Deuxième fois que je me rends à Écouen où le Winter Rising Fest se tient depuis quelques années maintenant. La découvert l'an passé de cet évènement était un vrai bol d'air frais avec une affiche des plus alléchantes, un prix d'entrée franchement abordable pour deux jours et une ambiance de passionnés et avec beaucoup de sympathie dans l'équipe de Horns Of Desolation, un lieu vraiment bien, un bar bien fourni et un petit Metal Market. Cette année, l'affiche est encore plus belle avec des noms que je ne pensais jamais voir sur scène comme ABIGAIL ou TSATTHOGUA, non pas que je sois amateur particulier de leur musique mais leur performance live m'intriguait. La réponse ne s'est pas fait attendre, là encore, le Winter Rising Fest a montré des groupes taillés pour la scène et l'enchainement a été intense avec des énormes prestations d'ABYSSAL VACCUM, ABIGAIL, BLACK MASS, MOURNING DAWN, PERDITION TEMPLE, PERSECTORY et le grand vainqueur du weekend VENEFIXION ! Récit d'une décente dans l'underground sombre et poisseux comme je l'aime et avec une affiche sold-out, je ne suis pas le seul visiblement !
L'arrivée sur le site se fait facilement, l'accueil de Thibaud est encore fait avec un grand sourire, de même pour Kevin ou Vianey, bref toute l'équipe est sur le pied de guerre, le public commence à arriver tranquillement et c'est très bien car le groupe d'ouverture, TROGNE, qui remplace au pied levé VIANDE, va clairement lancer les hostilités de très belle manière !
Alors TROGNE c'est un groupe Suisse qui propose un Black Doom Metal et au sein duquel on retrouve le bassiste de VIANDE, au chant (il également guitariste live d'ABYSSAL VACCUM qui jouera un peu plus tard dans la journée), mais également des membres de SERPENS LUMINIS ou d'ANCIENT MOON, un line-up qui a des liens forts avec l'underground et qui a déjà une belle personnalité comme en témoigne la prestation de cet après-midi. Auteur d'un premier EP, Ethyloccultisme, paru en août 2024, le groupe va dérouler sa musique et son ambiance sombre et écrasante qui est traversée par une rage Black Metal particulièrement brutale. Le public adhère à la musique des Suisses et à l'ambiance solennelle qui est proposée avec des encens, des bougies et un frontman qui se pose comme un gourou qui met le public dans sa poche très facilement. Une belle découverte portée par un chanteur habité, une ambiance glauque dans une version Doom et aérée du Black Metal qui peut évoquer DRASTUS par exemple. Le son de basse est écrasant, c'est un peu le reproche que l'on pourra faire sur quelques concerts du weekend, une basse un peu trop présente en façade, qui éteint un peu le son des guitares. TROGNE a une touche de folie notamment dans le jeu de guitare, à découvrir !
Comme un âne, je rate la prestation de SAVAGE ANNIHILATION, et j'en suis vraiment navré car j'attendais de voir ce groupe sur scène.... mauvais calcul du timing, m'étant lancé dans des discussions avec des gens pas vus depuis un moment... ce sera le seul loupé du weekend, dommage !
La suite va être brutale et directe, avec le Black Thrash Metal des Américains de BLACK MASS. Le groupe opère en trio et on est en plein SODOM et c'est "Virgin Sacrifice" issu du deuxième album, Warlust, qui fait office de première balle. Le show est intense, on croit entendre les débuts de SAMAEL avec ce Black primaire qui est tout de même plus dominé par le Thrash que ce que les Suisses ont pu faire à leurs débuts, le groupe est très énergique et déroule une setlist équilibrée qui retourne tout de même bien la tête du public qui réagit bien, il est vrai que le festival est connu pour ces groupes et c'est ce que le public semble être venu chercher aujourd'hui ! Pas de nouvelle discographique du groupe depuis 2022 et la sortie du split avec KRYPT, mais trois albums au compteur et on obtient un show très solide, assez visuel et particulièrement percutant.
