Parmi toutes les dates du festival Ex Tenebris Lux, celle-ci était la plus attendue pour ma part. Je suis la tête d'affiche depuis son premier album et j'ai souvent avalé les kilomètres sans hésiter pour les voir dans des lieux déjà improbables, autant présent quand ils étaient encore relégués à un set de trente minutes à 18 heures tapantes devant des salles encore presque vides, ou lorsqu'ils attaquaient un rappel à 1 h 15 du matin dans un petit garage aménagé devant une poignée de fans éreintés après cinq groupes… Au reste, j'avais fait l'impasse il y a deux ans quand ils étaient repassés à Toulouse avec Mgla, en pariant que l'occasion reviendrait, ce qui s'est vérifié encore mieux que prévu. Ulcerate, puisqu'il s'agit d'eux, s'était déjà arrêté à Montpellier en 2012 dans le cadre plus simple de la Secret Place et nous étions un certain nombre à nous souvenir de cette prestation notable à quatre et au finish presque chaleureux.
Cette fois, le cadre était donc exceptionnel puisqu'il s'agissait de la chapelle de la Maison des Chœurs, qui restera toujours pour les férus d'histoire locale la chapelle Saint-Charles de l'ancien Hôpital Général fondé par Louis XIV. J'ai déjà évoqué lors de l'édition 2023 le charme particulier de ce lieu à l'architecture bien trop dépouillée pour être baroque, qui a conservé une partie des tableaux religieux et des éléments liturgiques comme l'autel mural. Comme souvent dans les églises anciennes, l'acoustique n'est pas aussi bonne que dans une vraie salle de concert conçue pour cela, mais meilleure que dans la cave d'un bar ou un entrepôt réaménagé.
L'affluence était tout à fait satisfaisante, probablement proche du plein tant il est difficile d'évaluer la capacité réglementaire d'un endroit pareil. Je retrouvais notamment sur place un vieil ami qui ne vient pas souvent aux concerts mais qui partage mon vieux fanatisme pour Ulcerate. C'était aussi l'occasion pour nous de commémorer à la date exacte les vingt ans du décès de l'ami commun qui nous avait fait connaître. Stéphane, ce report t'est dédié même si ton éclectisme musical s'arrêtait sur le seuil du Metal extrême.
Même en ayant ignoré la soirée de la veille et l'autre grosse date plus tôt dans le mois, nous allions avoir notre dose de Black car nous retrouvions pour commencer les Normands de SORDIDE, le jour même de la sortie de leur nouvel album. Leur nom restera toujours attaché au premier concert après le dernier confinement en 2022, déplacé dans des conditions épiques. Depuis, le bassiste a changé. Mais la musique est restée la même et "Ainsi finit le jour" ne désorientera pas les fans : dans des tons plutôt bleus, ils ont déversé un Black très orthodoxe aux compos assez rallongées, fortement apparenté à Mayhem et Darkthrone avec une production rugueuse mais audible. L'ancien lien entre la Norvège et la Normandie n'a pas disparu... Les trois membres se partagent les vocaux, même le batteur. Les quelques légers effets un peu Rock qu'il donna à certaines introductions ou breaks ne juraient pas du tout avec le fond d'un Black pur, dont la plus grande originalité était d'être chanté en français… ou plutôt hurlé de telle sorte que la langue n'était guère identifiable. Les paroles sont cependant très actuelles et engagées comme du Punk. L'attitude peu communicative d'une voix timide, l'hermétisme d'une musique bien typée, maîtrisée jusque dans les détails et la dégaine naturelle sans tout le tralala des warpaints, poses et accessoires divers (le cadre y suffisait amplement) m'ont permis d'apprécier aisément un propos auquel je goûte peu habituellement, hochant un peu du chef les bras croisés en signe discret de plaisir à la manière des vrais fans de True Norwegian !
Un petit bar à jetons permettait de se rafraîchir et de retrouver brièvement quelques vétérans de la scène (de Morgue à Verdun) au cours d'un premier intermède assez long.
