Après un long hiver d'interruption, les premiers concerts ont repris. Pour l'instant, les amateurs de musique indépendante doivent se contenter de redécouvrir des groupes locaux tandis que les amateurs de chanson moderne, de hip-hop ou de musique africaine bénéficient des largesses des pouvoirs publics qui leur ont organisé un grand festival gratuit sur une semaine en ville. Voire, il n'y a pas eu encore d'affiche correspondant réellement à mes goûts, mais je voulais reprendre. Nous avons des concerts. Attendre les groupes de plus grande envergure programmés après la rentrée – si tout va bien – aurait été du masochisme inutile. Et être présent lors de cette période de reprise est une façon de soutenir les salles qui essaient de tenir le coup.
Le groupe de ce soir devait être le cobaye d'un des fameux concerts-tests programmés initialement au début du mois dernier – cela semble déjà bien loin. Il fallait s'inscrire préalablement sur le site web de la salle et venir masqué. Sur place, le prix était libre. Simplement, les horaires décalés annoncés furent en pratique les mêmes que dans le monde d'avant, ce qui fait que je suis arrivé beaucoup trop tôt. La scène était installée à l'extérieur dans la cour, avec tables et bancs devant pour inciter les gens à s'y asseoir pour se retrouver autour de bières, assiettes et sandwiches à commander à la camionnette-nourriture garée à demeure au fond, ou aux bars du préau qui proposaient aussi un peu de merch' maison.
Peu à peu les gens se présentèrent en nombre fourni pour une affiche de ce genre et le temps d'attente, prolongé du fait qu'il n'y avait qu'un seul groupe, fut mis à profit pour les retrouvailles, rituel qui restera caractéristique de ces dernières semaines où tout un chacun reprend contact avec ses relations plus éloignées, et typiquement les collègues de concert. Cette assistance était au demeurant assez âgée en moyenne, voire familiale, car formée principalement de rockers mûris amenant parfois leurs enfants.
Mais enfin les PALAVAS SURFERS montaient sur scène en formation à six, vêtus de noir sauf le chanteur en t-shirt violet, et attaquaient leur set sur un tempo peinard qui n'allait pas dévier. Le groupe dit qu'il fait du Fuzz Rock, et le fait est que le son des deux guitares de vieux modèle astiquées comme des Harley (ou des Triumph si vous préférez) vient du Rock 70's. Mais en réalité il sert plutôt du Punk-Rockabilly bien garage, ouvert au psyché et au Rock antérieur avec son orgue Gem Jumbo qui épaissit le son derrière les guitares comme en ces temps antiques. Bref, c'est de la musique qui fait taper du pied, dans le sillage des Stooges, du MC5, des Fuzztones, Cannibals, Lords of Altamont et autres Datsuns... La batterie n'accélérant pas, quelques personnes vinrent bouger sur ce tempo propice à la danse dans un esprit bon enfant (encore une fois, les temps sont ceux de la redécouverte des sensations interdites). En milieu de set, le Gem Jumbo fut abandonné par son titulaire et un autre membre resté à l'écart s'installa à un Hammond qu'on n'avait pas remarqué à l'arrière de la scène.
Le chanteur apportait une couleur particulière à tout cela. Je ne parle pas de son humour qui, à mon goût, tombait à plat (les fans me contrediront), mais de son chant de tête très distinct (bien que très moyennement puissant) et de ses ricanements dans le rythme qui tiraient l'ensemble vers une saveur Rockabilly à la Cramps tout à fait cohérente avec le fond instrumental. Cela justifiait qu'il y ait quelques coiffures en banane parmi le public. La basse enfin, se laissait entendre dans le brouillard des guitares grâce à un son assez net que l'on pouvait très bien distinguer avec un minimum d'attention. Mais les gens qui se bougeaient devant ne devaient pas s'y attarder. Certains couples dansaient même le Rock comme Papa. Le set dût quand même trouver sa fin tandis que le jour baissait et que le vent rafraîchissait sérieusement la soirée, par une reprise finale un peu réarrangée de "Blitzkrieg Bop".
Le premier concert de 2021 était donc vécu, en espérant plus à venir. Malgré le coup de frais, les gens sont restés encore un long moment ensemble tant l'aspect humain des concerts locaux, après les mois que nous avons encaissés, a pu manquer. Et entre gens ayant au moins une passion en commun, cela était sans doute plus appréciable que d'aller regarder avec les voisins le feu d'artifice dont on entendait les explosions au loin.
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