Pour Noël, beaucoup de metalleux rêveraient de voir leurs idoles jouer dans leur salon, tout près, plutôt que sur des écrans ou scruter un petit bout qui s'agite au loin sur la scène d'un grand festival, séparé par des décamètres de foule plus ou moins saoule. Et parfois les miracles arrivent. Dave Lombardo, qui fait récemment reparler de lui par sa participation au réenregistrement du premier album de Mr Bungle, avait participé temporairement à un autre groupe du label Ipecac nommé Philm, d'un statut encore modeste. Ces derniers firent en 2015 une tournée européenne des caves de bars pour promouvoir leur nouveau disque. Et le Roi Dave, nullement vexé de se produire devant des jauges cinquante fois moindres que celles de Slayer, y avait participé. L'une des dates françaises était dans l'un des bars de ma ville habitué des rendez-vous cultes. Un souvenir simple et inoubliable.
Ce soir-là j'avais un tas de bonnes raisons de ne pas venir, mais le poids historique d'un certain personnage a tout balayé au dernier moment. Sans doute aussi le désir de faire quelque chose en réaction à ce très décevant "Repentless"… Et nous voilà une fois de plus au Black Sheep malgré la fatigue. L'affluence était très bonne, avec les habitués et quelques vieux fans de Slayer rendant un culte aux personnalités.
Voilà un bail que je n'avais pas revu ÖFÖ AM, l'un de nos plus célèbres groupes locaux actuellement. Le trio déploie à la perfection son Stoner instrumental lumineux à la Karma to Burn. En un mot c'est de très grande qualité : ça joue avec un groove, une précision et une osmose de pros, les morceaux sont riches en riffs inspirés ni délayés ni enfilés, le son propre et équilibré du Black Sheep s'y prête idéalement. Bien que l'atmosphère soit Sabbathienne en diable, les mélodies sont particulièrement accrocheuses sans tomber dans le vide ou la facilité et le plaisir de jouer ensemble devant les copains se communique… En une demi-heure à peine on était repassé par plein de bonnes émotions, y compris physiques. Le plan parfait pour se chauffer.
Malgré la touffeur de la cave j'ai eu la flemme de remonter dehors. Dave Lombardo donnant lui-même un coup de main pour installer, les mobiles et les vrais appareils photos sortaient déjà.
Ne serait-ce que dans la disposition, PHILM est clairement le groupe du batteur qui se tient sur le même rang que ses comparses au devant de la petite scène qu'il honore. Le son était fort mais propre dès le premier accord…
Le répertoire de Philm est typique d'un groupe passé par Ipecac. Ils ont attaqué par des titres d'une Fusion agressive qui sent bon les années 90, un Metal accordé haut et ouvert au (vrai) Funk et au Blues survitaminé par moments, rapide et changeant sans tomber dans une impression de vraie folie tout de même. Le point vulnérable était le chant, éraillé, juste, mais faible. Le point fort… c'est Lombardo que le mix mettait en valeur. Comme chacun sait sa frappe est dure mais varie sans difficulté et sans que jamais ne se perde une note. C'était brillant, remarquable. Sous sa casquette à l'envers, ce style lui permet clairement de s'éclater avec un jeu plus varié, l'étendue de son talent deviendrait même évident pour des profanes. Ce soir, on profitait largement mieux de lui que du temps où c'était sur une scène à des kilomètres à jouer du Thrash, malgré les photographes et la foule. Quelques roulements rappelaient fugacement, d'ailleurs, de très vieux souvenirs. La finesse de son jeu tirait ses deux acolytes vers le haut.
À mesure, la Fusion du départ s'apaisait quelque peu vers des titres plus atmosphériques et psychés, pourtant toujours influencés par le Blues et surtout le Rock 60's. Quelques riffs étaient clairement pris à Led Zeppelin ou AC/DC pour passer à la moulinette d'une dizaine de pédales d'effets. Plus Ipecac, tu meurs. Le déjanté devenait subtil.
Heureux de jouer en France pour la première fois, le bassiste blaguait plus encore que le guitariste qui tenait pourtant le micro. Dans la bonne humeur générale, un rappel de trois titres fut vite accordé après un premier salut.
Je n'ai pas trop traîné après, même si la star devait venir rencontrer son public. En tout cas, je ne regrette pas de m'être bougé.
J'avais fait le déplacement à Anvers pour ma part.
En bon fan de SLAYER que je suis, voir une de mes idoles dans une salle timbre poste, c'était juste inloupable.
Je ne connaissais absolument pas le groupe auparavant, je me souviens donc m'être bouffé et rebouffé l'album sur tout le trajet allé : Pas mal mais sans plus... Un truc foutraque Metal-Jazz-PunkCore...
Par contre ! En live ! C'était bien autre chose ! Une pure folie sur scène. Ca partait alors dans tous les sens au niveau rythmique. Un pur bonheur pour moi de voir le Sieur Dave autant se lâcher gaiement à moins de 2 mètres de moi.
Grand souvenir en ce qui me concerne.
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09