News du 01/03/2020
Petit article spécial aujourd'hui, et une façon de fêter notre entrée dans ce morne mois de mars 2020...Mars 
2020, c'est l'occasion avec cette pluie battante de se replonger trente ans en arrière, alors que nous n'étions encore que de chevelus bambins à la recherche de notre identité musicale. Personnellement, j'étais encore obsédé par ma quête de l'extrême commencée quelques années plus tôt, et déclenchée par la passion sans bornes que je vouais à BATHORY, CELTIC FROST, POSSESSED, SLAYER et une poignée d'autres...
Mais je me souviens très bien de mars 1990, dernière année de terminale et début des révisions pour un bac qui n'allait me servir qu'à user mes pantalons sur les bancs d'une fac défraîchie...L'époque ne manquait pas de nouveautés savoureuses d'ailleurs, et c'est à ces fins que je vous propose de découvrir ce que j'écoutais alors, en trichant et élargissant le spectre de quelques jours, plaçant ainsi des albums qui n'étaient pas encore sortis ce 1er mars 1990...
Et j'aimerais à votre tour que vous évoquiez quelques souvenirs de cette époque, des souvenirs musicaux évidemment, mais pas que, parce qu'un souvenir n'est jamais plus beau que lorsqu'on le partage ensemble....Vous êtes prêts pour une petite playlist spécial mars 1990? C'est parti!
LOVE/HATE avec cet album proposait enfin un son différent, que les nineties allaient globalement traduire sous le terme putassier de fusion. Un album majeur, sous-estimé à l'époque, heureusement réhabilité depuis...
Après deux albums définissant les contours du Death le plus Gore, Chuck débauchait James Murphy, virait le gros Rick, et peaufinait l'approche qu'il allait sublimer avec Human. Spiritual Healing est l'éternel oublié des grands achèvement de DEATH, pas aussi révéré que ses aînés ni aussi respecté que ses benjamins, et pourtant, il en exhale toujours un parfum étrange...
Le premier ATROPHY m'avait plongé dans une indifférence polie, malgré quelques bons morceaux planqués de çà et là. Heureusement, Violent by Nature redressa la barre, avec un Thrash plus inspiré, plus personnel et plus fluide. Et notamment grâce à cet hymne à la dignité des animaux et formule Thrash imparable qu'était "Puppies and Friends"
A peine parti d'HELLOWEEN, Kai se lance dans une nouvelle aventure, dénichant par là même l'un des vocalistes les plus doués de sa génération. Nous étions nombreux à attendre de savoir de quoi Hansen était capable sorti du contexte de son groupe, et Heading for Tomorrow ne nous a pas déçus. Ainsi, "Space Eater" se plaçait sans peine à la hauteur de "Dr Stein" ou "I Want Out", à tel point qu'on en pardonnait presque le choix d'un nom aussi stupide que GAMMA RAY...
Pour beaucoup, PRONG, c'était trop Indus pour être Metal d'un côté, et trop Metal pour être Indus de l'autre. Il est vrai que leurs premiers albums sentaient bon la répétition et l'ascétisme froid du Hardcore. Mais avec Beg to Differ, Tommy et les siens parvinrent à trouver le juste équilibre entre les deux et Ted s'affirma alors comme l'un des batteurs les plus essentiels de la scène. Mais il n'avait pas joué avec les SWANS pour rien...
PRIMUS. Ou un groupe sur qui personne n'aurait misé, à part une poignée de méduses underground conscientes du talent des trois tarés. Il fallait alors savoir que l'un d'entre-eux avait gratté avec POSSESSED et que deux s'étaient retrouvés dans BLIND ILLUSION, combo Psyché-Thrash étrange et aussi décalé que...PRIMUS. Et même si Sailing fut leur billet d'entrée dans le mainstream, beaucoup lui préfèrent ce Frizzle Fry, encore frétillant dans sa poêle de Fusion.
Et le Hard-Rock plus traditionnel dans tout ça? En 1990, il était encore vivant, et bien vivant si l'on en croyait le premier album de THUNDER, Backstreet Symphony. Encore un groupe qui n'a jamais eu la reconnaissance qu'il méritait...
