcore des plus lambda, bien loin du son abrasif de leurs débuts, dommage ! Dans un autre registre, mais dans la lignée de DEFLORACE, MELANCHOLY PESSIMISM délivre lui aussi un Brutal Death très américain, c’est simple, on entend ici une version local de SUFFOCATION. Là encore un des groupes qui existe depuis des dizaines d’années mais qui a jamais su se faire connaître hors de ses frontières, pourtant en concert ça se défend bien, et ça a au moins le mérite d’avoir une identitée toujours old-school.
Décidément le Grind est pas trop au rendez vous en ce début de journée, car là encore on prend une dose de Brutal Death, avec là encore un groupe qui ne marche que en République Tchèque, TORTHARRY ! Pas grand chose à dire de plus que sur ses collègues, trio très influencé par la vieille scène américaine, j’en ai pas un souvenir désagréable, je trouve juste dommage que le groupe ai changé de logo, pour police d’écriture très lisible et sans identité (sur les backdrops), car c’est clairement pas avec ça qu’ils vont (enfin) réussir à s’exporter. Malheureusement pour le groupe suivant j’ai pas beaucoup de souvenir, car en effet, NEEDFUL THINGS propose un Grindcore des plus basiques, et ne s’est d’ailleurs jamais démarqué du lot, une prestation vite oubliable.
On reprendrait bien une dose de Brutal Death / Deathgrind ? Là cette fois-ci on s’attaque au groupe le plus populaire du genre dans le coin, FLESHLESS ! Il faut dire que dans les années 2000 le groupe était très bien distribué, et a su se faire un nom dans l’underground ! De plus le chanteur gère le label Nice To Eat You Records et le festival Nice To Eat You Deathfest, incontournable dans le coin. Inutile de dire que c’est des petites légendes locales. Personnellement je me suis jamais vraiment penché sur le groupe, je dois avoir quelques CD chez moi sans trop y avoir prêté attention. En live ça reste très sommaire, mais efficace. Les titres sont souvent assez groovy sans tomber dans le slam. De plus on sent que le groupe est plus habitué à la scène que ses compères du même genre qui ont joué plus tôt.
Alors non, le groupe suivant n’est pas Français, pourtant il s’apelle CRUSHER ! Etrange de voir cette formation bien bien moins populaire jouer après FLESHLESS. Mais là aussi il s’agit d’un groupe avec presque 30 ans au compteur. Comme pour NEEDFUL THINGS, pas grand chose à dire, du Grind avec des touches de Death, rien de transcendant, vite oubliable. Là encore le constat s’impose : la scène Tchèque reste très riche, et depuis toujours, mais avec une majorité de groupes, désolé de le dire, mais sans grand intérêt.
Déjà plus renommé, ABORTION enchaîne sur scène ! Mes craintes sont vite confirmées, le groupe va nous offrir un set Grind en passant à la trappe tout son passif Mincecore (pour l’anecdote Jan de AGATHOCLES était dans les gradins avec son t-shirt ABORTION pendant le set). Car oui c’est bien cette partie de discographie qui est intéressante, tant le reste n’est rien d’autre que du Grindcore des plus sommaire, sans trop d'efficacité, du coup je passe un concert des plus ennuyeux, là encore une fois vite oublié. On peut juste noter une reprise de "Your Suffer" de NAPALM DEATH en milieu de set.
Le groupe suivant, DESECRATION, à quand à lui annulé sa venue.
J’aimerais vous parler avec passion de tous les groupes, mais là ça va encore être plus difficile. En effet je n’ai jamais aimé ISACAARUM, et c’est pas leur reformation pour le festival qui va me faire changer d’avis. J’imagine que vous avez compris : Grindcore, Grindcore, et encore Grindcore sans grande saveur, eux y ajoutant une pincée de Death dans un univers Indus / Gothique (le groupe s’étant toujours différencié via ce genre de tenue de scène, avec une pincée de sang sur le visage).
Après avoir passé quelques concerts que j’ai vite oublié, le gros de la soirée arrive, avec pour débuter les légendaires MALIGNANT TUMOUR. Si le groupe a entamé en début d’année une tournée consacrée à leur vieille, mais terriblement parfaite, démo (à l’époque où le groupe jouait ce qui se faisait de meilleur, du Goregrind / Mincegore à l’ancienne) avec le line-up d’origine, là pour cette soirée old-school des 20 ans, le groupe choisit de jouer son répertoire récent à coup de "The Metalist", "We are The Metal" et "Saddam Hussein is Rock n Roll". 45 minutes de Metal Punk, costumé en vieux hardos (pour tout ceux qui ont déjà vu le groupe, savent de quoi je parle), on oublie vite la frustration de pas entendre du Goregrind dégueulasse, pour passer un bon moment de fun. Malgrè tout, le groupe propose une bonne surprise : il faut savoir que Bilos, le chanteur, à toujours était impliqué dans le festival, c’est donc naturellement qu’il invite Curby, le créateur du fest à les rejoindre sur scène pour fêter avec un joli gâteaux les 20 ans du festival, mais aussi l'anniversaire du bonhomme. Mais c’est pas tout, pour célébrer ça, Curby et Bilos, accompagnés du speaker officiel du fest (celui qui est chargé d’introduire le groupe avant chaque concert, une des particularité de l’Obscene) vont nous proposer 1 minute de leur premier projet de noiscore créé en 1994, VAGINAL TUMOUR : un moment intense, où il fait bon d’entendre enfin quelques chose de vraiment extrême !
Après ce chouette moment, place au Allemand de ENTRAILS MASSACRE ! Et j’ai envie de dire, enfin ! Là pas de Grind Tchèque soporifique, place au Grind à baston (et j’ai pas dit Grind moderne à la NASUM), dans la veine de INSECT WARFARE ou DEATH TOLL 80K couplé à un truc plus Hardcore, presque Powerviolence. Le chanteur aborde comme à son habitude son petit foulard autour du cou. C’est un vrai moment rafraîchissant, entendre du Grind avec un gros son, une énorme énergie, des putains de break… Là c’est vraiment mon côté poseur qui parle, et pas le puriste fan du Grind old-school ! Le groupe nous gratifie en plus d’une reprise de LACK OF INTEREST ! Il est facile à comprendre pourquoi eux arrivent à s’exporter.