Setlist BLACK MASS : Virgin Sacrifice / Nothing Is Sacred / Black Mass / Dead To The World / They Speak In Tongues / A Path Beyond / Fueled By Drugs / Blood Ritual
Le chanteur de TROGNE enchaine son deuxième show de la journée puisqu'il est guitariste live d'ABYSSAL VACUUM qui propose lui aussi un Black Metal porté sur les ambiances solennelles, on retrouve d'ailleurs les mêmes bougies et encens que le groupe d'ouverture. Le groupe est français, basé du côté de Lyon, et il multiplie les sorties de EP qu'il réuni ensuite sur des compilations en vinyl parues chez Vendetta Records ou Signal Rex. Sébastien Besson, le guitariste chanteur est un grand bonhomme et en impose, mais Ombra à la guitare lead fait également le show en haranguant un public très attentif mais aussi très réceptif. Le chant est très incantatoire, le Black Metal est donc mid-tempo, on pense immédiatement à ACHERONTAS dans l'approche, notamment avec ces longues notes bourrées de réverb' et de delay, l'ambiance prend sur le public, le bassiste, Sylvain, est possédé et la présence du groupe sur scène est vraiment très bonne. Un show carré, très sombre, l'une des premières véritables claques de la journée, une très belle découverte que je vais m'empresser de creuser sur leur penchant studio. Entrecoupés de samples, les titres portent des numéros en chiffres Romains, toutefois, étant donnée la setlist affichée, il semble que de nouveaux morceaux ait été proposés ce soir, si tel est le cas, la sortie de cette nouvelle offrande est à surveiller !Setlist ABYSSAL VACUUM : Intro / XIII / IV / X / XV / XVII / XVIII / Outro
MOURNING DAWN pourrait faire office d'ovni sur une telle programmation, pourtant ils ont une discographie clairement tournée vers un Black Metal largement teinté de Doom même si le dernier album en date pourrait faire dire le contraire, plus calibré chansons que son prédécesseur. Laurent, le chanteur-guitariste, apparait en veste à capuche comme à son habitude, Vincent, le bassiste a réussi à enlever la corde qu'il avait habituellement autour du cou. Le groupe apparait avec son nouveau line-up et son nouveau guitariste, Sylvain, un ex-RISING DUST et VENEFIXION. Le show est intense de noirceur, Laurent vit ses paroles, on croit apercevoir quelques moments où ils semblent à bout tant il livre ses tripes sur scène, une leçon d'authenticité là où pour beaucoup la colère, la tristesse, la noirceur, est feinte sur scène, lui, il se met à nu et cela donne un excellent concert durant lequel le titre "Blue Pain" apparait comme une respiration salvatrice avec son ambiance un peu plus légère et son calibre moins étiré. Le chant est brut, pas de recherche de mélodie, c'est Sylvain, à la guitare lead qui s'occupe d'amener le peu de lumière à laquelle nous aurons droit ce soir. Le groupe a su se renouveler et ne pas tomber dans le Black Doom Metal en pilote automatique et redondant, The Foam Of Despair, est donc l'album par lequel vous pouvez découvrir l'univers des Français, son prédecesseur, Dead End Euphoria, étant beaucoup plus difficile d'accès par exemple. La confirmation que le Winter Rising Fest peu se permettre cette ouverture à des groupes dont la notion de Black Metal est un peu plus lointaine, cela permet clairement d'amener du relief à la journée de concert, voire même au weekend. La setlist est bizarrement équilibrée avec l'ouverture par un titre de Les Sacrifiés qui sera bien représenté avec 3 extraits, avant d'enchainer sur un titre de Dead End Euphoria et deux titres seulement du dernier album.Setlist MOURNING DAWN : Intro / The Watchers / Dawn Of Doom / Blue Pain / A Childish Thought / A Stone That Bleeds / The Colour Of Waves
Le Thrash Metal des Colombiens de PERPETUAL WARFARE va venir revenir l'audience avec un show dynamique où le bassiste est totalement intenable, tout comme le reste du groupe. L'organisation a accueilli les Colombiens il y a quelques jours et ils ont pu découvrir quelques bonnes choses de chez nous comme le Pastis ! C'est clairement le public du début de DESTRUCTION mais ce groupe m'évoque les excellents INDIAN NIGHTMARE, et dans l'énergie et dans la musique, vous aurez compris que des traces de Black peuvent surgir de temps en temps ! C'est l'occasion du premier moshpit et ça ne fait pas semblant, l'accueil du public pour le groupe est incroyable, les gaillards enchainent les poses chorégraphiées très old-school et cela fait partie intégrante du style, tout cela dans la bonne humeur générale sans pour autant tourner au grand guignol ! La prestation du groupe est excellente, 40 minutes d'un Thrash comme on aime l'entendre et comme il se fait rare, malheureusement, brut, sale et certainement pas conventionnel, vous pouvez de suite jeter vos derniers albums de KREATOR, SODOM, TESTAMENT, EXODUS et compagnie qui se vautrent dans la production propre et clinique pour embrasser la sauvagerie Thrash old-school des Colombiens de PERPETUAL WARFARE, à découvrir d'urgence !
