Avant que n'entrent en vigueur les nouvelles prouesses d'imaginations réglementaires élucubrées au gré des vagues épidémiques, il y avait une affiche de Post-Punk prometteuse annoncée dans la cave de ce cher vieux Black Sheep, en guise de probable dernier concert de l'année de toute façon. On en aura accumulé des souvenirs, à cette adresse, au fil des ans. Autre signe des temps, l'entrée était contrôlée et le port du masque en intérieur attentivement surveillé de crainte d'un contrôle. Peut-être était-ce la raison pour laquelle je ne trouvais pas l'affluence énorme, ou bien était-ce en raison de ce que le groupe local s'est produite récemment à un jet de pierre de là ?
En tout cas dans la cave, les remixes et titres récents de New Order servant de musique d'attente étaient bien en accord avec le programme. Effectivement l'affluence n'était pas débordante, mais finalement correcte pour cette première date d'une mini tournée de trois jours sous une affiche promotionnelle un peu étrange.
Je ne connaissais pas du tout RANK, quartet Lyonnais d'âge plutôt mûr qui compte même Michel Onfray à l'une des guitares (ou alors il lui ressemble vraiment beaucoup) et qui vient promouvoir un nouvel album. Après un premier titre en français qui permit surtout de parfaire la mise en place, ils posèrent un propos limpide et efficace. Leur Post-Punk est rapide, avec une basse nerveuse sous la main du chanteur métis au timbre élevé mais légèrement moins agressif que la musique, qui apporte là une nuance par rapport à des groupes comme Rendez-Vous, Frustration ou Spectres auxquels on pense immanquablement tandis que le corps se laisse aller à danser la gigue. Surtout, chaque titre avait son effet le distinguant des autres : riff plus gros que la moyenne, titre en trio, ou le plus souvent un effet avec le clavier que l'autre guitariste finit par privilégier. Ils parviennent ainsi à apporter de l'émotion à ce défoulement sanguin sur rythme ternaire au grand trot assuré par le batteur. Par contre, un autre titre dans la langue de Sardou me conforta dans l'idée que cette langue n'est pas faite pour ce style.
Sans partir en pogo le public bougeait bien. Pour un dernier titre apparent, le guitariste à l'allure de philosophe engagé prit à son tour un (tout petit) clavier et passa devant la scène pour diriger un break puis l'arrêt du morceau. Un rappel fut consenti où l'autre guitariste s'offrit un petit slam si j'ai bien vu. Rank est convaincant.
UNSPKBLE est une création du gérant du label Rejuvenation Records, que la pandémie n'a pas mis à terre car depuis la libération des concerts le groupe se produit beaucoup en promotion de son premier EP. En formation quartet également, comprenant deux autres membres actifs de la scène, le groupe propose une autre version du Post-Punk, légèrement moins sèche, qui rétrograde les vitesses selon les titres pour rechercher des ambiances un peu plus malaisantes, reconstituant le moment du début de la mutation vers le rock Gothique. Comme le nom du groupe l'indique, l'inspiration majeure est évidemment le Killing Joke des quatre premiers albums. L'un des atouts du groupe est son chanteur, qui est – je crois – Anglais natif installé depuis très longtemps en France et qui apporte une fluidité et une authenticité dans sa langue d'origine extrêmement appréciable, qui va certainement dérouter des critiques à l'avenir. Surtout que le contraste est grand avec son expression en français plutôt truculente entre les titres, où l'on capte des intonations méridionales. Le bassiste fondateur qui aidait aux chœurs aimant lui aussi s'exprimer, cela fait d'Unspkble un groupe très communicatif. L'un des titres fut donné en hommage à Anna von Hausswolf après les événements affligeants que l'on sait (ou plutôt, fut envoyé à la figure de ses contempteurs). Le set comprenait des titres non encore enregistrés mais ne déviant pas du cap de départ (c'était nécessaire pour tenir aussi longtemps avec une discographie si mince encore). Les deux derniers morceaux suggéraient encore plus fortement le Jaz Coleman band, jusque dans des tics de composition. En rappel, deux autres titres encore furent donnés, sensiblement plus courts que tous les autres.
En remontant de la cave au bar après un détour et quelques saluts je me creusais la tête pour rechercher quelles autres influences précises pouvaient ressortir chez Unspkble. Vainement. Ou peut-être aurai-je une illumination la prochaine fois. Même sans tenir compte des nouvelles restrictions, c'était probablement le dernier concert d'une année tronquée. Mais elle s'est quand même terminée mieux qu'elle n'avait commencé. Pourvu que les rendez-vous soient maintenus en l'an 2022 !
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
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