Il va êtres difficile de parler de la suite, tant la déception était grande… L’idée de base était pourtant génial : proposer un set old-school de leur période Goregrind pour marquer les 20 ans du fest, leur excellente meilleur période en somme. Je veux biensur parler de SQUASH BOWELS qui déboule sur scène déguisé en zombie (j’aime vraiment pas les déguisements de scène, surtout pour jouer un genre aussi pure) avec un fond de scène hors propos avec leur logo et imageries récentes (un backdrop très NAPALM DEATH avec un fond de politique, religion et guerre), déjà ça commence mal. Musicalement ça va pas être mieux, on entend pas le pitch principale, seul celui de Artur est audible (mais il est vraiment au minimum, la voix reste malheureusement très naturelle), et la composition sonne pas old-school, le son reste très moderne, dans la lignée de leur récent effort. C’était peut être une envie du groupe que de ne pas tomber dans le “fan service” à proposer un set purement old-school, en voulant garder leur identitée actuelle, je sais pas. En tout cas je reste sur ma faim.
La suite s’annonce tout d'abord surprenante avec un feux d’artifice qui enfume le site (c’est pas le budget du Hellfest). Je suis pas du tout attiré par ce genre de chose, je sais donc pas trop quoi en penser, et de toute façon, mon coeur attend juste une chose : AGATHOCLES ! Le groupe le plus culte du Grind, qui a créé le sous genre Mincecore et qui a entraîné des centaines de groupes, le groupe qui a la discographie le plus vaste du monde (700 sorties ? 800 ? Plus ?) et qui a su proposer des albums terribles (Razor Sharp Daggers) ! Le trio, emmené de main de maître par Jan va littéralement annihilé le fest ! Si le groupe a sorti à boire et à manger, pas de crainte, en live c’est du old-school et authentique ! C’est la première fois que j’ai la chance de voir la bête, et c’était une véritable claque ! Ça enchaîne les classiques, "Splattered Brains", "A For Arrogance", "Commence to Mince"… C’est la folie, le pit et en transe, c’est une leçon, presque pas de discours, juste de l’anti music. Bilos de MALIGNANT TUMOUR vient même faire une petite apparition sur scène. C’est la plus belle des manières de clôturer cette journée !
Avant de partir, je m’accorde 30 minutes pour voir la suite : le programme annonce un film sur NASUM, beaucoup croient secrètement à un concert secret, en effet le line-up du dernier concert de NASUM en Suède monte sur scène… pour nous présenter le film, et rien d’autre. Ca n’a pas beaucoup d'importance pour moi, car je n’aime pas vraiment NASUM, et d’ailleurs le vision du début du film va me rappeler pourquoi : il nous présente donc le live du fameux dernier concert Suédois donné par le groupe lors de la tournée d’adieux. Le son est clinique, les riffs sont à rallonge, très metalcore, et le jeux de scène est très Metal… NASUM reste la version gentille du Grind pour les gens qui n’écoutent pas du Grind.
JEUDI 19 JUILLET
Aujourd’hui le temps sera bien plus clément, et comme le reste du week end, extrêmement chaud !
C’est donc sous le soleil qu’on se dirige voir CONVULSIONS, excellent groupe de Grind en mode INSECT WARFARE : grosse violence, gros son, fidèle à la bagarre infligée sur CD. C’est clairement pas étonnant que les Espagnols commencent à se faire un petit nom chez les amateurs de Grind old-school (mais pas trop non plus). Les gars nous offrent deux reprises, dont une des Japonais de CARCASS GRINDER. Et la suite s’annonce tout aussi vénère et jouissive avec POWERXCHUCK qui délivre une Powerviolence dans la pure lignée de SPAZZ (dont ils joueront une cover). Là encore c’est une sacrée énergie que nous proposent les petits Australiens. Là encore pas de surprise de savoir que le groupe à déjà une bonne petite réputation derrière lui. Cette journée commence vraiment très bien.
Je dois avouer ne pas connaître le groupe suivant, qui pourtant officie depuis 98. Je découvre donc GOLERS qui nous propose 25 minutes de crossover, entre Thrash, Crust et Punk, c’est vraiment sympa, à l’occasion j’irais écouter leur discographie. Je ne sais pas si le groupe à un statut culte, en tout cas leur présence à l’affiche ne doit pas être anodine. Sinon, vous vous souvenez de mon report du mercredi (Jour 1) avec sa dose de groupes de Brutal Death restés bloqués dans les années 2000 ? SHAMPOON KILLER est aussi de ceux là ! Ici c’est une formation avec deux chanteurs sur scène, qui proposent quasiment le même type de chant bien guttural. Inutile de dire que c’est un bon moment mais qui est vite oublié.
L’Obscene à toujours voulu dynamiser ses affiches avec des groupes plus dans le Metal traditionnel, comme le Death et le Thrash, la preuve ici avec ULTRA-VIOLENCE. Autant vous le dire d’emblée, le pizza Thrash ne m’intéresse plus vraiment à l’heure actuelle, surtout ayant déjà vu le groupe en début d’année, j’avais trouvé la prestation vraiment molle et sans conviction avec un manque cruel d’efficacité. Les Italiens ont au moins le mérite de proposer un concert bien plus dynamique, débutant leur show par un sample du film Orange Mécanique, qui est l’influence visuelle principale du groupe, et lançant des circle-pits dans la fosse. Je reste malgré tout pas plus convaincu que ça.
Quel drole de cas que celui de CHEPANG, j’ai l’impression que le groupe à fait un petit buzz récemment. J’avoue ne pas encore avoir eu le temps de me pencher sur leur discographie, mais le concert m’en donne pas non plus trop l’envie. Certes le côté visuel avec deux chanteurs et deux batteurs reste intéressant, même si pas inédit, mais ça reste très Grindcore basique. Oui vous l’aurez compris, quand le groupe ne propose pas du Grind old-school ou avec une structure bien vénère à grand coup de break, ou de d-beat, ça ne m’intéresse pas vraiment.
On continue dans le Brutal Death / Deathgrind ? Allons y ! DISFIGURED CORPSE propose presque la même chose que les autres groupes : un son marqué par les années 2000, sans originalité et de troisième zone. De plus le vocaliste n’est pas dans un registre guttural, plus dans des variations Grind. Un concert vite oublié, à l’image de celui de ANTIGOD avec un chanteur déguisé en prêtre. Là encore du Grindcore qui ne rentre pas des mes critères de prédilection.
La suite est déjà plus marquante avec LICH KING que je n’avais pas encore vu, malgré leurs nombreuses tournées en Europe. Le groupe nous balance un Crossover / Thrash tellement plus efficace que ULTRA-VIOLENCE, là il y a vraiment de la patate, ça donne envie de descendre dans le pit, alors que sur CD j’en garde pas un souvenir impérissable. Le groupe va devoir par contre essuyer une coupure son qui va empiéter sur leur set (on est pas en salle, il est difficile de rattraper le retard). A revoir avec plaisir.
