Holy Records était un label ambitieux avec une identité bien marquée, et une vision artistique large qui réunissait l'ensemble de leurs signatures. Même le style visuel se reconnaissait instantanément. C'était aussi ma distro' française favorite avec des commandes par formulaire papier, des paiements par chèque. Et les fameux catalogues avec les interviews promotionnelles sur les pages de garde en papier glacé et ces descriptions brèves assez cultes elles aussi (c'était nécessaire à l'époque et on se prenait la tête à décortiquer chaque terme, chaque référence pour être sûr si on pouvait commander sur cette seule base). J'ai même gardé un certain nombre de ces catalogues avec les vieilles revues… Et puis internet est arrivé. Tu y fais allusion mais ils ont refusé quelques futurs gros groupes (Lacuna Coil qui pourtant leur correspondait vraiment bien…).

Je dois avouer que j'ai laissé tomber assez vite certains groupes signés sur Holy, mes goûts à l'époque très orientés vers le Death de style Ricain ou Anglais ne correspondant pas exactement à l'orientation globale du label. Il doit me rester une paire de compiles, Orphaned Land, Hantaoma et Trepalium, datant d'ailleurs plutôt de la fin de mes années de clientèle chez eux. Mais en comptant l'apport de la distro, Holy a beaucoup contribué à la constitution de ma discothèque Metal. Cela m'avait fait quelque chose quand j'étais tombé sur Philippe et Séverine à l'hôtel pour l'XtremeFest quand il y avait Septic Flesh.

Beaucoup de souvenirs a l'évocation d'Holy Records… SUPURATION, NATRON, BALROG, GARWALL, TREPALIUM, GLOOMY GRIM, EXHUMATION, HECTIC PATTERNS et j'en passe…

Un label qui m'a permis de découvrir tout un tas de groupes qui deviendront , pour ma part, "culte" (en 2003, presque 1/4 de ma discothèque venait de chez HOLY !). 

Les digipack colorés, le catalogue, les samplers et la Holy Party, tout cela me manque vraiment !

Je me souviens d'échanges téléphoniques avec Séverine, lorsque des CDs de ma commande n'étaient pas dispo,  qui me conseille certains groupes/artistes. Très sympa.

Pour moi Holy, c'était principalement Elend, groupe qui m'est toujours resté cher. Mise à part ça je n'étais pas un holy maniac hehe. Pour la distro, j'étais plus Adipo, même si je me souviens avoir passé des heures sur leur gros catalogue...

De mon côté, j'ai forcément découvert Holy Records avec Metallian dans les années 90. J'avais acheté le premier Septic Flesh parce que j'avais aimé la pochette. J'ai aimé la zique dans la foulée. J'aimais bien l'appellation "Dreamy Atmospheric Doom Death" qu'estampillait H.R sur Mystic Places at Dawn.

J'ai acheté quelques albums de leur catalogue : les deux premiers Elend, le premier Tristitia (pas aimé du tout), Parade into Centuries de Nightfall mais je n'ai pas souvenir d'en avoir acheté d'autres.

Je tapais autant chez eux que chez Osmose ou Adipocères à l'époque.

Le catalogue était culte avec ses descriptions d'albums !!! ("la batterie va à 1000 km/h", "l'album de la maturité",...) Ma discothèque s'est constituée au début en grande partie grâce à eux.

Tout comme Gargan, bien plus ADIPOCERE que HOLY à l'époque.

HOLY étant bien trop atmo-avant-garde-mélo-musique-du-monde pour moi.

Pout autant, GLOOMY GRIM et TRISTITIA  ont été de très grandes révélations au milieu de tout un tas de trucs qu'y ne me plaisait pas du tout. Comme quoi...

Pis au delà des goûts et des couleurs, ce label-distro reste et restera une des pierres clé de voûte du Metal en France. Point barre.