Le Winter Rising Fest c'est aussi pour moi l'occasion de voir des groupes que jamais je n'aurais pensé voir, c'est le cas des Anglais d'HECATE ENTHRONED qui a connu son heure de gloire dans les années 90 dans le sillon de leur chef de file, CRADLE OF FILTH. Comme on pouvait s'en douter, le groupe va accès sa prestation autour des deux premiers albums, The Slaughter of Innocence, a Requiem for the Mighty et Dark Requiems... And Unsilent Massacre parus en 1997 et 1998 chez Blackend. Pour autant, HECATE ENTHRONED défend également son dernier album en date, Embrace Of The Godless Aeon, paru en 2021 et qui a été bien accueilli par le public. Le groupe n'a plus le même chanteur qu'à l'époque, puisque Jon Kennedy nous a malheureusement quitté en 2023, c'est Joe Stamps (BA'AL, ex-ETHEREAL) qui tient le micro actuellement. C'est essentiellement autour du trio Dylan Hughes (basse), Nigel Dennan (guitares) et Andy Milnes (guitares) que le groupe existe encore aujourd'hui et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est très en place même si Andy Mulnes regarde son compère six-cordistes à plusieurs moments comme si les retours ne lui permettaient pas de distinguer ce que jouait son acolyte. Toujours est-il que la présence est belle et bien là, on peut rigoler du côté kitsch de la musique du groupe qui fait office de machine à remonter dans le temps, il est impressionant de voir comme Joe Stamps est capable d'aller chercher ce chant aigue et criard à la Dani Filth tout en ayant la dégaine d'un chanteur de Metalcore ! C'est aussi, peut-être, la limite de ce show, le manque de maquillage comme à la grande époque même si depuis, les Anglais ont laissé cet artifice de côté. Beaucoup de spectateurs sont surpris de se laisser emporté par la musique d'HECATE ENTHRONED où les claviers sont omniprésents, une bonne prestation et une très bonne surprise de la part d'un groupe dont on n'attendait pas grand chose en fait. Setlist HECATE ENTHRONED : Beneath A December Twilight / Temples That Breathe / Dark Requiems, And Unsilent Massacre / Whispers Of The Mountain Ossuary / With The Ruins Of Eden / The Spell Of The Winter Forest / Silent Conversations With Distant Stars / Thy Crimson Thorns (My Immortal Dreams) / The Danse Macabre / The Pagan Sword Of Legend
Cette première journée s'achève par une institution du Black Thrash Metal, ABIGAIL ! Là aussi, jamais je n'aurais pensé pouvoir voir ce groupe légendaire sur scène ! Je ne suis pas forcément client sur disque mais une prestation des Japonais m'intriguait. C'est à l'image que je me faisais d'un tel groupe, on est clairement dans la continuité d'un VENOM, d'un BATHORY ou plus récemment, MIDNIGHT. Le public est en nombre pour finir la soirée en beauté, entrainant de vives réactions à chaque annonce de titre par le maitre de cérémonie Yasuyuki Suzuki sur qui le temps ne semble pas avoir d'emprise ! L'homme de 53 ans en parait 30 et est animé par une énergie qu'il renvoie à un public qui le suit avec plaisir. Le Thrash est cradingue au possible, c'est old-school, très Punk dans l'esprit, on y retrouve la folie de la scène Japonaise et l'éternel dévouement à un style old-school dont les racines restent bien ancrées dans les années 80, volontairement et ça ne semble pas déplaire au public en nombre.
La soirée s'achève dans cette prestation haute en couleur d'ABIGAIL, l'organisation ne tarde pas à sonner la fin de la soirée car demain, on recommence avec une nouvelle salve de groupes, et pas des moindres, il y a du lourd, du très lourd même qui nous attend, il est temps d'aller reposer notre vieille carcasse !