Le Slam Death, j’ai longtemps traîné dans cette scène, j’ai longtemps aimé cette scène, avant de me lasser et de me sentir perdu. En effet, j’ai découvert le genre il y a presque 8 ans, même si la scène était déjà très stéréotypée, elle n’était pas aussi surchargée en sortie qu'à l’heure actuelle, notamment à cause d’un genre qui s’est vraiment développé, même si pas nouveau pour autant, le Slamming Deathcore. C’est une version dépoussiérée du Slam de la fin des années 2000 avec des éléments ultra modernes, et un joli packaging (le même principe que le Deathcore moderne grosso modo). Ça a permis de remettre au goût du jour le Slam, et même de l’imposer comme un courant de mode : même en France aujourd’hui on écoute du Slam, ou tout du moins les petits jeunes pensent en écouter. Tout ça pour introduire le groupe suivant, phénomène du nom de VULVODYNIA. C’est un de ses groupes qui a explosé sans prévenir et qui fait hérisser les cheveux des vrais fans de slam. Évoluant dans un univers fluo, entre chant Deathcore, riff Slam et grosse production, c’est le combo idéal pour remplir une fosse, même à l’OEF. Le public présent en masse est ultra réceptif et se lance dès le premier titre dans un circle-pit au rythme des riffs, dans la grande tradition des concerts de Slam. Il faut bien l’avouer, même si j’écoute le groupe depuis ses débuts et que j’ai toujours trouvé ça très très moyen, en live c’est foutrement divertissant (oui, mon taux de crédibilité baisse de plus en plus), et très carré. Les moshparts font le taff, on regrette juste que le côté Deathcore soit trop poussif et surjoué. Une coupure de son aura lieu en début de set, sans pour autant perturber la prestation.
Retour aux valeurs sûres, et à mon premièr amour, le Goregrind ! Direction les Espagnols de GRUESOME STUFF RELICH qui ont trop bouffé de IMPETIGO et de film d’horreur ! Un régal que de les revoir en concert tant ils maîtrisent à la perfection le son old-school et le côté groovy ultra sérieux, le tout accompagné d’un pitch-shiffter du plus bel effet ! De plus le groupe nous a gratifié cette année du chef d’oeuvre Cannibalized!, un album qui nous rappelle qu’on peut faire du Goregrind très Rock'n'roll à l’ancienne sans tomber dans le groovy Goregrind pipi caca ! Une belle leçon en tout cas, malgré une affluence pas très nombreuse.
La suite avec LOBOTOMIA, qui compte dans ses rangs un chanteur aux airs de Max Cavalera. C’est grosso modo du Crossover avec l’accent sur le Punkhardcore, dans la lignée de la scène Brésilienne. Enchaînement avec FLESHCRAWL, le groupe le plus Suédois d’Allemagne, qui propose là un très bon set qui écrase haut la main la prestation très moyenne de GRAVE deux jours plus tard. En plus les gars nous balancent "The Day Man Lost" de CARNAGE. C’est clairement un groupe que je dois creuser sur CD.
Je vais également enchainer deux concerts sans grande connaissance des groupes, tout d'abord AXIS OF DESPAIR qui balance un Grind très Hm-2 en mode ROTTEN SOUND, donc forcément gros gros son (d’ailleurs ces derniers étaient dans les gradins pour regarder le set). A noter que le guitariste avait la main dans le plâtre, c’est pas courant. Bonne surprise de la part de ACIDEZ, qui propose un Street Punk (look inclus) bien plus intéressant que sur CD (je trouve ça vraiment nul d’ailleurs sur galette), ça donne envie de se frotter dans le pit, à l’image du chanteur de LICH KING déchaîné qui enchaîne les stage diving.
Là le niveau monte d’un cran, on assiste à l’un des plus gros groupes de l’affiche, et comme à chaque fois, Matt Harvey nous présente GRUESOME comme un tribute / cover band de DEATH. De toute façon rien de nouveau, à part si vous habitez dans une grotte, on connait tous ce nouveau groupe de Floride qui a réussi à conquérir grand nombre (sauf les ronchons qui aiment pas les copies). Le All Stars band nous propose encore une fois que ses classiques, avec la part belle à son premier opus. C’est un déluge de skank beat, d’hymnes ("Savage Land", "Trapped in Hell"...), et de riff rip-off à la band de Schuldiner, et moi ça me convient parfaitement, pour la quatrième ou cinquième fois que je les vois ! Le groupe opte en live pour un son des plus brut et old-school, ne mettant pas autant en avant les solos et passages mélodiques comme sur album. Et puis on a aussi eu le droit à une reprise de "Pull the Plug", la classe.
Maintenant place à la bête de foire, GUTALAX ! Découvert en 2011 avec le premier album Shit Beast, c’était une de ces énième sortie du label Bizarre Leprous, la sortie qui passe inaperçue, ça m’a pas empêché d’user l’album, c’était l’époque ou je découvrais cette scène, j’étais jeune, et le cul entre deux chaises entre un amour pour le Goregrind old-school et le groovy Goregrind débile. Aujourd’hui j’ai choisi mon camp, mais ça m'empêche pas d’aller faire la chenille sur des groupes pipi caca par nostalgie et par plaisir coupable. Sauf que GUTALAX, je peux plus ! Après les avoir vu bien 10 fois dans autant de pays différents, ça devient difficile d’apprécier, même pour la blague. Et il faut dire que depuis c’est devenu vraiment un phénomène qui dépasse toutes les frontières ! On a tous un pote qui aime ce groupe alors qu’il a jamais posé une oreille sur toute les autres merdes similaires. Résultat des courses c’est archi blindé, on est compressé entre des centaines d’objets gonflables et des gens qui dansent sans même que le concert commence. GUTALAX c’est l’équivalent de ULTRA VOMIT au Hellfest, tout le festival est là pour faire la teuf ! Le groupe commence à jouer, c’est invivable, j’ai tout simplement pas vu un seul membre du groupe tellement il y avait de monde sur scène. Et le groupe à gentiment opter pour un son très Hardcore / Metalcore, presque NASUM, en mettant bien en avant les breaks. De toute façon ça à jamais était un groupe bien sale, ils ont toujours eu une production bien clean (sauf sur le split avec SPASM) mais là c’est flagrant, et c’est pas le feat avec Julien de BENIGHTED qui va changer la donne.
J’ai vraiment passé l'âge pour ça, et je préfère de loin écouter des groupes pires, mais qui possède au moins des vrais éléments Goregrind.
