Après nous être aventurés dans les grandes métropoles, nous revenions à la maison pour une affiche prestigieuse dans ce cher vieux Black Sheep. Today is the Day était déjà passé il y a deux ans pour un set explosif inoubliable, et d'autres fois il y a plus longtemps encore. Ce groupe a compté dans l'inspiration de la scène locale. Malheureusement, l'affluence n'a pas suivi pour des raisons qui m'échappent. Je ne veux pas croire que ce soit simplement à cause du football. Mais peut-être plus à cause de l'absence de première partie locale, le public languedocien pouvant être considéré aussi comme une vaste bande de gens qui aiment bien se regarder jouer les uns les autres. Naturellement, le set commença donc assez tard pour qu'il y ait un peu de monde quand même, ce qui laissait le temps de bien regarder un merchandising assez fourni pour ne pas pester contre l'absentéisme.
En ouverture le trio chevelu FASHION WEEK arrivait de New York comme entrée homogène, lancé par la batterie seule peu à peu rejointe par les autres instruments, je croyais qu'on testait les balances au début. Il s'agissait de pur Noise HC dans la lignée d'Unsane, mais avec un accordage sensiblement plus grave pour la guitare. La basse, dans cette configuration, jouissait d'un bon espace sonore pour imposer son fuzz équilibré. Le guitariste assurait le chant, essentiellement un cri aigu suggérant beaucoup de souffrance avec un timbre similaire au Black suicidaire à la Silencer, assez curieusement. Il se tenait loin du micro pour s'obliger à se pencher dessus et favoriser ce rendu. Régulièrement, des passages parlés voire chuchotés relâchaient la pression. Les titres s'enchaînèrent plaisamment, dans la pure orthodoxie du genre mais en privilégiant un peu plus la noirceur sur l'agressivité pure. Un coup d'harmonica L'assistance de connaisseurs accrocha à ce matériel de qualité et se décoinça peu à peu, une poignée de jeunes s'agitèrent, ce qui permit au chanteur dans ses rares commentaires de faire preuve d'un humour pince-sans-rire inattendu. On atteignit ainsi les trois quarts d'heure sans ennui, on n'en attendait pas tant.
J'ai beaucoup de respect pour TODAY IS THE DAY, entité rattachée à la Noise pour mieux en éclater les frontières selon son inspiration. En accord avec les paroles une vraie folie se dégage d'un répertoire fourni et assez génial au vu de la qualité d'écriture. Le pauvre Steve Austin était cette fois coincé du dos et contraint à une attitude plus en retenue, rendant la prestation plus menaçante qu'en 2015 et montrant ainsi mieux cette autre facette de son œuvre.
Cette tournée célébrait l'anniversaire de l'album "Temple of the Morning Star" qui fut donc repris en intégralité pour former l'essentiel du set. TITD oscille entre Noise, Metal plutôt Sabbathien, HC et Rock dans une tension constante et une créativité comme en n'en fait plus. Certains riffs sont franchement remarquables. Les nombreux samples parlés accroissent l'impression de dérangement mental gagnant par les oreilles. Le trio modifia plusieurs fois la répartition des instruments, certains titres n'ayant pas de guitare, beaucoup comprenant des bidouillages subtils au synthé que le bassiste assurait. Le batteur, dans son t-shirt de Joy Division, se contentait de taper fort sur des parties pas toujours simples. La variété était favorisée aussi par le format court des morceaux. Bien sûr, quelques titres tirés d'autres albums vinrent compléter le set, amenant certains purs fans au paradis. Le son, d'ailleurs, était encore une fois parfait. Arrivé au terme, Austin se lança dans de longs remerciements puis, comme l'idée lui vint, dirigea sa troupe pour une reprise fidèle et impensable de Johnny Cash… chanté par un type arborant, lui, un t-shirt à l'effigie de la pochette de "To mega therion", ce morceau de country rapide prenait une saveur unique, de celles que seuls de vrais grands artistes peuvent donner en croisant les styles selon leur intuition propre. Un projet unique, dont j'ai encore découvert ce soir des aspects que je saisissais mal, à revoir donc si Dieu le veut. En espérant que dans un avenir proche, nous revenions aux affluences de la grande époque pour des groupes de ce calibre.
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21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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11/11/2024, 10:09