Lendemain, début d'après midi, certains yeux sont fatigués, mais le sourire est toujours de mise. Le plaisir de retrouver ceux qui étaient déjà présents la veille mais aussi d'accueillir ceux qui débarquent dans ce weekend haut en couleur et en musique.
Ce sont les Turcs de KONATUS qui démarrent la journée, le groupe propose un Death Metal dans la droite lignée de CANNIBAL CORPSE, c'est simple et efficace. Le Death Metal est très intense, chargé en basse fréquence, certainement dû à cette basse six cordes arborée par Ata Berk Angı, le growl d'Ümit Elbaş est sombre et profond d'où quelques cris perçants surgissent de temps en temps. Le son est bon tout comme la présence du groupe qui propose une vision old-school très américaine de la scène. Pas très originale mais suffisamment bien exécuté pour prendre du plaisir devant le show des Turcs. Le groupe, formé en 2021, est encore jeune, il défend son premier album, Psikoz, paru le 11 octobre dernier chez Rising Nemesis Records
MORTIS MUTILATI est pour moi une énigme, je n'arrive pas à cerner ce que le groupe cherche à proposer. Ce concert ne va pas résoudre grand chose de cette énigme, on est balancé entre un Black primaire, mené par un duo de vocalistes, une demoiselle et un homme, mais au chant assez similaire. Le groupe apparait derrière des masques couvrant la partie haute du visage, des caps typiques du Black Metal des années 90 et on saisit tout de même de longues parties mid-tempo, mélodiques, presque trop musicales pour du Black Metal, un peu le cul entre deux chaises. Mais c'est peut-être moi qui ai du mal à saisir ce qu'ils souhaitent exprimer, m'empêchant pleinement de rentrer dans le show des français qui a tout de même sa fanbase solide devant la scène. Le groupe enchaine des instrumentaux et des titres chantés, ces derniers étant clairement plus intéressant et plus rentre-dedans, plus adaptés à la scène. La prestation des français est bonne, elle ne me transcende pas mais ne me fait pas fuir non plus. A revoir, pour se faire un avis plus définitif
On monte d'un (énorme) cran ! Certainement LA prestation du weekend. Le groupe est attendu par un public chaud bouillant et ils vont frapper très très fort. VENEFIXION monte sur scène et assène un Death Metal ultra cradingue, sombre et puant. La présence du groupe est bien rodée, on sent que le groupe tourne bien, le son est très puissant et les leads sont très audibles. C'est un flot de violence ininterrompue que le groupe nous propose, un groupe carré, sur de ses forces, une assurance qui fait clairement de ce groupe l'une figure de proue du mouvement à surveiller comme un cadavre sur la table d'autopsie. L'impact sur le public est énorme et moi qui les ai vu au Anthems Of Steel, le choc est encore plus violent, aucun temps mort entre les morceaux, aucune redondance, la salle est comble jusqu'à la dernière note, VENEFIXION jouit d'une réputation qui n'est clairement pas usurpée, et si besoin de s'en persuader encore plus, il suffit d'aller sur leur stand de merchandising quelques minutes après le show, ils ont été dévalisés ! Le groupe se permet même le luxe de balancer quelques nouveaux titres qui promettent énormément de même que la reprise de MORBID ANGEL, , "Chapel Of Ghouls", un classique des shows des français. K. Desecrator à la guitare est parfaitement secondé par NGH, qui a intégré le line-up live du groupe et qui se montre particulièrement concerné. Comme à son habitude, R. Cadaver impose sa longue carcasse sur scène, un charisme qui lui permet de capter l'attention d'un public conquis, vivement la sortie de l'album !