En parlant de Goregrind, voici le meilleur concert du jour, EXHUMED ! Là pas de brosse à chiotte ou de pig-squeal pour ado, là c’est une rétrospective sur le début de carrière du groupe qui va nous donner une leçon Carcassiene à l’ancienne ! Deuxième concert pour Matt de la journée, accompagné de sa bande, dont le charismatique Ross Sewage pour nous assommer d’une heure de classique comme "Necromania", "Limb for Limb", "Open the Abscess"… Avec un jeu de scène très grand guignol comme les concerts de GHOUL, avec un médecin légiste à la tronçonneuse qui vient étriper quelques mannequins et nous déverser du sang. Un très grand show consacré uniquement au début de carrière du groupe, on pourra quand même regretter l'absence du titre "Torso" et de son sample culte.
Place à une institution, les légendaires SUFFOCATION, influence majeure de tout une partie de la scène Death (Brutal Death, Slam Death, Deathcore) et qui distribue toujours quelques mandales à chaque concert. Pour cette tournée c’est le retour de Ricky (de DISGORGE, entre autre) plutôt méconnaissable sans ses cheveux, et tant il a adopté le jeu de scène de Frank (j’avais eu un doute au Hellfest, pensant encore une fois à un nouveau chanteur) et surtout tant sa voix était tellement plus Disgorgesque sur la tournée en 2015. Le concert est bon mais sans plus, ça fait juste le taff. La setlist est la même que sur le reste de la tournée, avec les classique "Effigy of the Forgotten", "Piece from Within", les titres très moshable du dernier album ("Clarity Through Deprivation"), et le classique de fin par "Liege of Inveracity" (et sa moshpart monumental pour casser des bouches en mode New York), "Catatonia" et "Infected the Crypts". De toute façon un concert moyen de Suffo reste un très bon set, surtout depuis que les gars ont décidé de mettre des breaks dans tout les titres en live.
D’habitude le festival clôture toujours sa journée du jeudi par une tête d’affiche, mais là elle propose encore un groupe, DAYGLO ABORTIONS, qui nous propose du Rock'n'Roll très speed et punk pour cette fin de soirée. Je viens de lire sur le net que c’est un groupe actif depuis le début des années 80, j’avoue êtes passé à côté depuis toutes ces années. Je donnerais peut êtres une chance sur CD au groupe, mais pour le moment c’est l’heure d’aller se coucher, car les deux prochains jours sont particulièrement long (de 10h à 3h), je loupe donc tous les spectacles de performances (SM, suspensions, mutilations…) car ça se renouvelle que très peux d’année en année (c’est les mêmes artistes) et que ça ne m'intéresse pas.
VENDREDI 20 JUILLET
Je loupe le film Slave to the Grind qui est encore diffusé, pour commencer par les concerts qui commencent déjà suffisamment tôt. La journée débute avec TEDDY BEAR AUTOPSY qui propose un Deathgrind ultra débile et groovy, le groupe nous balance quelques dizaines d’exemplaire de son album, dommage que le public n’ait pas répondu présent, il y aurait pu y avoir une bonne ambiance foire à la saucisse. F.A.M. lui aussi nous propose du Deathgrind, dans la lignée d’un SPASM, mais en plus sérieux, avec une basse très mise en avant, dans un contexte nettement moins débile. Les membres du groupe arborent des cagoules sur leur bouche pour accentuer le côté sérieux qu’ils essayent de développer (avec l’aide de backdrop également, montrant une imagerie de guerre). On continue avec les Français de DEPARTMENT OF CORRECTION qui n’est clairement pas ma came (pourtant j’en garde un bon souvenir lors d’un précédent concert), le chanteur hurle dans deux micros, je ne saisis toujours pas l'intérêt sauf pour le jeux de scène, et puis la structure des morceaux est vraiment décalée, c’est du Grind qui essaye de faire autre chose, comme beaucoup de groupes Américains (Relaspe Records) mais avec un son un poil brouillon. Le début de journée est bien maigre, METH LEPPARD nous propose encore une fois du Grind, joué en duo, mais comme trop souvent, très vite oublié, et ORGAN DEALER, vu le mardi, dans un registre plus moderne et Nasumien nous propose là encore son set Grind sans trop d'intérêt.
La journée commence enfin avec la première date Européenne des Brésiliens de EXPURGO. Je parle beaucoup depuis le début de mon regret de voir à l’affiche que des groupes de Grind lambda sans saveur. Là, enfin, on se retrouve avec l’un des seuls groupes de Grind old-school de l’affiche, le genre de Grind que j’aime, celui dont on se souvient et qui ne laisse pas indifférent. Et eux savent y faire ! Dès le premier riff ça annonce la couleur, fidèle aux albums, c’est sale, violent, et ça rappelle ce qu’est le véritable Grindcore, pas de production en téfal, pas de blast non stop, pas de moshpart pour faire jolie, non, ça déboule en mode NAPALM DEATH / TERRORIZER le coté crasseux à la Brésilienne en plus ! Là on parle de tradition, et pour enfoncer le clous, le groupe nous dégueule une reprise de REGURGITATE et de IMPETIGO ("Boneyard").
La suite est tout aussi croustillante. Après un concert moyen le mardi, OXIDISED RAZOR revient sur scène pour donner une leçon de Goregrind Méxicain salace. Comme expliqué précédemment le chanteur n’a pas un grand charisme, mais là il se donne et n’hésite pas à grogner davantage dans son pitch. Le reste du line-up est composé de vieux die-hards du Goregrind et comme tout bon groupe venu du Mexique qui se respecte, les structures varient entre gore Carcassien, Deathgrind à la DISGORGE (Méxicain) et une pointe de groove. C’est sauvage, ça respire la sincérité, et puis bon le groupe n’a plus rien à prouver avec ses 20 ans d’activité au compteur. En fin de set le chanteur nous explique que la prochaine est une cover, par le meilleur groupe qui lui ait été donné d’écouter, et c’est tout naturellement qu’ils jouent une reprise de REGURGITATE.
On enchaîne avec dans l'ordre avec le groupe Malaisien TOOLS OF THE TRADE, trio qui nous balance un Grind plutôt old-school dans la veine de NAPALM DEATG, distrayant, mais à force de bouffer du Grind, il en faut un poil plus pour retenir mon attention, NASHGUL qui nous propose un excellent Death / Grind là aussi à l’ancienne, rappelant TERRORIZER. C’est un groupe culte de la scène, mais que je n’ai que trop rarement écouté. Le groupe utilise bon nombre de sample de film d’horreur et nous balance un feat avec Lugubrious de HAEMORRHAGE sur une reprise d’un groupe de punk Espagnol. AFGRUND quand à lui déboule également en format trio pour nous proposer son Grind / Crust old-school, comme beaucoup de groupes, c’est divertissant sur le moment, mais ça ne laisse pas un souvenir impérissable. Pareil pour WOLFOUR, qui dans un autre registre nous propose du pure Crust Suédois, dans la grande lignée de WOLFBRIGADE. Ça reste un plaisir d'avoir des groupes Suédois à l'affiche tant j'aime le son de cette scène.
