Ugly Kid Joe à l'Elysée Montmartre : une soirée sous le signe des retrouvailles.
UGLY KID JOE en concert... Je me souviens que "American's least wanted" est un des premiers CD que mon ami d'enfance avait acheté. A cette époque, on n'avait pas beaucoup de thunes, on avait 13 ans, on découvrait la musique ensemble. Et on se concertait sur nos prochans achats. "Toi tu achètes le live pirate des Guns n'Roses, moi j'achète Ugly Kid Joe", et on se les repiquait mutuellement en cachette. Une époque où on pouvait acheter des bootlegs au Furet du Nord...
Bref c'est lui qui avait mis la main sur "America's least wanted", moi j'avais eu droit à la cassette - mais pas copiée jusqu'au bout, j'avais été amputé de "Mr Recordman" ... Bref c'est un de ces albums d'ado, de ceux qui vous restent en mémoire pour toute la vie. J'avais un peu moins aimé "Menace to sobriety" (mais je l'ai réhabilité dans mon panthéon depuis), j'avais plutôt apprécié "Motel California", et puis voilà, c'était le split... J'avais 17 ans, j'habitais un bled du Nord, je ne sortais pas des masses, bref je n'avais pas franchement eu beaucoup d'occasions de les voir en concert.
Alors quand ils se sont reformés en 2013, j'ai tout de suite espéré les voir en live. Après les avoir ratés au Forum Vauréal, cette date à l'Elysée Montmartre tombait à point nommé. Qui plus est pour la quasi réouverture d'une salle parisienne qui avait brûlé en 2011 et dans laquelle j'avais aussi beaucoup de souvenirs. Car à part un concert d'inauguration de M le 15 septembre, cette date d'Ugly Kid Joe était la toute première à l'Elysée.
Une fois entré dans la salle, l'impression est étrange. Les moulures ont disparu, tout est refait à neuf, le plâtre semble encore frais, le parquet est immaculé, le bar est toujours au même endroit au fond de la salle mais en version beaucoup plus design. La patine du lieu est partie en fumée, et il faudra du temps, des bières jonchant le sol, de la sueur et des décibels pour que l'Elysée retrouve cette âme qu'on aimait tant. Enfin je crois que je ne regretterai pas l'ancien escalier très raide dans lequel j'ai cru me vautrer moulte fois en sortant de concert, remplacé par un très beau jumeau beaucoup plus profond.
Aussi quand j'entre dans la salle pendant le concert de BLACKRAIN, le son est peu ragoûtant. Ca résonne, ça manque de gras, et ça dessert leur prestation alors qu'ils donnent pourtant tout ce qu'ils ont. Ils ne sont pas aidés par l'assistance fort clairsemée... Pourtant on est samedi, je me dis que les concerts en semaine se remplissent tardivement parce que les parisiens viennent après le boulot, mais le week-end non, ça devrait pas, ça veut dire que ça va être à moitié vide pour le retour des sales gosses ricains?
Que nenni! Ca se remplit un peu plus pour DALLAS FRASCA, trio batterie - guitares - chant qui a le mérite d'envoyer du pâté. Déjà, les guitaristes gauchers qui jouent sur une gratte de droitier, ça m'a toujours fasciné. Je me dis que la partie "jouer de la guitare" de leur cerveau doit être carrément câblée à l'envers... Et puis la chanteuse à gros coffre qui descend haranguer la fosse, distribuant les regards aguicheurs, ça valait son pesant de cacahuètes!
Mais place à UGLY KID JOE. La salle est maintenant bondée. Le groupe monte sur scène sur "Intro" et quand Whitfield Crane se pointe pour entamer "Neighbor", un vent d'enthousiasme et de joie parcourt la foule, de ceux qu'on ne ressent pas souvent. La dernière fois que j'ai vu ça, c'était pour le premier concert parisien de Down, encore un groupe qu'on a écouté pendant 10 ans en pensant qu'on ne les verrait jamais en chair et en os. Bref l'attente joue son rôle et l'émotion n'en est que plus forte.
Au rayon des remplaçants, c'est Chris Catalyst qui remplace Dave Fortman pour cette tournée européenne de 6 semaines. Un remplaçant efficace et qui avait le sourire, à l'unisson de ses compères! Embarké avec UKJ lors d'une interview radio, il devra même inventer la raison pour laquelle "Everything about you" s'est retrouvée sur la BO de "Wayne's World". Quant à la batterie, c'est Zac Morris qui s'y colle, tout de slip vêtu, gaulé comme un dieu, le cheveu hirsute et la barbe fournie, il agitera son corps ruisselant pendant tout le concert, tel un croisement entre Jésus et Dave Grohl.
La setlist ressemblera peu ou prou à celle de Reims, modulo la surprise de "Clover" que nous n'aurons pas (damn! salauds de Rémois!). Le groupe est aux anges et tous sont visiblement ravis de revenir à l'Elysée Montmartre 20 ans après leur dernier passage. C'est la soirée des renaissances. Le public s'en donne à coeur joie sur "Milkman's son", "Goddamn Devil" et même "Come tomorrow". Un vrai public de fans. On pouvait craindre que seul "Everything about you" ne remporte l'adhésion, mais tous les morceaux sont repris en choeur, jusqu'au "She's already gone" du dernier opus. Une communion comme on n'en voit pas souvent. "Cats in the cradle" fut d'ailleurd un beau moment partagé :j'ai écrasé ma larme sur les paroles de ce père et de ce fils qui n'ont pas su établir de connexion, et je suppose n'avoir pas été le seul...
Lorsque les lumières se rallument, on aurait envie de les prendre dans nos bras, ces Nice Kids Joe, de leur dire qu'on les aime et qu'on voudrait bien qu'ils restent un peu avec nous... A la prochaine!
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