Nous passions de la Normandie à la Bretagne avec un autre groupe que nous avions déjà vus dans d'autres salles de la ville, FANGE qui est passé au format quartet. La discographie du combo s'étoffe rapidement et son style si original a fini par parfaire une cohérence de plus en plus évidente à chaque étape. Leur Sludge Industriel est toujours aussi oppressant, glauque comme une bagarre entre toxicomanes perchés au fond d'un squat mal éclairé, avec les effets enregistrés qui impriment très durement un rythme plutôt lent dans l'ensemble – mais pas complètement monotone. Les vomissements syncopés de Matthias Jungbluth et son short légendaire s'y adaptent plus facilement peut-être, mais ce tempo est un élément clé. Il n'empêcha pas les Rennais de déployer le set le plus énergique de la soirée, et de loin, en se bougeant tous, le nouveau guitariste y laissant voir qu'il était parfaitement intégré. Pour autant, aucun pogo ne se forma, peut-être à cause d'une impression plus froide, du feu nourri de flashes dans nos figures, ou de la solennité du lieu où la formule de Fange détonnait, sur l'estrade où l'ancienne table de communion en jolie ferronnerie tient lieu de crash-barrier. J'ai du mal à y percevoir la part Death Metal que certains y entendent, mais c'est aussi superflu qu'un batteur.
Après une rapide tournée de Suze (on reconnaît la bouteille et leur penchant est connu), j'ai cru percevoir une évolution du set vers des titres un petit peu plus mélodiques, un chouia plus faciles pour des oreilles aguerries. En tout cas cela me permit de tenir alors qu'une certaine lassitude commençait à poindre. Le spectacle s'acheva au bout de trois quarts d'heure, sans rappel malgré une envie qui planait dans certaines zones du public, le père Jungbluth ayant aussitôt quitté le plan et traversé à pas décidés l'ancienne sacristie puis la foule vers le stand de merch, au demeurant joliment fourni pour tous les groupes. Fange montre l'une des personnalités les plus marquées de la scène française et contribue fort à repousser les limites et abattre les canons.
ULCERATE apparut dans un halo fumant et un effet Ambient, qui resservit entre chaque titre comme cela devient de plus en plus fréquent. Il était parfaitement attendu de commencer par un extrait du nouvel album, marquant son inflexion un peu plus Sludge et Post-Core avec ses quelques passages acoustiques. Les hésitations des premières années quant au format à un ou deux guitaristes sont bien loin, le trio dégageant toujours mieux cette colossale puissance noire appuyée sur une production et un mix très léché, où le growl de Paul Kelland surnage juste ce qu'il faut pour se détacher de l'énormité de la guitare. Cet équilibre parfait offre de ressentir en live, surtout si on se place bien au centre, des dimensions que l'on ne perçoit pas nécessairement en l'écoutant chez soi même après de nombreux examens. Il s'avéra au fil du set qu'il resterait focalisé sur les deux derniers albums exclusivement, ce qui m'allait très bien pour avoir ignoré la tournée de 2022. Ce choix est assez nouveau, le groupe privilégiait auparavant une présentation plus élargie de sa discographie. L'unité de l'œuvre d'Ulcerate est tellement forte, cependant, que cet éternel retour sans passéisme ne désoriente pas le vieux fan encore plein des souvenirs des quatre précédentes rencontres.
Ce lieu à part flattait la musique éminemment spirituelle des Néo-Zélandais, toujours vêtus de noir et crânes rasés, Kelland oscillant les pieds écartés. On trouvait un accord esthétique entre cet éclairage de contre-jours suggestifs, les quelques arpèges acoustiques contrastant l'épaisseur quasi cosmique des riffs, et l'architecture proportionnée et discrètement décorée de la chapelle. En étant près, le son ne se perdait pas dans le volume de l'ancien lieu de culte à deux étages, j'étais complètement captivé par la prestation d'un groupe dont les premiers albums sont venus apporter ce que j'attendais exactement pour la scène en leur temps. Jamie Saint Merat et son sempiternel casque se distinguaient moins bien au fond à cause du jeu d'éclairages, mais on goûtait à nouveau sa précision de maniaque, sa frappe très précise mais moins forte que dans mes souvenirs qui trahissait discrètement le recours au trig (et j'avoue préférer cela au gravity blast). Dans cette pénombre, perçaient les deux petites lampes au sol servant à éclairer les pédales de Michael Hoggard et Paul. Michael au long cou si reconnaissable assume remarquablement un riffing intense, d'une lourdeur incroyable mais qui parfois accélère méchamment pour des finaux apocalyptiques qui ne sont pas sans parenté avec le Black. Les acclamations mains levées montraient la communion de l'assistance à cette démonstration austère et imparable. C'était physiquement exigeant alors même qu'aucune fosse ne s'est créée. Taiseux comme toujours, Kelland prit enfin la parole, toujours en growl, pour annoncer le dernier titre éponyme de l'avant-dernier album. Il fit de même au moment d'accorder un rappel pour introduire le traditionnel titre pareillement éponyme du mythique deuxième album, qui conserve sa place habituelle dans le set et montrait que le vieux répertoire cher aux vieux fans n'est pas renié. Après une heure vingt, le trio se retira sur des remerciements brefs.