J’ai déjà entendu quelques puriste détester INHUMATE, pourtant en terme de groupe Français, c’est clairement l’un des plus convaincant dans la scène. En live c’est sauvage, Christophe le chanteur se donne à fond, sans trop en faire des caisses. On connaît le rituel : il se tape le crâne avec son micro tout le set, se met en transe, et n’hésite pas à baver tel un hystérique, ça reste grand guignol malgré tout, mais la formule marche chez moi. Le son est raw, ça transpire les influences old-school, le public partage aussi de son énergie. Comme à chaque concert le groupe invite le public à monter sur scène, là à l’Obscene le public le fait déjà naturellement durant le reste du concert. INHUMATE m’a encore convaincu ! C’est pas le cas des Japonaises de FLAGITIOUS IDIOSYNCRASY IN THE DILAPIDATION qui délivre un set décevant malgré leur réputation. J’ai au moins eu la chance de les voir, c’est déjà ça.
J’ai pas encore râlé, mais là je me permets une parenthèse : à cette heure ci aurait dû jouer les légendaires COCK AND BALL TORTURE, groupe que j’adule depuis mes débuts dans le gore et qui fait toujours partit de mon top 10 de mes groupes préférés en musique. Dû à leur emplois du temps le groupe a dû annuler sa venue, c’est triste, mais j’ai déjà eu la chance de les voir. Il y a pleins de remplaçant convaincant, je pense à GUT ou 2 MINUTA DREKA qui officie dans le vieux Porngrind crédible. L’organisation elle, a préféré choisir au plus simple, sans prise de risque, RECTAL SMEGMA. C’est remplacer un groupe ultra rare, par les gogols locaux qui jouent dans tous les fest d’Europe toute l’année. Rectal, c’est un groupe coincé entre des influences old-school, et le groovy débilos, c’est toujours très mitigé en live. D’un groupe pareil on attend juste de faire la chenille avec un bouée canard autour du coup, sauf que le groupe inonde de plus en plus ses morceaux de passage Grind rapide, pour juste quelques passages dansant, c’est un groupe qui souhaite revenir de plus en plus à des titres crédibles tout en ayant une imagerie grotesque fluo, et un chanteur bodybuildé en mini short de plage. En tout cas le public lui cherche juste à danser tout le set, malgré ce qu’il entend. Une chose cool en tout cas, c’est qu’il y a toujours du pitch sur scène.
Les prochains groupes sont tout de suite moins stupides, MOB 47 tout d'abord, groupe culte de Punkhardcore à l’ancienne qui nous propose un concert très soft en trio, je regrette que ça soit pas plus énervé que ça, en tout cas ça ramène les divers Crust du site qui se font plus que discret pendant les concerts. C’est au tour des très controversés Italiens de CRIPPLE BASTARDS de jouer, beaucoup de monde devant la scène, faut dire que le groupe reste rare en concert. C’est vraiment pas pour moi, tout comme sur CD je trouve ça très moyen. C’est pas le cas de ROTTEN SOUND qui sera exemplaire avec comme à son habitude un son monstrueux ! On les appels souvent les NASUM Finlandais, pourtant c’est tellement meilleur ! Déjà présent en 2016, le batteur n’avait pas pu assurer le set pleinement du à une jambe souffrante, ils avaient dû revoir le tempo et adapté de la d-beat sur les quelques titres joués ! La le groupe est en forme, le batteur est prêt à nous inonder de blast, la Hm-2 est poussé à fond, ce qui donne un son vraiment trop fort, mais qu’importe ! ROTTEN SOUND joue du Grind moderne, mais avec les bonnes influences, et en live c’est vraiment impeccable !
Ce soir on enchaîne les têtes d’affiches, c’est au tour de ASPHYX de débouler pour un concert en demi teinte. Le groupe est très en forme, nous gratifie d’une setlist classique même si très axé sur les titres plus mid tempo et Doom, Martin nous balance en rigolant à un moment qu’ils vont jouer le titre le plus lent de la journée. "Deathhammer" fait toujours mouche, les titres de Last One on Earth et The Rack également, je regrette juste que le public ne s’adapte pas au concert. Là on a juste envie de se foutre sur la gueule quand la skank beat déboule, comme à chaque concert du combo. Mais le public lui décide, comme sur l’intégralité des groupes, de faire un gentil circle-pit, et là c’était vraiment frustrant ! Bilos de MALIGNANT TUMOUR est venu encore une fois faire une petite apparition sur scène, il faut dire que le groupe et lui sont plutôt bon pote. En tout cas hâte de les revoir une énième fois, mais dans des conditions plus adaptées !
Tête d’affiche basique mais essentiel pour les 20 ans d’un tel festival ! NAPALM DEATH c’est la conclusion adaptée. Après avoir subi le chaos total durant leur set au Hellfest, je revis un peu la même cette soirée là à Trutnov ! Le site est vraiment saturé, il est difficile de bouger, le groupe nous assomme d’ailleurs avec le même set qu'au Hellfest, toujours avec cette reprise de Anti Cimex et de Dead Kennedys. Le son est brut, extrêmement fort, presque bruitiste, sans concession, comme les bons vieux Napalm. Je trouve juste exactement dommage que ça soit un de ses énièmes groupes qui propose les mêmes discours et interactions à la virgule prêt entre chaques morceaux pour chacun de leurs concerts. Car le Barney est bavard, mais pour nous dire exactement la même chose qu'au Hellfest, ça sonne tout de suite plus faux, comme un texte appris par cœur, pourtant sur des sujets “sensibles”. Au delà de ça c’est vraiment la baston, Curby, le boss du fest se permet même de regarder le concert sur scène et n’hésite pas à slammer entre chaque morceaux, comme un gosse qui se retrouve devant son groupe préféré. Un grand moment en tout cas !
Petite rareté du fest, l’exclusivité Européenne 2018 de WORMROT ! Il faut dire que le festival à bien aidé à leur popularité ! La première fois qu’ils sont venus, c’était tout en bas de l’affiche, aujourd’hui c’est devenu presque un incontournable de la scène Grind, cette scène entre le son old-school et moderne qui arrive à rallier une grande partie des amateurs de Grindcore. Entre temps le groupe à sorti un troisième album, Voices, très décrié de par son expérimentation. En effet, le groupe hésite pas à emprunter des chemins plus screamo, quelques riffs plus travaillés, c’est d’ailleurs sur les riffs de "Outworn" que le concert débute, ça pose l’ambiance. Le reste du concert reste un déluge de violence comme sait nous le proposer le groupe, je reste malgré tout sur ma faim, tant leur concert au Netherlands Deathfest était encore plus explosif et violent. En tout cas le trio de Singapoure n’as plus grand chose à prouver vu comment le public lui mange dans la main (on imagine d’ailleurs la tristesse des fans, en voyant que le groupe n’a ramené avec lui aucun merchandising).