Et pour terminer ce flashback février/mars 1990, quoi de mieux qu'un bon RIOT, qui après la secousse Thundersteel en remettait une couche via le terrible Privilege of Power. Certes, le line-up était remanié, certes, "Swords and Tequila" était loin derrière, mais ce Heavy Speed aux relents classieux avait de quoi convaincre les plus sceptiques...
Et vous, vous écoutiez quoi?
Commentaires (23) | Ajouter un commentaire
NecroKosmos
@109.218.243.235
C'était une époque bénie des dieux du métal. Difficile donc de faire une liste car j'achetais à l'époque une quantité énorme de disques tous les mois. 1990 est pour moi l'année de mon premier vrai concert : la tournée Clash of the Titans au Zénith à Paris avec SUICIDAL TENDENCIES, MEGADETH, TESTAMENT et surtout SLAYER qui venait pour la première fois en France.
Buck Dancer
@191.85.173.223
Mortne, merci pour le souvenir de Love /Hate et spécialement de cette chanson que l'on écoutait en boucle avec mon cousin.
Jus de cadavre
membre enregistré
De mon coté en 90 j'avais 5 ans... donc je m'abstiendrais :D
"Born too late" comme dirait un certain Saint...
Kairos
@92.150.103.237
Pour ma part je commencerai à m’intéresserai au metal a partir de 95. La scene de l’époque etait deja tellement active et intéressante que je n’ai jamais prit de remps de beaucoup m’intéresser aux sorties plus ancienne?
grinder92
membre enregistré
Puis j'ai fait une incartade via Bérurier Noir et Ludwig von 88 avant de revenir au metal, faisant un grand écart puisque fan W.A.S.P (Crimson idol et sa tronçonneuse) et Cannibal Corpse (Tomb of the mutilated).
Puis :
- Motley Crue (Decade of decadence)
- Slaughter (The wild life)
- Skid Row (Slave to the grind)
- Demolition Hammer (Epidemic of violence)
- Coroner (Punishment for decadence)
- Anthrax (Fistful of metal)
- Brutal Truth (Extreme conditions demande extreme responses)
- Carcass (Heartwork)
- Slayer (Season in the abyss puis Reign in blood)
- Dark Funeral (1er EP)
- Immortal (Battles in the north)
- Sepultura (Arise)
- Morbid Angel (Covenant)
- Prong (Cleansing)
- Loudblast (Sublime Dementia)
- Death (Scream Bloody Gore)
- Marduk (Opus Nocturne)
A l'époque sans internet, on se refilait des cassettes / CD et chaque découverte était une incursion en territoire inconnu. On était une poignée à partager les même goûts et on avait l'impression d'être à part de la masse, nos vestes à patchs étaient un témoignage de notre différence... On se retrouvait aux concerts (gros ou petits), on on tentait de faire de la musique avec passion mais sans talent, on écumait les journaux spécialisés et gratuits pour trouver des musiciens, on cherchait des MJC pour jouer les quelques morceaux répétés inlassablement les samedis après midis.
Internet était en utilisation gratuite sur le stand Mosaïc (un truc lié une banque je crois, je ne sais pas ce que cela foutait là et surtout gratuitement) où 3 PC permettaient d'aller chercher des photos de Pamela Anderson ou de surfer sur grotesque.com pour se donner des sensations fortes.
On tentait de monter des fanzines, on écrivait dans le monde entier... je me rappelle de mon père, revenant de la boîte aux lettre, les yeux écarquillés du monceau de lettres ventrues qui m'étaient adressées. On piquait les timbres de la maison sur lequels on mettait de la colle et on ajoutait à la fin des lettres "send back my stamps please". Dans la réponse, on récupérait les sésame qu'on nettoyait de leur cachet via quelques gouttes d'eau. On faisait tourner les flyers soigneusement, inspectant chacun d'eaux pour ne perdre aucune occasion de découvrir quelque chose de nouveau.