To Flow Through Ashen Hearts/ Drawn Into the Next Void/ Further Opening the Wounds/ The Dawn Is Hollow/ Dissolved Orders/ Cutting the Throat of God/ To See Death Just Once/ Stare Into Death and Be Still
Everything Is Fire
Comme je revenais le lendemain et que la pluie s'était arrêtée, je n'ai pas beaucoup traîné pour rentrer à pied à travers la vieille ville en compagnie de mon vieux camarade. C'était certainement l'un des concerts de l'année et il faut remercier à nouveau l'organisation qui nous l'a permis.
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Le mauvais temps de la veille s'étant aggravé, c'est sous une pluie battante que nous retrouvions la chapelle Saint-Charles pour le dernier volet du weekend de festival. Le public était moins nombreux, sans doute parce que la tête d'affiche jouit d'une moindre notoriété mais autant sans doute à cause de ce mauvais temps, de nature à dissuader le Montpelliérain moyen de sortir de chez lui. J'arrivais donc trempé, encore courbatu de la veille et avec comme simple ambition de passer un bon moment avec un programme plus calme, sans l'espèce de pression supplémentaire qui caractérise les concerts avec un groupe dont on est fan.
L'ouverture revenait à GLABRE, projet solo d'un membre du Skeleton Band dont la pilosité correspondait bien à son nom de scène ! Avec sa grande guitare de gaucher et ses synthés à sa gauche, il commença par des vocalises dignes d'un contre-ténor pour développer une chanson Folk aux motifs Industriels la ramenant vers une forme de Dark Folk particulièrement déjantée grâce à une belle amplitude vocale. L'anglais dominait mais le français était employé régulièrement. L'attitude scénique était doucement mobile malgré les instruments, cette gestuelle ondulante à l'unisson d'un timbre aussi changeant que celui d'une Diamanda Galas dans un autre style pouvait donner l'impression d'un art torturé. Elle aurait été bien fausse, car les thèmes souvent burlesques dégagent un rapport au monde amusé et positif. Cet humour fin de second degré se retrouvait dans la présentation des titres, l'un étant par exemple inspiré d'un incident de voisinage quand l'artiste habitait en ville à quelques rues de là, ou tel autre pour nous aider à passer le changement d'heure. Le tout ressemble à un spectacle pour enfants de plus de dix-huit ans. Je n'ai pas tellement accroché, mais la performance musicale et le charisme drôle méritent d'être salués.
On profitait de la pause pour reprendre de vieilles discussions et évoquer le passage de Neubauten à Toulouse le même soir. Si nous pouvions être partout…
Des sièges apparaissaient sur la scène plongée dans le bleu pour MAUDITS qui se présentait en trio, l'un des membres permanents étant manquant mais le violoncelliste Raphaël Verguin qui avait collaboré au dernier album était bien là. Dans une ambiance pour le moins très apaisée à laquelle le cadre donnait une saveur recueillie, le deuxième acte nous emmena vers un Post-Metal instrumental et Progressif, où les deux guitares étaient discrètement appuyées par des effets enregistrés et bien sûr les douces cordes de l'instrument de l'ex-Psygnosis qui les rejoignait. Cela sonnait comme les passages légers de nos compatriotes d'Hypno5e, ou le Katatonia des derniers albums. Cette suavité laisse l'attention de l'auditeur flotter au gré des compositions plutôt longues mais bien structurées selon les canons de montée étagée et de récit musical du Post-Rock et du Prog', invitant à un voyage intérieur auquel le public adhéra largement. Preuve de ce que les musiciens passaient aussi un bon moment, au-delà du sourire constant du guitariste debout, ils se lancèrent dans une première reprise imprévue d'un morceau de Spectrale, le groupe principal de Verguin, qui se coulait parfaitement dans l'ensemble. Puis le groupe invita au débotté la chanteuse de Silhouette, autre groupe local dont les membres étaient présents, pour une autre reprise non répétée mais excellente de Portishead, qui fut l'unique titre chanté. Je ne me suis pas du tout ennuyé au cours de l'heure que dura le set, conclu par un salut bras-dessus-dessous.