Petit événement que cette reformation de LE SCRAWL, groupe Allemand ultra barré. Le groupe développe sur une base de Grindcore, une ambiance ska et jazzy via trompette et clavier. C’est déroutant pour les personnes ne connaissant pas le groupe. Une fois la découverte passée, le concert devient vite long. En effet, je connais le groupe depuis un moment, je suis habitué à leurs sorties plutôt courtes, mais là, 45 minutes de set, ça devient vite redondant.
Retour à la débilité, avec les déjà cultes KRAANIUM ! Le décor de scène annonce la couleur : un énorme backdrop “Norwest Slamming Brutality” et un drapeau sur la batterie en hommage au chanteur, Martin, décédé il y a un an. Comme expliqué la journée d’hier avec Vulvo, j’ai pendant longtemps eu un pied dans la scène slam, et étant plus jeune, tout ça me laissait rêveur : les vidéos de concerts dans des festivals comme le Death Feast, le Mountains of Death et j’en passe, voir tous les groupes de l’époque y jouer, avec des ambiances de folie. Depuis j’ai vu une grosse partie de la scène, comme KRAANIUM, deux fois avec Martin, mais j’ai jamais vraiment vécu les ambiances que je voyais dans ses vidéos, ou tu vois des centaines de mecs tourner en rond en coupant du bois avec des marteaux aux rythmes des slam parts (faut jeter un œil au live de DEVOURMENT à la Death Feast pour comprendre).
Pour en revenir à KRAANIUM, j’ai jamais vraiment aimé le groupe sur CD, du à la production catastrophique, les voix faiblardes et les compos vraiment mauvaises, sauf que ce soir, il va se passer un truc. Vous voyez, l’ambiance que j’ai toujours recherchée ? Et bien ce soir là elle fut présente : du zombie circle-pit bien en rythme, le nouveaux chanteur à vraiment une bonne voix, et puis en live le groupe prend vraiment une tout autre dimension : pas de production en plastique, là toutes les compos suintent l’influence DEVOURMENT ! C’est un véritable régal, il est difficile à l’avouer, mais il s’agit de mon meilleur concert de la journée, pourtant on parle bien de KRAANIUM ! Pour souligner tout ça, le groupe nous balance des marteaux gonflables sur le titre "Double Barrel Penetration", et finit le concert sur un sample de rap, ou un des membres nous exhibe une plaque d'immatriculation avec marqué Slam dessus, au top !
Après ça, difficile d’enchaîner les concerts, il reste donc JACK, qui joue du Grind, encore et toujours, dans un registre old-school, mais vite oublié, puis vient le tour des Anglais de BASEMENT TORTURE KILLING. C’est un groupe que j’écoute depuis sa création, mais qui ne m’a jamais marqué. En live c’est du EXHUMED like, dans le son comme dans le jeu de scène : le backdrop est fait comme des planches en bois, comme dans un vieux films d’horreur avec une cabane abandonnée, le groupe abuse de sample, et nous propose entre autre des tenues de boucher, une chanteuse déguisée en ourson, qui devient à son tour une bouchère et qui découpe durant tout le set un autre ours en peluche (dafuk ?!) duquel elle sort des organes. Et entre tout ça, le groupe bois une boisson rougeâtre contenu dans des poches de sang… Une belle foire pour conclure cette journée !
SAMEDI 21 JUILLET
C’est toujours sous le beau temps qu’on débute cette dernière journée officielle du festival, c’est surement le début de journée le moins intéressant. La journée commence pêle-mêle par DECULTIVATE, dont je vous conseille de lire mon report du mardi (Report Jour 1), car c’était le même set, sauf que le groupe est plus convaincant dans un format petite sale. La suite avec DEEP DIRTY, duo emmené par le gars derrière 666 Records et 666Strings (créateur de bass et guitare custom, qui a équipé pas mal de groupe de Goregrind). Les gars sont costumés et balancent du Goregrind à boite à rythmes bien vénère. Le chanteur à la particularité d’avoir un micro tête relié à un pitch caché sous sa cagoule. Il est difficile de prendre le groupe au sérieux vue l’univers dans lequel il évolue, et les quelques passages vraiment groovy, mais ça me botte bien. Radim de SPASM et Lugubrious de HAEMORRHAGE viennent chacun leur tour venir faire un feat, bonne ambiance.
Le prochain concert sera des plus mouvementés ! Il s’agit de GOD MOTHER, signé sur le label des gars de THE DILLINGER ESCAPE PLAN. D’ailleurs niveau jeu de scène on y est, le chanteur grimpe partout, saute partout, passe son concert dans la fausse, laisse même le micro au public. Il propose même à un moment une partie de limbo avec le fil de son micro. Musicalement ça ressemble vraiment à du CONVERGE avec une patte plus énervée. Un set bien survolté ! On peux pas en dire autant du groupe qui suis, CORPSESSED. Le groupe fait partie de cette nouvelle vague de Death à la INCANTATION qui émerge un peu partout. Dans un premier temps, sauf quelques exceptions, j’aime vraiment pas ça, ça me fait rapidement chier, et puis là c’est tout sauf les conditions, le site est bien vide, le set est très monotone, ça tourne vite à l’ennui.
Pas grand chose à dire de plus que sur leur concert du mardi, à part que BIO CRISIS confirme mes impressions, surtout là sur la grande scène, le son est impeccable, c’est typiquement le genre de groupe que je trouve génial en live ! La suite se fait avec THANATOLOGY, qui malgré son nom et leur tenue très médicale rouge, ne joue pas du Goregrind. On est plus dans le Grind / Death, avec là aussi la particularité d’avoir un chanteur qui possède un micro tête caché sous son voile rouge. Le rendu est surprenant car on ne distingue même pas une articulation de bouche, on le voit juste faire des gestes très sobres qui ne collent pas avec la violence dégagé de sa voix. Au delà du rendu visuel, c’est pas le genre de groupe qui me parle plus que ça.
On continu avec des groupes qui ne m’intéressent pas plus que ça, comme le trio BRUCEXCAMPBELL, qui officie, dans le Grind, l’un des membres porte un jolie marcel Ensepulcher, et le chanteur fait venir sa copine chanter sur le dernier titre. Le Japon est mis à l’honneur cette année, avec notamment le trio SELF DCONSTRUCTION composé que de filles, qui n'hésitent pas à se déguiser à la manière des étudiantes Japonaises des dessins animés. Le nom est trompeur, car la musique reste du Grind très structuré et propre. La suite avec ČAD et son Hardcore au relent Crust, là encore vite oublié, d’ailleurs je serais curieux de savoir qui arrive à retenir parfaitement les prestations quand tu enchaînes autant de groupes qui ne se démarque pas.