Difficile de passer derrière, très difficile, et c'est la mission qui est confiée à PERSECUTORY. Sur disque, le groupe est extrêmement dense, percutant avec un Black Death Metal très sombre. Le public met un peu de temps à arriver devant la scène et l'ambiance ne va monter qu'après 2 ou 3 titres. Il faut dire que les Turcs ne lâchent rien, viennent chercher le public et réussi à l'emmener avec lui à travers sa discographie fournie de deux albums en 10 ans d'existence. Le line-up du groupe a encore récemment évolué avec l'arrivée du deuxième guitariste Emre Bingol qui a produit le dernier EP du groupe, The Glorious Persecution, fraichement sorti chez Godz Ov War Productions le 18 octobre dernier. Le Black Metal intense des Turcs se trouvent éclairés par quelques leads bien sentis, aux encornures plutôt Heavy qui donnent un cachet à ce groupe qui réalise une très belle prestation, qui a sur relever le défi de passer derrière nos frenchies et qui ont su convaincre. L'album Summoning The Lawless Legions est bien représenté dans la setlist, mais PERSECUTORY balance également les 3 titres de leur dernier EP, passant ainsi sous silence le très bon premier album mais le temps de jeu du groupe ne permet pas non plus de s'étendre plus que ça sur leur discographie de grande qualité. Très bon concert de confirmation de la qualité de ces Turcs découverts grâce au label Polonais Godz Ov War Productions.Setlist PERSECUTORY : Intro / Adorned In Primeval Seas / Ecstatic Demonlords / Thou Abyssic Fire In Rebellion / Infernal Gateways To Watchers / Circle Of The Spirit Devourers / The Glorious Persection
Après une longue introduction orchestrale, les Allemands d'OMEGAVORTEX se présentent à nous. Là aussi, le public attend la prestation et la salle ne tarde pas à se garnir. Le Black Death Metal évoque TEITANBLOOD notamment de par son intensité, sa noirceur, sa dissonance qui se brise parfois par une partie brise-nuque qui vous rentre dans le crâne. Le groupe existe sous ce nom depuis 2017 et outre ses changements de line-up récents, c'est surtout la construction d'un groupe complet qu'il faut voir là. Certes, OMEGAVORTEX a publié un premier album en 2020 mais la formation qui est sous nos yeux n'est pas juste l'assemblage d'une tête pensante et de membres lives mais bien un ensemble cohérent, habité par une vision commune qui transparait à chaque note. Les Allemands viennent de publier une nouvelle démo, Paranormal Violence, signe d'un nouveau départ pour ce groupe qui raccourci considérablement son temps d'intervention par titre pour atteindre à peine les 3 minutes. C'est plus brutal, plus frontal et défouraille de partout. Le concert du groupe nous renvoie là l'image d'un KATHARSIS ou d'un FUNERAL MIST dans la violence de son Black Metal sans concession, 40 minutes de haine pure absolument jouissive, la suite est donc à surveiller de prêt.
Je n'attends rien de spécial de la part de GOAT TORMENT, je ne connais pas vraiment la formation Belge. Voici donc l'occasion de faire connaissance avec leur univers et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est bestial et violent. Le chanteur est parfaitement dans son rôle, on perçoit quelques bons moments plus épiques à la manière d'un MARDUK des années 2000, parfois accompagné d'un lead qui apporte un peu d'air dans ce concert intense. Le groupe c'est surtout l'histoire d'un duo, Kwel, le guitariste chanteur, et le batteur Torturer, également impliqué chez BETHLEHEM par exemple, à ces deux-là vous ajoutez K. Desecrator (VENEFIXION) à la basse et Vergelding à la seconde guitare et vous avez un quatuor guerre parfaitement en place qui assène ses coups de butoir à une assemblée très réceptive. Quelques mouvements de foule apparaissent également au grès des morceaux, une prestation solide de la part des Belges, forts de 3 albums déjà, dont le petit dernier Forked Tongues, date déjà de 2021. Un groupe à revoir avec plaisir, d'ici là j'irai découvrir leur discographie.