Pour ma part, ma culture musicale s'est aussi faite via une émission qui passait sur Radio Primitive (Reims, 92.4FM). Je n'étais pas forcément d'accord avec toute leur programmation très orientée Black mais il m'ont fait découvrir pleins de groupes... quelle époque extraordinaire !
poybe
membre enregistré
Mais en 89/90 ça prend une autre dimension. Je rencontre plein d'autres "hardos" ... je n'ai plus l'impression d'être un extra terrestre comme au lycée. On squattait le Carnot, le bar à côté de la fac où je passais mes journées entre bornes d'arcade et les 45 tours passés en boucle sur le juke box.Je découvre les groupes locaux de Clermont Ferrand et alentours. Je fais la connaissance de potes ayant des collections de vinyles impressionnantes et là c'est tout un monde qui s'ouvre à moi. J'écoute pour la première fois Bathory mais je n'accroche pas du tout. Je découvre Sepultura, mais là encore c'est un peut "trop" pour moi. Je suis encore à fond sur Helloween, Maiden, Queensryche ... mais j'ai la copie du premier album d'Annihilator .... et j'accroche bien. J'ai la k7 de scream bloody gore, mais là aussi, pour le moment c'est très loin de ce que j'écoute.,
A l'époque il était bien plus compliqué de se procurer les albums qu'aujourd'hui ... chaque fois qu'on partait à Paris, en Allemagne ou autre, on revenait avec une collection de trucs à faire écouter aux potes ...
Dans les trucs cités avant mon post, je retrouve plein de trucs ... mais j'ai du mal à les situer exactement dans le temps
Prong ... oui j'ai eu la K7 ... mais plus tard.
Living Monstrosity
@83.155.204.94
Patienter UN MOIS pour avoir des news, Patienter parfois le triple pour récupérer un album.
Echanger des K7 dans la cours du bahut, mais aussi faire du tape trading avec de sombres inconnus en Europe (YES ! l'astuce de la colle UHU sur les timbres... souvenirs !!!). Recevoir des piles de flyers avec des visuels qui déchirent, et comme l'a dit quelqu'un plus haut, tout scruter méticuleusement à la recherche d'un nom cool, d'un nouveau groupe, dans l'espoir de découvrir une nouveauté qui torpille.
Recevoir des K7 avec des lettres enthousiastes : écoute ça, ça va t'en mettre plein la gueule...
se faire prêter une K7 pour un album en face A, et découvrir un missile inespéré en face B (on m'avait filé le premier DESTRUCTION comme ça... avec en face B le premier CARNIVORE... et là le coup de foudre immédiat).
Pour moi cette année 90 ce sont Coma Of souls, Seasons in the abyss, No Prayer, le premier Entombed, No prayer et sa semi-déception, Helloween avec le second keeper qui tournait encore en boucle.... C'était aussi Francis Zegut le soir, avec la petite radio sous l'oreiller.
C'était l'époque où UN album était décortiqué et te faisait l'année, où la quantité était inversement proportionnelle à la qualité, les après-midi sur le lit avec le dico pour traduire minutieusement les paroles...
C'étaient mes 16 ans.
Humungus
membre enregistré
Je connaissais déjà quelques titres d'IRON MAIDEN et AC/DC je pense (et encore que...). METALLICA de nom sûr (je me souviens de mon cousin ayant la K7 de "...And justice for all" dans sa chambrée ainsi qu'un énorme poster de "The evil that men do"). Pis c'est à peu près tout.
Il me faudra attendre 1991 pour me bouffer et rebouffer le Black Album et les "Use your illusions" de qui vous savez. Mais c'est surtout l'année 1993 avec SEPULTURA (Aaah le "Chaos A.D." bordel !), SLAYER, LOUDBLAST, etc qui va vraiment me faire entrer la tête la première dans ce qui restera (pour l'instant) mon énorme passion...
En tous les cas, votre anecdote des timbres englués m'a bien fait sourire. Putain, j'avais complétement oublié cette bonne vieille technique... Enfin de biens bons souvenirs de trades quoi... (plus tard pour moi forcément, vers 1996 j'imagine)
mortne2001
membre enregistré
Merci aux collectionneurs internationaux qui envoyaient des cassettes, les premières démos de MORBID ANGEL, NAPALM DEATH, OBITUARY...Aujourd'hui, lorsqu'on veut écouter n'importe quoi, on a tout sous la main, et la frustration a disparu avec une grosse partie du plaisir de la quête. De nos jours, j'accède à environ 15 nouveautés par jour, mais je ne suis pas plus heureux pour autant, loin s'en faut...