DOBTTČI MOR quand à lui va plutôt bien me marquer, alors que je n’attendais rien du groupe. Les Tchèques vont proposer un Deathgrind de tradition, presque Goregrind, qui me donne plus qu’envie de creuser leur discographie, que j’ai surement survolée à une époque sans m’y attarder. BIRDFLESH va lui me laisser sur ma faim ! Après un super concert au Netherlands Deathfest, nos Suédois masqués nous offrent un set bien mou, de plus l’ambiance n’est pas trop au rendez vous ! Le côté Macabre très présent du groupe est plutôt discret en cette après midi, dommage ! Les Finlandais de FORCA MACABRA prennent la relève, avec du Crust / Harcore chanté en Portugais, au delà de ça, j’ai pas retenu plus du concert. Le groupe est certes très vieux et culte, mais ça me donne pas plus envie de me plonger dans leur répertoire.
La journée commence enfin, avec ma première attente, BUTCHER ABC. Groupe culte emmené par Naru, fondateur du label Obliteration Records et ancien membre de CSSO et ses deux collègues. Le jeux de scène est tout ce que j’attends d’un concert à l’OEF : le bassiste avec son tablier de boucher porte un masque à gaz caché sous ses cheveux longs dans lequel est directement inséré un micro pitché, Naru quand à lui, dans sa chemise ensanglantée dispose de deux micros sur scène, pour varier les voix avec un second pitch. C’est donc partis pour 45 minutes de Goregrind Japonais, très mid tempo, avec quelques passages d-beat, mais toujours avec un feeling old school. J'arrive pas trop à m'immiscer dans le concert, ça reste trop faiblard, malheureusement.
C’est pas le cas par contre de ASOCIAL, qui lui va nous matraquer par un set de d-beat ultra violent. Groupe culte de la première vague de la scène Crust / Hardcore Suédoise, c’est surement le moins mis en avant, il faut dire que leur discographie et très maigre. C’est même sans honte que je découvre vraiment le groupe directement via ce concert. C’est très nettement une claque et l’un des moments forts du jour, c’est simple ça s'arrête jamais ! Mon enthousiasme redescend vite pour la prestation de BENIGHTED ! Si vous me lisez depuis le début, vous savez que j’aime pas le Grind en plastique, ultra millimétré, et conçu pour plaire au personne qui n’écoute pas du Grind. C’est le cas de BENIGHTED qui propose depuis déjà un moment une version revisitée de NASUM, à coup de pig squeal, de break et d'éléments de Death moderne. N’ayons pas peur des mots, après avoir mangé du Grind en tout genre depuis le début, la prestation ressemble plus à un concert de Metalcore qu’autre chose. Bien sur l’énergie y est, le public répond très largement présent. Pour avoir vu le groupe des dizaines de fois, Julien reste moins bavard, demande pas de circle pit et de wall of death comme à son habitude, et laisse le public faire, et c’est pas plus mal. Comme GUTALAX, j’ai longtemps aimé le groupe, en live surtout, mais là c’est plus possible, j’entends vraiment trop un groupe aseptisé et clinique. La setlist est standard, avec du "Slut", "Let the Blood Spill", "Experience Your Flesh", et une reprise de SEPULTURA en fin de set.
La suite est elle aussi pas très glorieuse, entre AGROTÓXICO qui propose un d-beat / Hardcore pas très convaincant, tout comme RATTUS, pillier du Punk / Hardocre en Europe, qui nous joue un set des plus mollasson, et qui fait tout sauf me convertir. Par contre le groupe suivant, va répondre à toute mes attentes ! Il s’agit de l’un de mes premiers amours dans le Goregirnd, il s’agit de HAEMORRHAGE. Le line-up a bien changé, il reste juste Luisma, Lugubrious et Ana de la formation originelle. Dans la pure tradition, le groupe ouvre le bal sur le sample du film Nekromantik, déguisé comme à leur habitude, rien de nouveau. Les classiques s’enchaine, avec un Lugubrious déchaîné, et un Luisma qui appuie les vocaux par son pitch. Entre "Traumageddon", "Disgorging Innards", "Mortuary Riot", la chance d’entendre enfin "Furtive Dissection", et un "I’m a Pathologist" en fin de set, c’est une belle occasion de célébrer encore une fois ce groupe mythique, avec une ambiance au top, et un circle pit qui ne s'arrête jamais. On regrette juste une setlist avec des titres relativement récents, et l'absence notamment de tube comme "Decom-posers".
Si une forme de Death standard correspond le mieux aux critères du festival, c’est le Death Suédois. Par contre le choix de GRAVE reste très discutable, quand on connait la qualité en demie teinte de leurs prestations. Et ce soir ne sera pas un grand soir. Avec le décorum habituel (drapeaux de la Suéde, crâne…), le groupe nous enchaîne ses titres mid tempo relativement mou, où je n’arrive à avoir aucun plaisir, même sur le classique "Into the Grave". Le groupe a, en début d’année, proposé des set old-school, qui ne m’ont d’ailleurs pas plus convaincu non plus, donc le groupe glisse naturellement quelques titres des démos dans la setlist, mais rien y fait, ça reste un énorme somnifère à mon égard.
La suite, elle, va par contre me mettre sur le cul ! J’avoue ne pas m’être trop renseigné sur les sets joués, surtout celui ci. Je m’approche donc dans l’optique de voir encore une fois GENERAL SURGERY, que j’espère en grande forme. Le groupe arrive, en tenue ensanglantée habituelle, avec Erik, le dernier chanteur de la formation. Le concert reste très correct, puis vient le moment, après cinq titres, d’introduire la suite : un set de NECROLOGY, en entier, avec le chanteur d’origine, Grant McWilliams ! Le gaillards dispose, comme sur l’EP d’un pitch des plus dévastateur. Le concert devient juste dingue, Erik vient aussi sur scène afin de former un duo vocal des plus dévastateurs. C’est le chaos dans ma tête, tant le concert est juste parfait. Grant vient balancer quelques morceaux de barback plein de sang au premier rang, et n’hésite pas à revenir en fin de set pour les autres morceaux de la setlist. Difficile de se rendre compte que je viens d'assister à un événement, voir jouer un des EP les plus emblématiques, en entier et dans l’ordre de la scène Goregrind, dans des conditions optimales, tant ça relève du rêve ! Inutile de dire qu’il s’agit du meilleur concert de la journée !