Véritable petite curiosité pour ma part, et grosse attente pour le public en général tant je vois des T-shirt à l'effigie de TSATTHOGGUA depuis le début du weekend sur le Winter Rising Fest. L'attente n'est pas feinte, la salle est bondée lorsque les Allemands montent sur scène, acclamé par un public prêt à en découdre. Les Allemands ont connu leur heure de gloire entre 1993 et 2000, qui n'a pas connu un titre du groupe alors signé chez Osmose Productions, sur un sampler d'un magazine ou fanzine français ? Ils sont de retour depuis 2020, et un troisième album paru chez Osmose en mai dernier et la recette n'a pas changé. Un Black Metal brutal sur fonds de bondage, de sadomasochisme et autres pratiques sexuelles mais pas du tout au second degré comme je m'y attendais. Pour être clair, je m'attendais à une farce, non c'est brutal, c'est violent et ce n'est surtout pas drôle. Le chanteur North Wind est sous sa cagoule de cuir, enchaine les mouvements saccadés, qui renforcent cette impression de brutalité et de sauvagerie. Le succès est au rendez-vous, petite ombre au tableau, le son, la basse est beaucoup trop en avant en façade et on peine à distinguer la guitare qui semble déjà bien chargée en basse. TSATTHOGGUA ne semblait pas s'attendre à un tel mouvement d'amour envers sa musique et pourtant, c'est unanime, le groupe allemand est encore au rendez-vous, loin de jouer les vieilles gloires sur le retour, le show du groupe en impose, rappelle forcément la brutalité d'un IMPALED NAZARENE et le stand de merchandising ne désemplit pas et cela fait bien plaisir d'avoir eu l'occasion de voir ce groupe qui a participé à mon éducation musicale à travers les titres entendus sur les samplers, je ne m'étais jamais trop étendu sur leur musique, là la confrontation a été brutale, belle découverte live !
C'est déjà la tête d'affiche du samedi qui s'apprête à monter sur scène. Le trio PERDITION TEMPLE n'est pas totalement inconnu, il se forme aux États-Unis en 2009 autour de Gene Palubicki (ex-ANGELCORPSE, HERXORCIST, DEMONIZED) suivi d'un premier album, Edict The Antichrist Elect en 2010 chez Osmose Productions. C'est alors la bête de Gene qui fait tout sauf la batterie, puis Ron Parmer le rejoint à la batterie et l'excellent Alex Blume arrive en 2018, lui qui officie chez ARES KINGDOM par exemple, fait figure de pilier de l'underground et ce soir, l'accueil va de nouveau être terrible pour PERDITION TEMPLE. Le Black Death Metal du groupe s'enchaine, Gene et Alex se partage le chant, ce dernier à la basse se donne sans compter, il est très vite en eau alors que la tête pensante se concentre sur ses riffs particulièrement tordus mais terriblement efficaces. Il est intéressant de le voir enchainer les mouvements avec une précision qui impose le respect. REBAELLIUM qu nous avions vu sr cette même scène l'an passé n'est pas loin, de même que MORBID ANGEL, le trio n'offre aucune concession et balance ses titres à une foule qui l'honore du plus gros pogo du weekend, c'est bien les trois quarts de la salle qui transforment le peu de calme qui règnait dans la salle en une bestialité sauvage mais toujours bonne enfant. Le groupe ouvre sur le premier titre de son troisième album, "Nemesis Obsecration" avant de lui enchainer "Desolation Usurper" et "Redemption Abattoir", premier extrait du dernier album en date des Américains. "Genocide Evocation" nous renvoie 14 ans en arrière avant que "Red Reaping" ne remette Sacraments Of Descension en valeur. La prestation de PERDITION TEMPLE se tourne clairement vers les débuts du groupe, une sorte de setlist best-of qui annonce la fin d'un cycle et peut-être un nouvel album ? En tout cas, la conclusion de ce weekend est à la hauteur de ce dernier, intense, brutal et absolument jouissif, quel show du trio qui aura retourné la Grange à Dîmes !Setlist PERDITION TEMPLE : Nemesis Desecration / Desolation Usurper / Redemption Abattoir / Genocide Evocation / Red Reaping / Testament To Annihilation / Chambers Of Predation / Goddess In Death
Alors comme à chaque festival, nous remercions les organisateurs pour leur gentillesse, leur accueil etc. mais vraiment le Winter Rising Fest est un endroit où, durant un weekend par an, il est bon de se trouver et de se retrouver avec des têtes que l'on voit rarement par ailleurs. Cette nouvelle édition est une totale réussite tant au niveau de l'affluence que de l'intérêt de l'affiche proposée, le tout avec un bar avec des boissons locales, tout est positif sauf, mais c'est de ma faute, le samedi, le T-Shirt du festival n'était déjà plus disponible en taille M, voilà triste de ne pas pu avoir mon exemplaire et en même temps ravi qu'ils aient été dévalisées et que le soutien à ce festival ne faibli pas. On peut le dire sans trop s'avancer, à l'année prochaine le Winter Rising Fest !
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11
Ils sont juste trop faux-cul pour assumer le statut de tribute band, voilà tout.
06/05/2025, 16:15
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41