Les vrais concerts devant reprendre prochainement il est temps de refermer ce cycle qui, je l'espère, vous aura permis de combler le manque comme à moi de remonter d'excellents souvenirs. Il n'est pas exclu que je refasse des plongées dans mes archives si l'actualité s'y prête, ce n'est pas épuisé.
À tout saigneur tout honneur (...), je terminerai en évoquant cette première fois extrêmement tardive, fin d'une véritable malédiction qui m'a longtemps pesé pendant des années de dévotion. Je n'aurai vraiment pas vu Slayer souvent, et même jamais avec Jeff Hannemann hélas, mais au moins cela aura toujours été à la hauteur de mes fortes attentes. Et puis le groupe en aftershow était quand même pas mal aussi à son niveau (ricanement de diablotin).
Bon, avant tout je dois faire un aveu : je n'avais encore jamais vu Slayer alors que ça fait quinze ans que je les écoute. Cela a été une longue malédiction que je désespérais de vaincre un jour… le concert de Marseille 1999 qui tombe mal, les passages à Paris en pleine semaine, la date à Clermont Ferrand en 2005 pour laquelle j'achète un billet et un pépin de dernière minute me contraint à annuler… J'en arrivais à une sorte de fatalité, à regarder leurs DVDs avec une espèce de malaise, bien plus désagréable que la simple mélancolie de voir des vidéos d'un groupe qui n'existe plus. Alors c'était avec un peu d'émotion que j'embarquais dans le TGV.
Peu de temps après mon arrivée j'ai été hélé par une vieille connaissance de VS à côté duquel j'ai pu m'asseoir pour regarder ZUUL FX. Les Parisiens ont déroulé leur Power Thrash plus moderne que celui de No Return, sans génie mais avec une inentamable générosité. Les gros riffs bateaux et les refrains élémentaires comme "I8U" passent évidemment mieux sur scène que sur album, et Steeve Petit compense en bonne part avec son charisme personnel et son physique imposant même de loin. Le son n'était pas génial, insuffisamment propre.
En plus je me sentais assez gêné par le lieu. Nous avons aussi un Zénith à Montpellier et je n'aime pas ces énormes salles sans âmes, laissant une scène un peu perdue dans un espace trop aéré et sans le charme du vrai plein air.
SLAYER passait donc d'abord sur cette date, et pour être mieux dedans je descendais tout en restant vers le fond. Le premier extrait de "World Painted Blood" a souffert de basses trop poussées, assez désagréables mais heureusement corrigées pour la suite. Au long d'un très bon show, la set list a donc comme d'habitude privilégié les grands classiques, laissé de la place au dernier album en date et offert quelques titres moins attendus comme "Silent Scream" ou "Temptation". Au fond ça bougeait pas mal aussi mais dans un très bon esprit. On voyait passer les bouteilles de Jack Daniel's et scintiller quelques cigarettes (Slayer libère de la peur de la Loi !).
Grâce aux remous de cette joyeuse cohue j'ai pu profiter sans trop de mal de la mine hilare de Tom Araya et du jeu des deux gratteux. Kerry King est – quoi qu'on daube – impressionnant de maîtrise et il s'est pas mal bougé, plus que sur certaines vidéos en tout cas (mais pas de bracelet clouté ce soir). Gary Holt a très bien rendu les solos du pauvre Hannemann, mais pour ma part je trouve quand même qu'il y mettait de l'application et pas tellement de feeling, s'abstenant notamment de faire subtilement vibrer les accordages du bout des doigts… ceci étant vu son statut de remplaçant de luxe je ne lui en fais pas du tout reproche. Il y a bien eu une paire de pains, mais moins troublants que lorsque c'est MetallicA. L'enchaînement après "Seasons in the Abyss" a loupé son petit effet à mon avis.
Araya a recasé quelques formules annonciatrices vieilles de vingt ans ("Dead Skin Mask", "War Ensemble") et a tenté de séduire par une allusion historique capillotractée pour introduire "Americon" ou en glissant le "merci beaucoup" qui peut aussi servir quand Slayer joue au Québec. Même s'il ne headbangue plus, lui aussi était en forme et a sauté beaucoup moins de vers que ce qu'on pouvait craindre. Et puis c'est moins grave quand on est dans le concert, d'autant qu'il y a toujours un ou deux fans pas loin qui vagissent les paroles. Lombardo est parfait mais l'intérêt est surtout qu'en live il sonne plus dur et fort que sur album, ce qui rend plus honneur à son jeu par rapport à d'anciens albums studios où je l'ai souvent trouvé sous-mixé. Ce qui me permet de souligner l'excellente qualité du son malgré l'incident du départ.
Slayer ne communique pas beaucoup, ne fait pas de rappels, n'improvise pas. Mais en comparant avec les vidéos, j'ai trouvé moi aussi que c'était un très bon concert pour une – probable – unique fois. Sur ce coup, l'âge semblait ne pas avoir trop de prise.
1/ World Painted Blood 2/ Hate Worldwide 3/ War Ensemble 4/ Postmortem 5/ Temptation 6/ Dead Skin Mask 7/ Silent Scream 8/ The Antichrist 9/ Americon 10/ Payback 11/ Seasons In The Abyss 12/ Snuff 13/ South of Heaven 14/ Raining Blood 15/ Black Magic 16/ Angel of Death
Concernant MEGADETH je n'ai jamais été fan, mais je ne crache pas sur leurs grands titres et globalement je respecte le travail de Mustaine. Je n'aurai pas fait le voyage pour eux mais comme je ne les avais jamais vus non plus, je prenais leur présence comme un beau bonus.
Plus influencé par le Heavy traditionnel, la Mégamort prend toujours la pose cheveux au vent, changeant de guitare tous les deux morceaux et donnant des solos héroïques. Le mixage était moins agressif que pour Slayer comme sur album, collant bien à un style plus daté mais bien joué et souvent inspiré.
Déjà que son chant fait spécialement canard Thrasher, Dave Mustaine n'était pas du tout en voix et ça a été affreux sur les premiers titres, jusqu'à "Hangar 18". C'est peut-être l'effet d'une vie plus sage, mais ils ont plus bougé encore que Slayer sans doute. J'ai apprécié quelques bons passages mais j'étais surtout dedans avec les vieux classiques de fin de set… même si je n'ai pas entonné les chœurs d'"À tout le Monde" quand Megadave a tourné le micro vers son public le plus idéal pour ce faire. L'arrivée de Vic Rattlehead sur "Peace Sells…" façon Maiden m'a amusé, ça fonctionnait bien.
J'avais peu de chemin à faire pour rentrer chez les amis qui m'hébergeait, mais la pluie m'a vite décidé à ne pas trop attendre une fois la vidange faite, et d'ailleurs la fatigue m'a très vite plié dès mon arrivée, preuve que c'était un concert pas près d'être oublié.
J'avais aperçu un autre habitué de VS sur l'allée en venant mais j'étais en pleine conversation avec un autre copain, désolé. Avec lui, je salue ceux que je n'ai pas vus.
01. Intro 02. Trust 03. In My Darkest Hour 04. Hangar 18 05. Wake Up Dead 06. Poison Was the Cure 07. Angry Again 08. How the Story Ends 09. She-Wolf 10. Head Crusher 11. 1,320' 12. A Tout Le Monde 13. Sweating Bullets
Rappel 1 : 14. Symphony of Destruction (extended) 15. Peace Sells
Rappel 2 : 16. Holy Wars... The Punishment Due (avec présentation du groupe)
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09