Des heures passées dans la cabine du disquaire à le faire chier avec 15 rondelles à nous passer...Les rires complices, les perles découvertes (je me souviendrai toujours avec une grande affection de ma découverte du séminal "Look What the Cat Dragged In" de POISON ou du merveilleux "Breaking the Silence" de HEATHEN), et la jeunesse qui va avec...
Aujourd'hui j'approche les 50 balais mais j'aurai 15 ans à jamais grâce à cette musique...
Humungus
membre enregistré
PS : "Aujourd'hui j'approche les 50 balais mais j'aurai 15 ans à jamais grâce à cette musique..."
Putain que c'est vrai ça bordel !!!
Arioch91
membre enregistré
Cette année là (1990), je devais être à fond sur le Among the Living d'Anthrax, le Season in the Abyss de Slayer, Rust in Peace de Megadeth. Un peu de Death aussi avec Spiritual Healing de Death, Piece of Time d'Atheist,
Mais l'album qui m'a le plus botté fut sans contestation possible le Twisted into Form de Forbidden.Un pur bijou de Thrash Bay Area !
Arioch91
membre enregistré
Il n'était pas rare qu'un album acheté tourne en boucle durant des mois, chose que je regrette aujourd'hui.
mortne2001
membre enregistré
mortne2001
membre enregistré
Living Monstrosity
@83.155.204.94
Itou pour moi en ce moment. :-)))))
Quel album !!!
Arioch91
membre enregistré
Je sous-entend pas qu'un Reign in Blood ou un Master of Puppy soit de la merde ou même moins bon, mais s'il fallait que je n'en garde que deux, ce serait ces deux albums là et aucun autre dans le style.
C'est simple : après toutes ces années, ils font partie de ces rares albums que je peux écouter matin et soir durant plusieurs jours d'affilée et prendre toujours autant de plaisir.
Living Monstrosity
@83.155.204.94
Alors que le Forbidden est un disque beaucoup plus homogène et constant. Aucun déchet !
Un album qui devrait être cité partout et qui est loin d'avoir la réputation qu'il mérite.
Un de ces disques tortueux, inventifs, inspirés... façon Peace Sells.
mortne2001
membre enregistré
Living Monstrosity
@83.155.204.94
:-D
Humungus
membre enregistré
Arioch91
membre enregistré
Je suis d'accord que ce disque nécessite un paquet d'écoutes pour l'apprécier pleinement et entièrement. La seconde face peut sembler moins excitante que la première mais s'y trouvent des putains de morcifs qui font partie de mes préférés en matière de Thrash, toute période confondue.
Mais je reconnais que l'album aurait gagné à être moins long.
A relativiser toutefois car, sachant que c'est le dernier du groupe...
@mortne2001 : >> Je prépare justement un très gros dossier sur les albums de Thrash les plus mésestimés des années 80/90...Parce qu'il y a un paquet de perles à redécouvrir.
Oh que oui !!!
Comme par exemple le Nothing to Fear de Wrath ou World Circus de Toxik.
Living Monstrosity
@83.155.204.94
Au passage, je me souviens d'un reportage sur DARK ANGEL vu sur M6 dans les 90's, un de ces fameux dimanches soirs lorsqu'on pouvait encore voir et entendre du Metal sur cette pathétique chaîne.
Un extrait de concert (parisien, j'imagine) notamment où l'on pouvait voir le chanteur descendre dans la fosse... au milieu de 40 spectateurs à tout casser. C'était bien triste qu'un groupe avec ce LEVEL n'ait pas plus d'écho et de following. On aurait cru un groupe local dans une MJC de province.
Le split n'a pas traîné. :-(
Arioch91
membre enregistré
A moins qu'il ne s'agisse que de rumeurs, après Time Does Not Heal le groupe avait bossé de nouveaux titres qui ont atterri sur une démo intitulé Atrocity Exhibition (pas Exodus hein ^^) et ces morcifs seraient conservés jalousement par un certain Gene Hoglan :)
C'te crapule ! ^^
Et, toujours dans les rumeurs même si c'est de la bouche même du batteur, il se pourrait qu'éventuellement, en 2020, un nouvel album de Dark Angel soit mis en chantier.
Mais ça, plus les années passent et moins j'y crois.
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