Après ça, j’attends rien de la suite, pourtant ARMAGEDOM va nous mettre une bonne petite claque aussi. Là encore, il s’agit d’un vieux groupe, qui va nous balancer un set composé que de d-beat des plus violentes. Le chanteur, plus jeune que le reste de la formation donne un touche très Métal Punk à la INDIAN NIGHTMARE / CHILDREN OF TECHNOLOGY, avec son jeu de scène, sa voix et son corpse paint très HELLHAMMER. Là encore une belle découverte d’un groupe culte que je n’avais pas encore pris le temps d’aller écouter en détail.
Si j’ai pris un énorme claque sur GENERAL SURGERY, c’est pourtant UNDERGANG que j’attendais avec impatience aujourd’hui ! J’ai déjà vu la formation dans des conditions vraiment pas top, avec un son ultra fort et inaudible. Ici rien de tout ça ! Le son est monumental, et le groupe nous propose de la meilleure des manières sa formule : Death putride à la DEMILCH, caveman riff à la MORTICIAN et feeling résolument Deathgrind. Le groupe joue devant des conquis d’avance, il suffit de voir l’engouement qu’a suscité leur stand de merch, et le nombre de t-shirt dans le pit. Il faut dire, que le dernier album en date, Misantropologi, est une belle claque, voir l’un des meilleurs albums de Death de ces 5 dernières années. Le concert commence d’ailleurs par le meilleur titre de celui ci, "Efter Obduktionen" et ses passages d-beat dévastateurs ! Avec 30 minutes de set, le groupe n’a pas le temps de nous jouer beaucoup de morceaux, on reste presque sur notre faim. Le public, fidèle à lui même, là dessus à envie de faire la fête, donc ça rame dans la fosse, ça improvise des danses saugrenues, mais qu’importe, le plaisir de revoir enfin UNDERGANG prends le dessus !
La fin de soirée sera moins monumentale, avec à la carte, KOVAA RASVAA, des nanas qui jouent du Fastcore, et les locaux de BUT dans un registre Grind, inutile encore une fois de le rappeler, mais c’était des sets là encore trop vite oubliés, avec 25 minutes pour convaincre avec une musique déjà très basique. Le festival se termine donc là dessus, et comme chaque année, une chenille est improvisée sur un titre dansant balancé après le concert, l’histoire de passer un dernier moment devant cette scène mythique et la poignée de fidèles qui sont restés aussi tard.
Une bonne nuit s'impose avant de revenir, une dernière fois sur le site pour l'after party du lendemain.
DIMANCHE 22 JUILLET
Le festival n’est pas complètement terminé, comme chaque année, il propose une dernière soirée, avec une scène installée sous le chapiteau qui à servis de bar tout le reste du festival. C’est un petit best-of de groupes ayant déjà joué les jours précédents, avec une tête d’affiche surprise qui sera annoncée le soir même. Je ne vais pas m’éterniser plus longtemps, on a eu dans l’ordre ORGAN DEALER, qui a proposé un set similaire au deux autres, toujours pas convaincant, NASHGUL, plus décevant que le concert deux jours plus tôt, CHEPANG qui lui aussi ne m’a toujours pas convaincu, de même pour SELF DECONSTRUCTION. THANATOLOGY va se montrer plus convaincant, avec toujours le jeu de scène assez remarquable (essayez de choper un live sur Youtube). BUTCHER ABC lui, va nettement plus me plaire ce soir, il faut dire que la proximité aide aussi. Naru dispose cette fois ci que d’un seul micro, et laisse le pitch uniquement à son bassiste. VULVODYNIA va nous remontrer qu’ils savent tenir une scène, cette fois ci pas de coupure son, mais une ambiance moins folle. Ça me donne malgré tout l’envie de me repencher sur leur discographie et être peut-être moins amère vis à vis de la nouvelle scène fake slam. Place à la surprise, qui est tout simplement ROTTEN SOUND, comme à son habitude, le groupe nous rend sourd avec sa Hm-2 poussée à fond. Les gars essayent de nous proposer une setlist différente du concert de vendredi. Malheureusement la fatigue prends le dessus, je ne suis pas en condition pour apprécier le set pleinement, pas grave j’ai déjà vu Rotten plein de fois. C’est une soirée toujours spéciale, car en décalage avec les autres jours du festival, on est vraiment en comité réduit, sans l’ambiance de l’Obscene. Il est par contre dommage que l’orga ne joue pas le jeu, ne mette pas à dispositions des stands de nourriture (pourtant abondant le reste du festival) et où il est difficile d’utiliser ses derniers tickets.
BILAN
Si il faut bien situé un véritable point noir c’est bien celui ci : comme chaque année, il s’enchaîne des dizaines de groupes de Grindcore très basiques qui jouent une poignée de minutes et dont on a du mal à se souvenir tant ils sont tous similaires. Je sais que ça tient à cœur à Curby de donner la chance à la scène underground, et aussi de mettre en avant la scène Tchèque, mais le choix des formations et très redondant. Comme expliqué en introduction, il ne ferait pas de mal d’aller voir d’autres aspects de l’underground, avec des groupes beaucoup plus marquants et plus rares. Les scènes d’Europe de l’Est, et d’Amérique du Nord regorgent de petites formations qui propose plus que le Grind qu’on a pu entendre tout le week-end (et qui est proposé dans tous les autres festival dans le secteur). En vrac je penses à SxOxTxE, Active Stenosis, Vomitoma, Halitosis, Hyperemsis, Sulfuric Cautery, Heinous… qui ont rarement ou pas la possibilité de venir par chez nous. et qui permettrait au festival de se démarquer comme avant.
De plus, pour ces 20 ans une déception s’impose : Curby a voulu jouer la carte du best-of, sans ajouter la touche d’exclusivité pour rendre cette affiche exceptionnelle et marquer le coup (au delà des set spéciaux proposé tout le week-end). Imaginez une affiche avec des exclusivités encore jamais venues comme Repulsion, Mortician, Carcass... ou des reformations uniques (Impetigo, Spazz, Regurgitate...) ?! C’est comme ça que j’aurais imaginé fêter les 20 ans, j’aurais aimé être sur le cul.
Malgré ce bilan mitigé, il faut souligner, que comme chaque année, ça reste une superbe semaine, dans un fest qui reste quand même atypique, qui propose un confort rarement égalé. L’affiche de cette année était particulièrement surchargée, mais les temps de set très courts font passer les journées à une vitesse folle sans ressentir de lassitude, même quand on enchaîne les concerts très moyens.
C’est avec plaisir que je serais à la prochaine édition, mais Curby, surprends nous, ne laisse pas ton festival devenir un festival comme les autres !
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21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09