La couche la plus dure sous la dent, et de loin, était évidemment le groupe étranger clôturant cette phase du cycle. Les Bostoniens de MORNE prenaient place après un long intermède. Le chanteur prononça quelques mots de présentation difficilement compréhensibles en introduction, puis le quartet déversa sa conception personnelle de la mixture Post-Core, Doom et Sludge que le public local chérit depuis des lustres. La production agressive (limite Crust selon certains), le chant nature annonçaient une jolie rouste. Les riffs étaient puissants et surtout simples, presque lumineux (pour reprendre le thème du festival) malgré une certaine tension constamment maintenue, et développés sur des compositions assez longues comprenant généralement un long solo de guitare épique un peu en retrait dans le mix vers la fin du morceau, selon un schéma assez Metal. Le bassiste gaucher tenait sa place, sans plus. Le guitariste soliste faisait quelques chœurs. Le mid-tempo ne variait quasiment pas d'un morceau à l'autre, je ne pense pas avoir raté grand'chose en ne voyant presque pas le batteur caché derrière le guitariste chanteur. Mais cette vitesse de croisière et la formule classique ont emballé physiquement l'assistance, même le staff qui pouvait bien se permettre d'en profiter un peu après trois soirées consécutives organisées sans difficultés visibles. Il est difficile de rester planté devant un bon riff répété et délayé. Et au fond l'ensemble contenait un peu d'émotion, d'espoir au fond du trou, ce qui distingue Morne parmi ses confrères et permet de plaire même aux moins familiers de son style en étant sensiblement moins sombre que les autres. Un ou deux titres de format plus bref permettaient de varier sans s'éloigner d'une recette efficace et suffisamment originale. Un rappel sans surprise fut consenti pour nous mener presque à minuit.
Je suis resté un peu plus longtemps que la veille, comme pour prolonger la bonne vibration accumulée ce soir et craignant la pluie nocturne tout aussi morne au-dehors... Ce d'autant que la prochaine affiche prévue ici se tiendra malheureusement sans moi. Mais vous aurez vite de mes nouvelles pour quelque chose d'assez énorme, si tout va bien.
Malheureusement arrivé en retard (au Petit Bain @Paris), je n'ai pas pu voir Fange, mais je me suis bien rattrapé au merch. En revanche Ulcerate, quel groupe sur scène et quel concert. La setlist était impeccable.
J'avais pas vu cette chronique.
J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...
Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtiment est quand même joli, même si elle n'est pas très ancienne (ce qui est sans doute une bonne chose pour l'acoustique) et qu'elle donne l'impression d'accueillir plus souvent des concerts que des offices.
Sordide : j'ai un peu raté le début, le son était excellent (ce qui sera une constante de la soirée). Ce que le groupe fait, il le fait bien mais il faut reconnaître que ça ne révolutionne pas grand chose et le discours "antifa" (je ne sais pas comment dire), outre qu'il me fatigue un peu, me semble peu approprié pour une musique évoquant la fraîcheur des brumes norvégiennes. D'ailleurs les moments où ils se laissent aller à quelque chose d'un peu plus (Black) Punk sont loin d'être les moins réussis.
Fange : je ne sais pas trop quoi en penser, c'est pas forcément mon truc. Ça m'a rebuté au début et à la fin j'en avais un peu marre mais entre les deux il y a eu des moments où je me suis laissé accrocher. Beaucoup d'intensité, parfois communicative, parfois stérile.
Ulcerate : forcément c'était le groupe que j'attendais, je suis assez fan depuis leurs débuts, j'ai toujours aimé leur travail sur les dissonances au point de voir en eux un possible Deathspell Omega du Death Metal ou les héritiers de la meilleure période de Gorguts mais finalement cet aspect s'efface un peu comme si c'était un artifice de plus dont ils voulaient s'affranchir. Le groupe est peut-être devenu un peu plus "progressif" mais pas tant que ça, encore moins "athmo", chaque morceaux est un voyage singulier (le principal défaut de leurs premiers albums est à mes yeux que si tous les morceaux étaient géniaux ils finissaient par tous se ressembler). Bref, j'insiste un peu sur le côté "découverte musicale" mais j'avais pris soin de ne pas écouter le dernier album, donc forcément c'était important pour moi.
Tout ça pour dire que Hoggard emplissait l'espace de ce lieu autrefois sacré de sa simple guitare tandis que Saint Merat faisait surgir des mélodies troublantes de ses rythmiques pourtant implacables, d'ailleurs ça m'a fait sourire de le voir avec un t-shirt Ofermod, si les deux groupes n'ont rien à voir en terme de technique et de professionnalisme il faut leur reconnaître en commun une certaine noirceur et un goût pour les chemins rarement empruntés.
Voilà, une bonne soirée..
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
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